Croix-Rouge gabonaise : Habiba Issa recalée par le Conseil d’Etat

Se prononçant le 15 juillet sur l’affaire Habiba Issa épse Yanga contre le Comité des élections de la Croix-Rouge gabonaise (CRG), le Conseil d’Etat a rejeté le recours en annulation d’Habiba Issa. Une décision qui n’entame cependant pas sa détermination à œuvrer pour une CRG forte.

Habiba Issa épse Yanga lors du dépôt de son recours. © D.R.

Le 15 juillet, le Conseil d’Etat s’est prononcé sur l’affaire Habiba Issa épse Yanga contre le Comité des élections de la Croix-Rouge gabonaise (CRG). S’il a jugé recevable la requête introduite par Habiba Issa et la note en délibéré du 12 Juillet 2021, il a tout aussi rejeté le recours en annulation de la requérante.

Seule challenger de Véronique Tsakoura au poste de président de la CRG, sa candidature avait été invalidée par le Comité des élections. Se sentant lésée, elle avait saisi le Conseil d’Etat qui a finalement validé le rejet du Comité des élections. Le Conseil d’Etat considère que les fonctions administratives occupées par Habiba Issa peuvent créer un conflit d’intérêt avec la CRG, mais aussi, qu’elle est membre bienfaiteur de la CRG et non membre actif.

Pour le Conseil d’Etat, la copie d’une quittance de versement de cotisation d’un montant de 10 000 francs CFA, révèle qu’elle contribue au niveau requis pour les membres bienfaiteurs. «Sans m’étaler sur ces motifs qui selon moi ne reflètent pas la réalité des preuves, tout ce que nous savons c’est que la partie adverse a présenté les mêmes arguments que nous remettions en cause depuis le début», a commenté Habiba Issa.

«Il m’a été attribué les 10 000 francs CFA de cotisation qui ne sont pas les miennes, mais je ne reviendrai pas sur cette question» a-t-elle ajouté, indiquant qu’elle compte simplement accepter la décision du Conseil d’Etat. «Il ne s’agit pas de trainer dans les juridictions. Je suis respectueuse des lois de notre pays. Je ne vais pas aller plus loin que cela, j’ai fait ce que j’avais à faire et j’estime qu’à ce stade, il convient pour le bien de l’Institution de passer à autre chose», a-t-elle dit.

Un engagement intact pour la CRG

Habiba Issa assure que sa saisine n’est pas l’expression d’une guerre entre elle et sa concurrente. Elle est motivée par un malaise général au sein de la CRG depuis quelques mois. «Le combat est global, il ne se rattache pas à ma personne mais au respect des principes fondamentaux», a-t-elle expliqué. «Je me réjouis d’avoir joué ma partition en tant que conseiller juridique de la CRG au sein du Conseil de gouvernance sortant, et contribué à l’élaboration des statuts. Je ne peux donc pas limiter leur application, contrairement à ce qu’on veut faire croire», a-t-elle soutenu.

Son engagement au sein de la CRG et aux côtés des autres membres et volontaires, a-t-elle fait savoir, reste le même. «Notre motivation est de parvenir à une Institution forte au sein de laquelle le volontaire aura sa place, notamment celle de pilier de la Croix-Rouge», a déclaré Habiba Issa. Le processus électoral suspendu, pourrait reprendre où il s’est arrêté après cette décision du Conseil d’Etat. Seule candidate en lice, Véronique Tsakoura qui compte bien se faire élire à la tête de la CRG pourrait arriver à ses fins, à moins que la tutelle n’intervienne. Car, selon plusieurs volontaires et membres de la CRG, le Comité des élections «a plutôt brillé par le non-respect des textes en matière entre autres, d’organisation des élections».