Gabon : le PAT est-il en concurrence avec le PSGE ?

Si le Plan d’accélération de la transformation (PAT) semble s’être substitué au Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et le Conseil national du PAT au Bureau de coordination du PSGE, les autorités assurent que les deux plans ne sont pas en concurrence. À l’instar du Plan de relance économique (PRE), le PAT serait une adaptation conjoncturelle.

Yves Sylvain Moussavou Boussougou, assure que le PAT ne s’est pas substitué au PSGE, pas plus que les deux Plans ne sont opposés. © Twitter

Plus de quatre mois après sa mise en œuvre à l’initiative d’Ali Bongo, le PAT n’en finit pas de susciter des questions de la part de l’opinion nationale au sein de laquelle certains soupçonnent les autorités d’avoir abandonné le PSGE au profit du PAT élaboré par le gouvernement et adopté en Conseil des ministres en début d’année. Dans une récente interview accordée au quotidien L’Union, Yves Sylvain Moussavou Boussougou a assuré qu’il n’en est rien. Le PAT ne s’est pas substitué au PSGE, pas plus que les deux Plans ne sont opposés.

«Le PAT est une révision, une adaptation conjoncturelle et une opérationnalisation du PSGE et de ses développements sectoriels. À l’instar du Plan de relance économique (PRE) sur la période 2017-2017, au lendemain du choc pétrolier de 2014, le PAT est apporte une réponse stratégique adaptée aux problèmes du pays dans ce contexte de crise sanitaire», explique le secrétaire exécutif du CNPAT, qui promet de communiquer dans quelques semaines les premiers résultats de ce plan censé aboutir en 2023.

Si certains voient dans la vingtaine de taskforce créées ces derniers mois et confiées à la gestion de Noureddin Bongo Valentin, coordinateur général des Affaires présidentielles, une résurrection des multiples agences qui jadis se substituaient aux ministères, Yves Sylvain Moussavou Boussougou assure encore qu’il n’en est rien. «Une taskforce est une force opérationnelle mise en place aux côtés d’un ministre donné et dont la mission est de préparer, de suivre et de rendre compte de l’exécution d’un projet en plus de mener des missions d’appui et d’expérience lorsque cela s’avère nécessaire», explique-t-il.