Exaspérés d’attendre le paiement de quatre mois de salaires, les agents d’Africa n°1 ont observé un sit-in le 18 novembre devant le Trésor Public. Visant à interpeler les hautes autorités de la République, l’action pourrait déboucher dans les prochains jours sur une marche vers la Primature si aucune solution n’est trouvée dans de brefs délais.

Échantillon des manifestants d’Africa N°1, le 18 novembre 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

La situation des agents de la ‘’défunte’’ Radio panafricaine Africa N°1 ne trouve décidément aucune oreille attentive du côté des décideurs. En dépit des nombreux cris d’alarme lancés, rien n’a évolué. Aucune autorité, ni les Premiers ministres successifs, ni même le président de la République, ne daigne prendre à bras le corps afin d’apporter une solution définitive. Ne pouvant plus supporter le non-paiement de 4 mois de salaires, les agents Africa N°1 ont décidé, ce 18 novembre, d’observer un sit-in devant les services de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor à Libreville.

Ayant répondu à l’appel du Syndicat des communicateurs, leur démarche vise selon l’un des responsables, à se concerter en vue d’adopter une stratégie devant permettre d’interpeller les hautes autorités sur leur état de paupérisation devenue invivable. La démarche des agents d’Africa N°1 est motivée par l’état de paupérisation dans lequel ils sont plongés. «Beaucoup d’entre nous sommes malades. D’autres n’arrivent plus à se soigner. Nos enfants ne sont plus scolarisés faute des moyens alors que la rentrée scolaire a débuté il y a plusieurs mois. Nombreux sont expulsé des maisons qu’ils louaient parce qu’ils n’ont pas payé. Nous n’avons plus de vie que nous reste-t-il », s’est indigné l’un des agents sous anonymat.

Selon les informations recueillies sur le lieu, les agents d’Africa n’ont plus perçu leurs salaires depuis août 2021. Pour réclamer le paiement intégralement de leur dû, ils ont promis d’entamer une marche de protestation devant la Primature afin attirer l’attention du Premier ministre. Ossouka trouvera-t-elle une solution permettant de mettre un terme à leur traversée de désert ?

 
GR
 

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