Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition) s’est montré ironique le 1er avril à Libreville, au sujet de la récente interview d’Ali Bongo à Jeune Afrique. Un entretien «surréaliste» ayant fait dire à Alexandre Barro Chambrier qu’«Ali Bongo et nous vivons dans deux mondes différents».

Alexandre Barro Chambrier lors de sa conférence de presse, le 1er avril 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

La dernière interview d’Ali Bongo à Jeune Afrique a fait sursauter Alexandre Barro Chambrier. Le 1er avril à Libreville, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition) a réagi à cet entretien pour le moins mirifique.  «Nous avons lu cette interview surréaliste et le sentiment que nous avons, c’est qu’Ali Bongo et nous vivons dans deux mondes différents. C’est le moins que l’on puisse dire. Voilà une personnalité qui s’est imposé à la tête de l’État et qui veut mettre en perspective l’avenir du Gabon pour les 10 prochaines années sans jamais faire le bilan de son action 12 ans durant à la tête du pays», a déclaré le chef de file du RPM.

Alexandre Barro Chambrier a vite fait de rappeler de que cette absence de bilan avait occasionné la rupture entre lui et Ali Bongo entre 2015-2016. «Il est incapable de dire avec précision l’état réel du Gabon : la situation économique et sociale. Il confond bilan et effets d’annonce… de nombreuses promesses non tenues, aggravation de la pauvreté, multiplication des grèves dans plusieurs secteurs avec une explosion de la dette qui atteint 70 du PIB sans que nous ne voyions la contrepartie de cet endettement sur le terrain», a-t-il argumenté.

Pour l’ancien ministre, l’échec d’ Ali Bongo n’est plus à démontrer. «10 années de plus de ce monsieur à la tête du Gabon et nous, allons tous nous retrouver dans les tréfonds du fond. Il faut mettre fin à ce suicide. Il est temps qu’il laisse à d’autres Gabonais, sans me mettre avant, la possibilité de mettre leur talent au service du pays pour le sortir de l’abime dans lequel il l’a précipité», a affirmé Alexandre Barro Chambrier, non sans adresser une nouvelle pique au chef de l’État. «Avant d’accuser l’opposition de manquer d’organisation et proposition, il devrait, à notre sens, avoir plus d’humilité pour jeter un regard précis sur sa gouvernance chaotique qu’il a générée en confiant les manettes de la gestion du pays à des amateurs, voire des personnes immatures», a conclu le président de RPM.

 
GR
 

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