Pref-Cemac : Le point de la conjoncture économique par les ministres
Le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty-Mbou, a assisté le 24 septembre à Douala (Cameroun), à la réunion ordinaire du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et à la Session extraordinaire ministériel du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-Cemac).
A Douala, la capitale économique camerounaise, la quatrième session extraordinaire du comité de pilotage du Pref-Cemac et la réunion ordinaire du Comité ministériel de l’Umac se sont déroulées le 24 septembre 2021. Ces réunions trimestrielles des ministres des Finances, du Budget et de l’Économie avaient pour but de faire le point sur la conjoncture économique et financière de la zone, notamment l’état des lieux à fin juin 2021. Le Gabon était représenté par son ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty-Mbou.
Le 18 août dernier lors de la conférence extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac consacrée à «l’évolution de la situation macroéconomique dans la zone CEMAC en contexte de pandémie du Covid-19 et analyse des mesures de redressement» des décisions et résolutions avaient été prises et annoncées. Elles ont été au cœur de ces rencontres, singulièrement du Pref-Cemac.
L’objectif principal de la réunion du comité de pilotage était d’examiner la matrice des réformes et des actions devant être menées par les États membres de la Cemac et les institutions communautaires concernées. Ce qui implique au final la mise en œuvre les politiques et réformes prioritaires dans le cadre de la deuxième phase du Pref-Cémac, devant mener à une réelle transformation structurelle, l’industrialisation des économies de la sous-région et créer de meilleures conditions d’une croissance soutenue, équitable et tirée par le privé.
Le spectre d’une récession
En effet, cette seconde phase du Pref-Cemac 2021-2025 entend dépasser le taux de réalisation global de 68,2 % couvrant la première phase 2016-2020 en tenant compte du taux de réalisation de 38,0% relatif aux réformes structurelles. Toutefois, une conjoncture économique peu favorable renforcée par la pandémie de Covid-19 qui a grippé la zone Cemac risque de relativiser cette ambition. La communauté a enregistré un taux de croissance de -1,7% en 2020 contre 2,5% en 2019, le spectre d’une récession n’est toujours pas encore écarté malgré les projections d’une croissance de 1,7% en 2021.
Le secrétaire permanent du Pref-Cemac, Michel Cyr Djiena Wembou, a rappelé qu’il «était question de se retrouver pour traduite en action les décisions des chefs d’Etat. Car pour que ces résolutions soient exécutées, il faut non seulement qu’elles soient traduites en action, mais aussi déterminer les critères de réalisation». «Il faut des indicateurs de performance, décider qui sera réellement responsable de telle décision, le chronogramme avec un délai. Ce qui pourra nous permettre d’évaluer de se rassurer que toutes les 24 décisions des chefs d’Etat sont traduites en action au niveau de la politique budgétaire, monétaire financière ainsi qu’au niveau des réformes structurelles».
L’Afrique centrale est la région la moins intégrée du continent. Elle fait face à une insuffisance des infrastructures de communication et congestionnée par des blocages politiques, institutionnels et ses échanges commerciaux ne se situent qu’autour de 3%.
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