Désigné pour abriter le siège du projet «Les jeunes tisserands de la paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad», une initiative financée par le Fonds de consolidation des Nations unies, pour une durée de 24 mois, le Gabon peine à lancer le démarrage du projet à Oyem depuis un an déjà.

Le ministère en charge de la Décentralisation qui assure le pilotage de ce projet et l’ancien coordonnateur résident du système des Nations unies au Gabon, le Dr. Stephen Jackson lors de la signature de l’accord de partenariat pour la mise en œuvre dudit projet, le 4 août 2020 à Libreville. © D.R.

 

Prévu démarré en janvier 2021 pour une durée de 24 mois, le projet «Les jeunes tisserands de la paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad» n’a jamais connu un début d’exécution. Financé à hauteur de 4 millions de dollars américains consentis par le fonds du secrétaire général des Nations unies pour la consolidation de la paix, soit 2,220 milliards de francs CFA  dont 845.626 millions de francs CFA pour le Gabon, le projet accuse un retard d’une année.

Une situation ubuesque car, il ne s’agit pas d’un projet en stade de conception mais plutôt d’un projet qui depuis fin 2020 est doté d’un siège payé dans la ville d’Oyem, disposant d’un financement qui n’attend que son exécution. 7 agents dont 5 Gabonais ont été recrutés et un véhicule est mis à leur disposition. Il ne manque que le top de démarrage des activités au bénéfice des 1 800 jeunes «tisserands de la paix».

Ceux-ci seront formés pour mener des actions de consolidation de la paix dans les régions transfrontalières des trois pays, grâce à la prévention de l’instabilité liée notamment aux trafics illicites. Depuis 12 mois, le ministère en charge de la Décentralisation qui assure le pilotage de ce projet regarde ailleurs, sans états d’âme.

En plus de son statut de membre du Conseil de sécurité de l’ONU, le Gabon abrite le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) pour la consolidation de la paix dans la sous-région. Ce projet est une aubaine pour ce pays encore épargné par des conflits, de bénéficier de ce fonds qui est en général réservé aux pays en conflit ou post-conflit.

Une opportunité d’autonomisation de la jeunesse vouée à l’échec ?

Parallèlement à la création du réseau de jeunes tisserands de la paix, le projet vise aussi le recrutement de 160 porteurs de projets d’entreprises sociales et activités génératrices de revenus. En effet, les jeunes de ces régions transfrontalières souvent marginalisées, du fait du chômage et de la pauvreté, sont vulnérables au recrutement par les réseaux de criminalité organisée. A terme, le projet touchera plus de 100 000 bénéficiaires directs et indirects, notamment 1800 associations communautaires, culturelles ou villageoises ; 160 autorités et personnels des parcs ; 500 autorités de l’État dont 12 ministères et autorités locales ; 1600 membres de famille bénéficiaires des AGR…

Comment expliquer cette inaction ? Risquer de ne rien faire jusqu’en fin 2022, serait synonyme d’échec pour le gouvernement gabonais. Ce qui induira le remboursement des fonds consentis par le secrétariat général des Nations unies pour la mise œuvre du projet.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ACTU dit :

    La France veut déstabiliser l’Afrique centrale à partir du Gabon.

    Ce soi-disant projet n’est que l’arbre qui cache la forêt.

    En fait il s’agit d’un complot international organisé par la France qui a échoué en Afrique de l’ouest et en Centrafrique.
    Leur stratégie est d’attaquer d’abord la Guinée-Equatoriale et le Cameroun en se servant du Gabon à partir de Oyem et Libreville.

    Ils pensent tromper les Gabonais en parlant de paix. Comment la France et les institutions internationales peuvent parler de travailler pour la paix alors que nous ne sommes pas en guerre?
    Ils ont fait la même chose ailleurs, au Mali, en Côte d’Ivoire.
    Ils disent d’abord qu’ils viennent pour la paix après ils installent leurs bases militaires et c’est l’occupation et la colonisation qui continuent.

    Ce projet auquel a adhère ce ministre Gabonais dont la moralité est douteuse sinon COLABO, travaillant pour les intérêts étrangers représente à moyen et long terme une vraie menace pour la sous-région CEMAC et toute l’Afrique. Car ils veulent morceler le Gabon, le Cameroun, reconquérir la Centrafrique et la morceler. Car la prospérité économique de L’union Européenne a atteint ses limites. Donc ils cherchent à reconquérir et repartager l’Afrique pour que l’Union Européenne survive.

Poster un commentaire