Le lancement des activités du laboratoire de procréation médicalement assistée s’est déroulé au Centre hospitalier universitaire (CHU) Fondation mère-enfant Jeanne-Ebori, le 28 février à Libreville. Un procédé pouvant permettre d’inverser la tendance baissière du taux de fécondité au Gabon, même s’il n’est fiable qu’à 25%.

La procréation médicalement assistée est désormais effective au Gabon. © futura-sciences.com

 

Le Gabon s’est embarqué dans le train de la fécondation in vitro. Le lancement des activités du laboratoire de procréation médicalement assistée s’est déroulé au Centre hospitalier universitaire (CHU) Fondation mère-enfant Jeanne-Ebori, le 28 février à Libreville. La fécondation in vitro consiste à reproduire en laboratoire ce qui se passe naturellement dans les trompes : la fécondation et les premières étapes du développement de l’embryon. La stimulation des ovaires va permettre le développement de plusieurs follicules contenant chacun un ovule.

«Nous avons d’abord l’étape diagnostique qui consiste à identifier l’infertilité. En ce moment, les couples sont pris en charge et en fonction du type d’infertilité, on fait une procréation médicalement assistée. On va faire ce qu’on appelle une simulation des ovaires, donc on va chercher à avoir des ovules de la femme et les spermatozoïdes du mari qu’on va mélanger au laboratoire, on appelle cela la fécondation in vitro. La femme va subir un traitement par des injections qui va consister à produire beaucoup d’ovules, cela se fait à peu près pendant 14 jours», a affirmé un gynécologue obstétricien au CHU Fondation mère-enfant Jeanne-Ebori. «Nous avons déjà fait ces deux étapes et là nous sommes aux deux dernières phases qui consistent à prélever les ovules au bloc opératoire ensuite ces ovules sont analysés et mis en contact avec les spermatozoïdes sous des microscopes car ce sont des choses qu’on ne peut pas voir à l’œil nu», a ajouté Jean François Meye sur Gabon 1re.

Depuis 1982 au Gabon, le taux de fécondité va en régressant chaque année, soit 5% selon la Banque mondiale. La fécondation in vitro apparait donc comme une solution pour inverser cette tendance, même si ce procédé n’est pas fiable à 100%. Par, ailleurs, Jean François Meye est conscient que la procréation médicalement assistée n’est pas à la portée de toutes les bourses. «Les assurances ne prendront pas en charge tout ce qui est infertilité et tout ce qui est prévention. Les couples pensent que parce qu’on a payé, on doit avoir nécessairement un enfant (…) Le chef de l’Etat dans sa vision avait voulu spécialiser les hôpitaux, et le CHU Mère et Enfant est dédié spécifiquement à la mère et l’enfant, chez la mère particulièrement, les problèmes de grossesse. Nous sommes en collaboration avec deux grands spécialistes dont le Chef de Service de Gynécologie de l’hôpital Lariboisière. Nous avons aussi l’un des plus grands biologistes sur la place de Paris qui est avec nous, ils viennent pour des périodes courtes d’une semaine, pour travailler avec nous, former les gens, et faire en sorte que nous ayons de bons résultats», a conclu le gynécologue obstétricien.

Auteur : Marie Liliane Obouka (Stagiaire)

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire