Agriculture et Élevage : La médecine vétérinaire et la qualité semencière désormais encadrées par la loi
Parmi les textes approuvés, le 14 mai, lors de la toute dernière plénières de l’Assemblée nationale, figurent deux lois relatives à l’agriculture et à l’élevage. Portant sur la réglementation semencière et la médecine des animaux d’élevage, ces lois constituent de nouveaux leviers pour le gouvernement dans la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
La séance plénière de l’Assemblée nationale, le 14 mai dernier, a permis aux députés de se prononcer en faveur de douze (12) textes sur 13 présentés par le gouvernement. Présentés par Biendi Maganga Moussavou, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, deux d’entre eux portent sur la politique semencière nationale, la médecine et le médicament vétérinaire.
L’adoption des textes réglementaires d’application de ces deux lois va permettre la création d’un Conseil et d’un service national semencier, mais surtout l’élaboration d’un catalogue national de référence. Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, «ces dispositions, nouvelles dans l’environnement agronomique gabonais, vont ainsi amplifier les efforts du gouvernement en faveur de la diffusion d’un matériel végétal optimisé, à haut rendement et plus résistant aux nuisibles et aux virus des plantes».
Les responsables de ce département ajoutent que «le développement de la recherche scientifique dans ce domaine, dans le cadre du pôle scientifique dont les activités ont démarré à Akanda, sera, selon le programme de travail du gouvernement, relayé par la mise en place prochaine de centres de multiplication de végétaux». «C’est donc une avancée déterminante au regard de l’ambitieux programme de réduction des importations agricoles de 50% à l’horizon 2023, compte tenu par ailleurs de l’impact environnemental favorable attendu».
On ne manquera pas de souligner, selon les explications des experts du ministère de l’Agriculture, que des semences de qualité supérieure assureront absolument une meilleure rétribution de l’effort des planteurs. Pour le seul exemple du manioc, la production passera de 6 tonnes par hectare (ha) et par an à un objectif minimum de 25 tonnes par ha. La supériorité de la qualité semencière permettra également une diminution des surfaces cultivées tout en amoindrissant le recours aux pesticides et aux fongicides ; un point positif dans le cadre de la transition écologique dans laquelle le Gabon est engagé.
En légiférant sur la médecine et le médicament vétérinaire, les parlementaires ont unanimement permis la matérialisation de la volonté des pouvoirs publics en charge des filières concernées d’améliorer le suivi sanitaire des élevages et la lutte contre les zoonoses, au moment où l’objectif est d’accroître le cheptel national notamment avicole et d’éradiquer la rage. De même, le déploiement d’un dispositif plus performant de supervision de l’administration des médicaments vétérinaires constituera un gage en faveur de l’amélioration de la santé humaine.
Tout ce qui précède se traduira par l’implication conjointe des ministères en charge de l’Élevage et de la Santé dans l’homologation des médicaments sur le territoire national et par l’habilitation des praticiens dûment qualifiés pour mettre en œuvre l’application de bonnes pratiques pour les animaux et pour les hommes, en limitant l’usage abusif de l’automédication, de la prescription à l’abattage, en passant par la prévention.
Ces nouvelles dispositions seront renforcées par le démarrage prochain d’un laboratoire vétérinaire national moderne dont les prestations renforceront la capacité de contrôle et de riposte aux frontières et sur toute l’étendue du territoire.
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