Gabon : En litige contre la GOC, Maurel & Prom reste confiante

Précisant que le tribunal judiciaire de Paris n’a pas statué sur le fond du litige qui l’oppose depuis fin décembre 2020 à Gabon Oil Company (GOC), la filiale du groupe indonésien Pertamina assure ce jeudi 22 avril que la pleine validation de la somme de 23,6 milliards de FCFA (43 millions de dollars) qu’elle réclame à la société de l’État sur le bloc pétrolier d’Ezanga n’a pas été remise en cause. Elle se dit confiante pour la suite.

En litige contre la GOC, «Maurel & Prom reste confiant». © IStock/ City Presse

On l’avait compris, l’affaire opposant la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG, connue sous l’appellation Gabon Oil Company) à Maurel & Prom (M&P) est loin d’avoir connu son épilogue. Si la partie gabonaise, défendue par le cabinet Betto Perben Pradel Filhol, avait remporté une première manche devant le tribunal judiciaire de Paris en fin mars dernier, la filiale du groupe indonésien Pertamina qui a initié plusieurs procédures en France, prévient ce jeudi que le litige «pourrait prendre entre 12 et 18 mois».

Si Maurel & Prom reconnaît que la décision rendue le 29 mars 2021 par le tribunal judiciaire de Paris n’a pas permis le déblocage des fonds comme elle le demandait, la société pétrogazière précise néanmoins que la juridiction «n’a pas statué sur le fond, et en particulier, n’a pas remis en cause la pleine validation de la somme de 43 millions de dollars résultant de la procédure d’expertise auprès de la CCI».

Aussi, M&P dit-elle être confiante quant à l’issue positive de cette affaire. D’autant que, explique-t-elle, «le tribunal a estimé que la procédure d’arbitrage demandée par la GOC devait aller à son terme avant que le compte-séquestre puisse être libéré».

Pour rappel, en fin 2020, Maurel & Prom avait engagé une procédure pour obtenir la libération rapide des 43 millions de dollars bloqués sur un compte-séquestre et correspondant à la dette de la GOC au titre du portage des coûts antérieurs à 2018 sur le permis Ezanga. En juin 2019, M&P avait conclu un accord avec la GOC lui permettant d’être détentrice de 12,5% sur ce bloc pétrolier.