Le Fonds d’initiative départementale (FID) et le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner), créés respectivement en 2018 et 2020, n’ont pas démarré jusqu’ici leurs activités. Résultats des courses, les projets pour lesquels ces deux établissements ont vu le jour demeurent à l’état d’ambition, faisant passer le FID et le Faner, pourtant chers à Ali Bongo, pour des coquilles vides.

A l’instar du FID, le Faner peine à prendre son envol. © D.R.

 

Sous Ali Bongo, le Gabon a donné naissance à plusieurs Fonds pour accompagner sa feuille de route en matière de développement socio-économique. Si certains ont produit des résultats palpables, d’autres en revanche peinent à décoller à l’instar du Fonds autonome national d’entretien routier (Faner), a relevé l’hebdomadaire Gabon Matin du 15 au 21 décembre. Établissement public doté d’une autonomie administrative et financière, le Faner vise selon les autorités gabonaises, la mise en place d’un mécanisme de financement «fiable et pérenne», garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement «rapide et régulier» des entreprises engagées dans l’entretien routier.

À cet effet, il est censé administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national qui compte près de 10 000 km de routes principales dont seulement 1 630 km sont bitumés. Or, près de deux ans après sa création, le Faner est toujours à la recherche des financements, soit 9 milliards de francs CFA par an, pour atteindre les objectifs qui lui ont été assignés. Au titre des ‘’échecs’’ dans la tradition des Fonds au Gabon, le Fonds d’intitative départementale (FID) destiné à moderniser l’arrière-pays, créer des emplois et la croissance économique. Il s’agit d’une enveloppe d’un milliard de francs CFA pour chacun des 48 départements du pays. «Trois ans après son lancement, aucun département n’a reçu à ce jour le milliard annoncé pour son développement», a regretté Gabon Matin.

L’arbre qui cache la forêt

Heureusement, tout n’est pas noir puisque certains Fonds sont sortis de leur trou, tout en réalisant du concret. L’exemple le plus marquant est le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Acteur de référence dans la transformation de l’économie gabonaise, ce fonds a multiplié les opérations ces dernières années. Récemment, la structure dirigée par Akim Daouda a annoncé son intention de réaliser de nouveaux investissements à l’étranger afin de diversifier son portefeuille et augmenter ses rendements. Un projet qui sera étudié en 2022. Créé en 2012 pour investir au Gabon les revenus excédentaires du pétrole, le FGIS intervient dans trois secteurs stratégiques : financement des infrastructures, accompagnement des PME et soutien aux secteurs sociaux.

Il gère actuellement une enveloppe de plus de 1058 milliards de francs CFA. Environ les 4/5 de ce montant sont investis dans des projets d’infrastructures, développement foncier, le reste étant injecté au Nigeria, Côte d’Ivoire et Togo. Au rang des satisfactions dans la tradition des fonds gabonais, figurent également le Fonds d’aide à l’insertion et la réinsertion professionnelle (Fir) avec son Contrat apprentissage jeunesse (Caj). Celui-ci, via l’Office nationale de l’emploi (ONE), a permis à de milliers de jeunes d’obtenir des formations, accompagnement et stages dans de nombreuses entreprises. Une pensée également pour le Fonds national d’aide sociale (Fnas). Fondé en 2012 et supprimé en 2019, cet établissement a brillé dans le financement des Activités génératrices de revenus (AGR) qui visaient l’autonomisation et l’insertion économique et sociale des Gabonais économiquement faibles (Gef).

 
GR
 

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