La capitale gabonaise abrite du 28 février au 4 mars, un atelier de formation pour le renforcement des capacités en matière de système d’information géographique (SIG) et de visualisation de l’information pour les pays prioritaires de la poliomyélite dans la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les officiels à l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités en matière de système d’information géographique et de visualisation de l’information pour les pays prioritaires de la poliomyélite. © Gabonreview

 

Les gestionnaires de données des ministères de la Santé et les points focaux des systèmes d’information géographiques des États de la sous-région Afrique centrale bénéficient à Libreville, du 28 février au 4 mars, d’un atelier de renforcement des capacités en matière de système d’information géographique (SIG) et de visualisation de l’information.

Initiée dans le cadre de la stratégie révisée pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, cette session de formation destinée aux pays prioritaires de la poliomyélite dans la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) permettra de mettre à la disposition des participants, des outils de visualisation d’intelligence d’affaires (Power BI) ; de renforcer leur capacité à utiliser le logiciel de cartographie ArcGIS pour la production de cartes standard et de qualité pour les programmes nationaux de la réponse aux épidémies.

Les participants à l’atelier de renforcement des capacités en matière de système d’information géographique et de visualisation de l’information pour les pays prioritaires de la poliomyélite. © Gabonreview

Mais, également, de former les participants sur les applications de cartographies Web fournies via les outils en ligne ArcGIS pour la cartographie dynamique.

En effet, la voie vers l’éradication du virus de la poliomyélite dérivée d’un vaccin circulant de type 2 est parsemée d’embûches. Le principal défi demeure le manque d’accès dans les zones touchées par un conflit ou les zones à sécurité compromise, les zones géographiques difficiles à atteindre ou encore les zones où la non-acceptation par la collectivité, en raison des normes culturelles, sociales ou religieuses, prive certaines populations de l’accès au programme. Pour combler ses lacunes et lutter efficacement contre la poliomyélite, l’OMS et ses partenaires, à travers le centre SIG régional, soutiennent les interventions régionales et nationales dans la surveillance, la vaccination de routine, la gestion de l’information, le suivi et l’évaluation et la responsabilité des équipes et des individus à tous les niveaux.

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Au cours de l’atelier, les participants seront entretenus sur les différentes applications utilisées dans le cadre du SIG, la base de données et gestion organisationnelle ; les outils, méthodes et possibilités d’amélioration de la surveillance ; la campagne de vaccination, l’épidémiologie spatiale et analyse des données ; la télédétection et la visualisation des données. «Le but général de cet atelier est de renforcer les capacités des gestionnaires de données en termes de système informatique géographique et de la télédétection au niveau de la sous-région Afrique centrale. Lorsqu’on parle de l’SIG, on fait référence à la localisation, de données spatiales, des données qui renvoient aux coordonnées géographiques, qui définissent un espace. L’objectif est que les technologies que nous avons au niveau de GIS Center Afrique soient utilisées dans la sous-région, en rendant les ressources humaines capables de s’approprier ces outils pour une meilleure riposte épidémiologique», a expliqué la Consultant Afro GIS Center, Marie Aimée Baboma.

Le système d’information géographique occupe une place importante dans le système d’information sanitaire au Gabon. L’utilisation du SIG comme outil de recherche épidémiologique prend une place importante dans le déploiement du programme E-santé Gabon, dont le but est d’améliorer la gouvernance et d’optimiser l’allocation des ressources.

«Les épidémies qui arrivent un peu partout dans le monde, nous amènent à utiliser les moyens qu’il faut pour collecter, partager l’information et pour permettre aux autorités de prendre des décisions sur des bases factuelles qui permettent de mieux gérer les épidémies. Au niveau du Gabon, nous avons notre système d’information de santé et ce système d’information de santé, a commencé à intégrer l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication», a confié le coordonnateur du projet e-Gabon-SIS, Emmanuel Assoumou Nka.

 
GR
 

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