Les services du Fonds monétaire international (FMI) en mission au Gabon, du 8 au 14 décembre, viennent de clôturer la première revue de l’accord élargi du Gabon au titre de la Facilité élargie du Fonds (EFF), qui a été approuvée en juillet 2021.

L’équipe du FMI chez le Premier ministre Rose Christiane Ossouka. © D.R.

 

Quatre mois après l’accord élargi du Gabon au titre de la Facilité élargie du fonds, approuvé par le Fonds monétaire international, une équipe de l’institution financière internationale a séjourné au Gabon du 8 au 14 décembre, pour l’élaboration de la première revue portant sur les mesures à prendre pour améliorer la mise en œuvre du programme et achever la première revue, ainsi que sur les politiques économiques et les réformes structurelles qui pourraient constituer la base du programme en 2022.

Conduite par Boileau Loko, la mission du FMI a obtenu des discussions productives avec les autorités gabonaises sur les différentes questions et points inscrits sur la fiche de mission. Selon le FMI, l’économie se remet progressivement de la forte contraction de l’année dernière, aidée par la hausse des prix du pétrole, des actions préventives et un taux de vaccination en augmentation. «Malgré les circonstances difficiles provoquées par la pandémie, la performance sur les objectifs quantitatifs du programme est globalement satisfaisante. Les évolutions budgétaires semblent globalement conformes aux objectifs du programme. Cependant, la mise en œuvre des réformes budgétaires et de gouvernance doit être accélérée pour renforcer davantage les recettes intérieures et la gestion des finances publiques afin de soutenir la reprise et d’améliorer la viabilité de la dette », a souligné le chef de mission.

Saluant le retour du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qualifié d’étape louable, le FMI assure qu’il en faut davantage pour réduire les fuites et garantir des revenus pétroliers et miniers plus élevés. «Des mesures sont également nécessaires pour réduire les exonérations et renforcer les recettes non pétrolières. Par ailleurs, il est important de réduire les compensations, notamment liées à la TVA pour améliorer la gestion de trésorerie et contenir les accumulations d’arriérés ».

« Le renforcement de la gestion et de la gouvernance des recettes et des finances publiques augmentera la marge de manœuvre pour les besoins de développement et réduira les vulnérabilités budgétaires et de la dette. Le personnel souligne l’urgence d’adopter un plan d’apurement des arriérés intérieurs, de finaliser et de publier le rapport d’audit des dépenses liées au COVID-19 et d’explorer les moyens de publier les noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics », a poursuivi Boileau Loko.

Les services du FMI encouragent les autorités à mettre en œuvre toutes les mesures fiscales convenues dans le programme initial et celles nécessaires pour combler les déficits potentiels de recettes en 2021. À cet égard, il est essentiel de mieux cibler les mesures de soutien aux Gabonais vulnérables. De même, ils encouragent les autorités à donner la priorité à la viabilité de la dette et à la stabilité financière régionale plutôt qu’à l’expansion budgétaire dans l’utilisation des nouveaux DTS, compte tenu notamment des risques liés à la pandémie et au recouvrement des recettes non pétrolières. L’augmentation des revenus pétroliers offre également l’opportunité de reconstituer les réserves régionales.

 
GR
 

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