Stress hydrique : Les solutions de Bilie-By-Nzé
Le ministre d’État en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, était à l’émission «Face à vous», le 25 juin dernier. Plusieurs thématiques ont été abordées dont le prochain Code de l’eau et de l’électricité, les problématiques de la facturation souvent décriée, mais également la recherche des solutions par l’État pour résorber de manière durable les problèmes d’accès à l’eau potable, mais aussi les délestages.
Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, était «Face à vous», le 25 juin dernier. Dans cette émission faisant un focus sur l’action gouvernementale, il a apporté des réponses aux questions concernant les projets mis en œuvre dans ces secteurs, particulièrement la recherche des solutions pour stopper le stress hydrique.
«Pourquoi tant de difficultés d’accès à l’eau potable?». Pour y répondre, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques s’est voulu pédagogue à souhait. Il a d’emblée fait savoir que «la priorité aujourd’hui est d’apporter de l’eau aux populations, de restructurer le secteur, de le rendre économiquement viable, pour que le privé puisse trouver son compte et que le particulier trouve également le sien». «C’est une situation réelle, on ne peut pas nier que le problème existe. Mais des solutions existent également, il faudra attendre pour certaines solutions entre 20 et 30 mois, pour d’autres entre 3 et 4 mois et pour d’autres encore entre 6 et 7 mois».
Alain-Claude Bilie-By-Nzé explique que ces difficultés d’accès à l’eau potable puisent leur origine dans le «manque de planification». «Nous avons trois phénomènes: le manque de planification, la production insuffisante, les conduites vieilles, dépassées et les nouveaux quartiers qui se sont créés après les grands travaux de Libreville et où il manque d’adduction pour apporter de l’eau aux populations», a-t-il expliqué. Les grands projets à Libreville ayant été réalisés, pour l’essentiel, au milieu des années 70 lorsque la Gabon préparait le sommet de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) – actuelle Union africaine (UA) en 1977, Libreville comptait à peine 250 mille habitants à cette époque. Or, la ville tutoie désormais le million d’habitants.
Il explique également qu’en 1997, l’Etat gabonais, sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) a procédé à un certain nombre de privatisations. «C’est dans ce contexte que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) est passée dans le secteur privé avec l’opérateur Véolia, à qui on a accordé une concession pendant 20 ans. Au bout de cette concession, l’État a été obligé de procéder à une réquisition, en ce sens qu’il a constaté que l’opérateur n’a pas rempli dignement les missions qui lui ont été confiées».
Pour Bilie-By-Nze, la société n’a pas investi dans l’outil de production et de distribution, elle a plutôt privilégié les intérêts, la rentabilité économique, oubliant la question sociale. Aujourd’hui, assure-t-il, l’Etat investit massivement sur la question de l’eau potable dans le Grand-Libreville et à l’intérieur du pays à travers plusieurs programmes.
Le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (PIAEPAL) d’une valeur de 77 milliards de Francs CFA, pour le Grand- Libreville, est mise en œuvre par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement gabonais. «C’est un programme qui ira jusqu’en 2023. Il s’agira de remplacer toutes les canalisations anciennes dans le Grand-Libreville. Des appels d’offres ont été lancés et quatre grandes entreprises internationales ont été retenues. Elles ont commencé les travaux qui vont durer entre 20 et 30 mois», a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nzé. Ce qui montre visiblement les efforts du gouvernement à trouver des solutions au stress hydrique que vivent les populations
En attendant, le plan d’urgence de l’Etat gabonais, d’une valeur de 10 milliards de francs CFA, a été lancé pour apporter des solutions urgentes aux populations. Il précise que le gouvernement a commencé à investir dans la création des forages urbains dans la zone nord de Libreville, dans Nzeng-Ayong, mais aussi à l’intérieur de Libreville, avec notamment la SEEG qui intervient également. «Nous pensons que d’ici à la fin 2023, on pourra apporter l’essentiel des réponses à la problématique liée à l’accès à l’eau potable aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays», a-t-il dit, ajoutant que «de plans d’urgence en plans d’urgence, on n’a pas réussi à régler le problème de fond». «Le fond c’est qu’il faut accroitre la production».
Pour que tous les Gabonais puissent avoir accès à ce précieux liquide et de qualité, Bilie-By-Nzé insiste sur le fait que le gouvernement est en train de travailler à un règlement des services devant contraindre la SEEG à mieux opérer pour la satisfaction globale. «Sur le principe, nous n’avons plus de monopole de droit dans le pays. La production et la distribution ont été libéralisées par les textes qui existent aujourd’hui. Rien ne s’oppose aujourd’hui à ce qu’il y ait d’autres opérateurs. Encore faut-il que le marché soit capable d’aborder deux ou trois opérateurs», a-t-il laissé entendre.
1 Commentaire
Toujours pas de diffusion des jours et horaires de distributions d’eau à LBV !
Solution trop simple pour ces éduqués !