Industries extractives : Le Gabon à pied d’œuvre pour réintégrer l’ITIE
Le Groupe d’intérêt de l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE) au Gabon a tenu sa première session ordinaire, le 3 mai à Libreville. Des travaux marquant le lancement des grandes actions devant être posées par le groupe multipartite, dont le retour du Gabon au sein de l’ITIE.
Suspendu de l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) en 2013 pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives, le Gabon s’active pour ré-adhérer à l’organisation internationale à but non lucratif, chargée de maintenir à jour et superviser la mise en œuvre la norme pour la bonne gestion des ressources pétrolières, gazières et minières. Une mission confiée au Groupement d’intérêt ITIE Gabon, constitué de l’administration, la société civile et les représentants du secteur extractif, qui a tenu le 3 mai à Libreville sa première session ordinaire.
«Nous sommes en train de réfléchir au plan de travail qui doit être présenté à Oslo avant le dépôt de candidature qui devrait se faire normalement au courant du troisième trimestre 2021, si nous sommes à jour dans nos travaux. Nous avons un certain nombre d’actions à poser : préparer ce plan de travail et réfléchir à la constitution du dossier de candidature du Gabon», a expliqué la présidente du Groupement d’intérêt ITIE Gabon. «L’ITIE permet de mettre en cohérence les flux du secteur extractif et la manière dont ceux-ci, une fois valorisés, peuvent être mobiliser pour satisfaire les besoins de la populations. Il y a un nouveau décret qui vient structurer le fonctionnement du groupe multipartite et à ce niveau-là, nous allons réfléchir au plan de travail et tout ce qui permettra de constituer le dossier du Gabon pour permettre la ré-adhésion», a indiqué Léontine Tania Oyouomi Loumbou Bibey.
«S’assurer que les revenus profitent au grand nombre»
En effet, a souligné la présidente du Groupement d’intérêt ITIE Gabon, la ré-adhésion du Gabon n’est pas encore acquise. «Il y a un certain nombre d’exigences que chaque composante du groupe multipartite doit satisfaire et ce n’est qu’après l’atteinte de ces objectifs-là et la constitution de notre dossier, que notre ré-adhésion sera effective ou non», a-t-elle expliqué. Un processus pour lequel la société civile espère un dénouement heureux, afin de jouer pleinement sa partition dans la bonne gouvernance de l’extraction des matières premières. «L’implication de la société civile au sein du processus, même au niveau du conseil d’administration de l’ITIE à Oslo et à travers la coalition Publiez ce que vous Payez, est très important», a indiqué Georges Mpaga, leader de la société civile et membre du Groupement d’intérêt ITIE Gabon.
«Ce rôle vise à s’assurer que les revenus du secteur extractif sont gérés de manière transparente pour le bien commun. Que ces revenus servent à lutter contre les inégalités, à lutter contre la malédiction des matières premières. Parce qu’il a été constaté qu’il y a plusieurs pays qui sont producteurs du pétrole, du gaz et des mines, sont marqués par des indicateurs particulièrement catastrophiques : une pauvreté endémique, un faible niveau de développement (…) Donc il y a un problème de redistribution, un problème de gestion transparente, un problème de gouvernance du secteur extractif. Le rôle de l’ITIE est de corriger ces situations, ces contextes qui ne sont pas tout à fait convenables. L’ITIE a donc pour vocation de s’assurer que les revenus profitent au grand nombre», a ajouté Georges Mpaga.
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