A l’Hôtel de ville de Libreville où a été élu un nouveau maire pour une mandature débutée en 2019, la présidente du groupe des conseillers municipaux de l’opposition au Conseil municipal de la commune de Libreville a regretté l’instabilité qui prévaut au sein du plus grand conseil du pays. Pour elle, cette instabilité n’est que le reflet de celle qui prévaut à la tête du Gabon.

Chantal Myboto Gondjout s’exprimant, le 14 juillet 2021, à la mairie de Libreville. © Gabonreview

 

A la session extraordinaire du Conseil municipal de Libreville où, le 14 juillet, une bonne partie des conseillers de l’opposition (28 sur 36) ont sans doute voté contre le nouveau maire élu. Avant l’ouverture du scrutin, Chantal Myboto épse Gondjout, conseiller municipal du 1er arrondissement de la commune de Libreville, et présidente du groupe UN/RPM (Union nationale/Rassemblement pour la patrie et la modernité), a attiré l’attention sur le défi de la stabilité au sein de ce conseil. «Je voudrai tout simplement dire que nous sommes ici pour l’élection du maire de la commune de Libreville. Entre mars 2019 et juillet 2021, nous sommes à la 3ème élection du maire de Libreville avec un maire intérimaire entre les 3 élections», a-t-elle déclaré.

Les conseillers municipaux réunis le 14 juillet 2021 à la mairie de Libreville. © Gabonreview

Il y a, pour ainsi dire, eu Léandre Nzue séjournant désormais à la prison centrale de Libreville, Serges William Akassaga ayant assuré l’intérim de Léandre Nzué, Eugène Mba le démissionnaire et désormais Christine Mba Ndutume. Alors qu’au Gabon les autorités ne cessent de vanter une stabilité des institutions, la présidente du groupe UN/RPM soutient qu’il n’en est rien. «Cette instabilité qui prévaut à l’hôtel de ville est le reflet de l’instabilité qui prévaut à la tête du pays», a-t-elle assuré. «La mairie de Libreville depuis 2019, n’a passé son temps qu’à faire des élections. Nous n’avons donc pas travaillé pour les populations qui nous ont envoyé ici», a-t-elle regretté soulignant que les conseillers municipaux ont passé leur temps à régler des problèmes qui en réalité n’en sont pas. «Jusqu’à présent les comptes administratifs de 2019-2020 n’ont toujours pas été examinés», a-t-elle laissé entendre en allusion au supposé scandale financier créé autour d’Eugène Mba.

«Nous avons une responsabilité que nous devons vraiment prendre au sérieux et j’espère que c’est la dernière fois que nous nous retrouvons dans cette salle pour élire un maire», a martelé Chantal Myboto qui craint que le Conseil municipal de Libreville ne passe la mandature entière à élire des maires. «Il en va de notre responsabilité individuelle et collective», a-t-elle prévenu au regard du record actuel : 4 maires déjà pour un mandat censé prendre fin dans 2 ans. Une instabilité qui amène d’ailleurs à se demander si Christine Mba Ndutume tiendra sur les 2 ans. Si cette dernière est présentée comme une «militante accomplie» finalement récompensée par son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG), beaucoup s’interrogent sur son parcours. Son prédécesseur, rappelle-t-on, au-delà d’avoir intégré le PDG en 1984, est diplômé en gestion financière.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Mme veuve Omar Bongo, merci pour votre commentaire de la situation. Mais le MAL du Gabon ne date pas d’aujourd’hui. Il date de l’époque d’installation de votre feu époux Omar Bongo dès plateaux Batekes. Vous même aviez contribué énormément à faire du Gabon la risée du monde avec vos détournements de fonds qui auraient fait de notre pays la PERLE Africaine. Vous me faites rigoler vous tous.

    Pour une fois, j’épargne les francais de notre gestion calamiteuse. Leur unique responsabilité est de nous avoir IMPOSÉ des NULLARDS à la tête du pays. Car les Bongo, ce sont des cerveaux VIDES remplis de MERDES. C’est pourquoi nous méritons l’expression de Trump: Pays de MERDES.

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