Bois, mines et agriculture : Les nouveaux piliers de croissance au Gabon
Le Gabon a identifié trois secteurs en vue de faire face à la baisse de ses recettes fiscales pétrolières : les mines, le bois et l’agriculture. Une stratégie s’inscrivant dans le cadre de la Plan d’accélération de la transformation (PAT), pour sortir de la dépendance pétrolière et transformer le modèle économique du pays.
Face à la baisse des recettes fiscales pétrolières, le Gabon a identifié trois secteurs censés devenir les nouveaux piliers de la croissance économique dans le pays. C’est ce qu’affirme le secrétaire général du Plan d’accélération de la transformation (PAT). «Pour prendre le relais du pétrole, le gouvernement a retenu quatre filières à structurer et développer : le bois, les mines, l’agriculture et, bien entendu les hydrocarbures, pour lesquels nous affichons toujours des ambitions étant donné leur poids dans les recettes fiscales, et ce malgré la tendance à la diminution de la ressource observée ces six dernières années», a confié Yves Sylvain Moussavou Boussougou dans une interview parue 13 décembre dans Jeune Afrique.
Établies à 1344 milliards de francs CFA en 2013, les recettes fiscales pétrolières représentaient alors 51% des recettes publiques. En 2016, elles ont chuté de 68% à 423 milliards de francs CFA. D’où la nécessité de s’adapter à travers le PAT, un prolongement du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et le Plan de relance économique (PRE), pour sortir de la dépendance pétrolière et transformer le modèle économique.
3191 milliards de francs CFA sur cinq ans
«Le secteur du bois a commencé à nous livrer ses premières promesses au lendemain de la décision prise en novembre 2009 par le président Ali Bongo d’interdire l’exportation des grumes afin de pousser les investisseurs de la filière à une première transformation sur place. Depuis, cette filière a connu un essor remarquable (…) Les réformes lancées dans le cadre du PAT vont nous permettre de transformer ce secteur tout en veillant à la préservation de la Forêt. Dès 2022, nous rendre obligatoire la traçabilité de tout arbre coupé sur le sol gabonais pour que l’exploitation soit propre et responsable», a affirmé Yves Sylvain Moussavou Boussougou.
S’agissant des mines, le pays mise sur le boom actuel des matières premières pour «d’une part, structurer, sur des bases saines, une vague d’investissements capables de désenclaver les réserves minières et, d’autre part, pour favoriser l’entrée en production des gisements comme celui, plus emblématique, de Belinga, dans le nord-est, qui est le deuxième gisement d’Afrique», a expliqué le secrétaire général du PAT. Au niveau de l’agriculture, l’ambition du pays est de devenir autonome. La mise en œuvre du PAT, reposant sur 34 projets correspondant à 12 défis, nécessite 3191 milliards de francs CFA sur cinq ans. «Nous comptons réunir le maximum de cette enveloppe entre 2019 et 2023», a conclu Yves Sylvain Moussavou Boussougou.
1 Commentaire
Intéressant mais on connait comment le pays fonctionne. Rien ne sera fait avec sérieux sur la durée.