Football : Les balises avant démarrage du championnat national
En prélude au démarrage du championnat national de football de première division fixé à octobre prochain, le ministre en charge des Sports, Franck Nguema, multiplie les concertations avec les acteurs du sport-roi gabonais. Après les présidents des clubs, une séance de travail a été organisée, le 14 juillet, avec les représentants des associations de footballeurs du Gabon. Objectif : baliser la voie pour une compétition débarrassée des entraves et dysfonctionnements.
Après sa récente rencontre avec les représentants des clubs, le tour est revenu, le 14 juillet, pour le ministre des Sports d’échanger avec les associations des footballeurs gabonais. Franck Nguema a donc organisé une séance de travail collective avec l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) représentée par l’ancien capitaine des Panthères, Rémi Ebanega, et l’Association des footballeurs du Gabon (AFG) de Rosaire Morvan N’donda. Ces différents acteurs ont été édifiés sur les fondamentaux devant sous-tendre la reprise du championnat national conformément à la nouvelle vision née des Assises du football. Ce, même si une période transitoire de trois années a été fixée avant l’entrée en vigueur des recommandations de ces Assises.
Un nouveau départ
A l’apparition du Covid-19, le sport gabonais en général et le football national en particulier, ont subi le choc dû à l’arrêt de toutes les activités. Comme dans la plupart des secteurs, le sport-roi a été fortement affecté au point que le championnat n’a pas pu démarrer pour la saison 2020-2021. Profitant de cet arrêt, le gouvernement sous instruction du président Ali Bongo et sous la houlette du ministère des Sports et de la Fédération gabonaise de football, a pensé la réforme du football gabonais pour aboutir à une organisation moderne, une compétition attrayante, répondant aux standards internationaux et mettant le footballeur au centre des préoccupations. «L’une des recommandations est de dire que tous acteurs du sport doivent s’arrimer à la loi du 22 mars 2020, portant orientation de la politique nationale du sport et de l’éducation physique en République gabonaise», fait savoir Franck Nguema ajoutant à l’endroit des clubs : «il faut que nous appliquions tout ce qui est qualitatif dans cette loi».
Relevant les coupes drastiques dans les budgets alloués à son département, il a insisté sur le fait que malgré les impacts de la crise sanitaire, le chef de l’Etat, Ali Bongo, a consenti un apport de l’Etat, pour encore trois années, au championnat national de football. Ce qui représente un appui pour la période transitoire ; le temps pour les clubs de se muer en entreprises à objectifs sportifs et les athlètes demeurant encore plus le centre des préoccupations. Le ministre indique en cela que «ces assises avaient pour ambition de permettre aux footballeurs de vivre de leur métier, de sécuriser les acteurs de ce secteur, de sécuriser leurs emplois, leurs salaires …». Il n’omet pas le spectateur qui doit pouvoir admirer du beau spectacle, le beau jeu.
«Regardons de l’avant. Ne regardons plus dans le rétroviseur. Il y a beaucoup de choses qui voudraient qu’on aille de l’avant», a lancé le ministre, laissant également entendre qu’«il est important que tout le monde prenne conscience qu’il s’agit d’un nouveau départ».
Les dettes et la vaccination contre le Covid-19
La dette due aux footballeurs et la problématique de la vaccination ont également été abordées lors des échanges. S’agissant de la vaccination, les clubs via leur association ont adhéré à l’idée. Ils proposent dans l’ensemble se faire vacciner pour permettre le début du championnat, tandis qu’à la demande du ministère des Sports, plusieurs doses de vaccins ont été mises à la disposition du mouvement sportif. «Aujourd’hui, la norme c’est la vaccination du mouvement sportif», note Franck Nguema. Cependant, il laisse entendre que ce démarrage dépendra de l’évolution du contexte sanitaire.
A propos de la dette due aux footballeurs, le ministre a indiqué qu’un cabinet d’audit international devrait être recruté pour vérifier cette dette. «C’est cela la professionnalisation (…) il faut être capable d’apporter des solutions aux problèmes et trouver des moyens pour régler cette dette qui est un cas social», a-t-il expliqué.
S’exprimant sur les résultats des Assises, Rémy Ebanga, le président de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) a dit le satisfécit de son groupe, relevant que toutes les revendications directes et indirectes ont été prises en compte. «Il faut qu’on travaille ensemble et qu’on regarde de l’avant pour le bien du mouvement sportif», a-t-il dit, avant que le patron des Sports n’abonde dans son sens soulignant que «Toutes les parties prenantes doivent trouver leur compte dans le développement de ce championnat. Mais, pour y arriver, tout le monde doit pouvoir mettre de l’eau dans son vin».
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