Critiquée ces derniers jours pour son initiative visant à modifier la Loi des finances 2022, la ministre de l’Économie et de la Relance était lundi à l’Assemblée nationale où elle a présenté pour examen et adoption trois projets de textes, dont deux sur de nouveaux emprunts d’un montant global de 48,7 milliards de FCFA et un en lien avec la Redevance tests Covid qu’elle souhaite introduire parmi les ressources de l’Etat cette année.

La ministre de l’Economie et de la Relance face aux députés, le 31 janvier 2022. © Gabonreview

 

Un mois après qu’elle a reçu le quitus du Conseil des ministres suite à la présentation de deux projets de loi autorisant l’État gabonais à contacter deux nouveaux emprunts, le premier de 15 milliards de FCFA auprès de la BDEAC et le second de 32,7 milliards de FCFA auprès de la BAD, Nicole Jeannine Lydie Roboty épse Mbou est allé défendre son dossier, le 31 janvier, devant les députés membres de la Commission des finances.

Face aux élus, la ministre de l’Économie a expliqué que le premier emprunt vise au «renforcement des capacités sanitaires du pays afin de contrôler la pandémie de Covid-19 et d’en limiter les effets socioéconomiques». «De manière spécifique, le projet vise à réduire les risques d’importation et de transmission du virus, assurer une meilleure prise en charge des patients par le renforcement des capacités opérationnelles des établissements de soin», a-t-elle précisé.

En rapport lui aussi avec la stratégie gouvernementale de lutte et de riposte contre le coronavirus, la ministre a souhaité l’adoption par les députés de son troisième projet de loi relatif à la modification pour le moins curieuse de la Loi des finances 2022, notamment sur la question de la redevance liée aux test Covid pour la catégorie VIP : «Cette requête vise la modification du groupe de mots Test Covid VIP, remplacé par le groupe de mots Redevance tests Covid. Cette modification traduit la prise en compte de la diversité des tests, qui comprennent également des tests pratiqués ici et là qu’on pourrait qualifier de tests normaux sur le territoire national ainsi que les tests effectués aux frontières de notre pays».

Le second emprunt correspondant au deuxième projet de loi présenté pour examen et adoption s’explique quant à lui par la volonté des autorités de boucler le financement du Programme d’appui aux réformes économiques (PARE). «Dans le cadre de la relance de notre économie fortement impactée par la pandémie, le gouvernement a dû contracter cet emprunt», a-t-elle justifié, laissant les députés à l’examen au fond de ses trois projets de loi.

 

 
GR
 

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