Le président du Parti social démocrate (PSD) a présenté le 25 mars à Libreville, sa «Réflexion pour garantir la fiabilité des résultats électoraux au Gabon». Accordant une place stratégique au Centre national de la démocratie (CND) et au Centre gabonais des élections (CGE) dans le processus électoral, ce projet vise à faire du Gabon un «exemple dans la pratique de la démocratie».

Pierre-Claver Maganga Moussavou présentant sa «Réflexion pour garantir la fiabilité des résultats électoraux au Gabon», le 24 mars 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

Exaspéré par les dérives constatées lors des échéances électorales au Gabon et les conséquences qui s’en suivent, le Parti social démocrate (PSD) souhaite mettre un terme à cette triste réalité. Le président de cette formation politique a présenté le 24 mars à Libreville, sa «Réflexion pour garantir la fiabilité des résultats électoraux au Gabon».

«Il nous faut des résultats fiables aux yeux de tous, sans plus s’appuyer sur des provinces devenues des variables d’ajustements électoraux aux fins de nous éviter le spectacle éhonté des contestations, violences et contre-violences, avec sa cohorte de destruction de biens et pertes en vies humaines mettant en danger notre cohésion sociale et l’impérieuse nécessité du vivre ensemble», a déclaré Pierre-Claver Maganga Moussavou.

L’idée de l’ancien vice-président de la République est de faire du Centre national de la démocratie (CND), le lieu où convergent en même temps que le Centre gabonais des élections (CGE), les résultats détaillés issus des urnes. «Tant pour l’élection présidentielle que toutes les autres, un ordinateur puissant sera placé au CGE, un autre au CND où convergeront directement d’un seul clic, les résultats de chaque bureau de vote à partir de 20h, chaque candidat étant également destinataire de ces résultats», a-t-il expliqué.

«Et, au plus tard, à 22 heures, les tendances seront connues et indiquées par le CND. Pendant ce temps, les procès-verbaux physiques des bureaux ou centres de vote continueront à être acheminés aux CGE locaux et au CGE, pour faire l’objet d’une plénière et une concertation avec le CND avant l’annonce des résultats», a ajouté Pierre-Claver Maganga Moussavou.

Entrer dans «l’ère d’une démocratie apaisée, volontaire, transparente et solidaire»

Selon cette réflexion, avant l’annonce des résultats par le CGE, un délai de 48 heures est accordé aux candidats. Ces derniers font un recours gracieux au sein du CND qui mettra en place une commission ad hoc aux fins de rectifier les erreurs matérielles, objet de la concertation entre le CGE et le CND avant l’annonce des résultats par le premier.

«Après l’annonce des résultats par le CGE, s’il n’y a pas de second tour, sont introduits les recours au sein du CND, avec la mise en place des commissions paritaires qui émettront un avis motivé et consensuel, au cours de leur plénière, en direction de la Cour constitutionnelle voire le Conseil d’État ; ceux-ci étant alors tenus de suivre ces avis. C’est fort de ces avis motivés que la Haute cour ou le Conseil d’État devra globalement valider ou non toute l’élection», a détaillé le président du PSD.

Si ce processus concerne l’élection présidentielle, elle peut également s’appliquer aux autres types d’élections. «Seul le nombre de circonscriptions change, mais le processus reste strictement le même en ce qui concerne le recensement des résultats», a affirmé Pierre-Claver Maganga Moussavou, avant d’en dire plus sur le recensement des résultats permettant au CND d’indiquer les tendances à 22h le jour du vote.

«À la sortie du bureau de vote, les résultats sont envoyés directement au CGE, CND et aux candidats. Je préconise qu’à l’aide des tablettes suite au dépouillement devant le public, le procès-verbal dont le feuillet le plus visible et signé des scrutateurs, soit filmé et envoyé directement au CGE, CND et chaque candidat par un simple clic. Et les tablettes ou téléphones portables disposeraient d’un logiciel à cet effet», a-t-il indiqué, rappelant que «le CND est seul habilité à indiquer les tendances à 22h».

Pour Pierre-Claver Maganga Moussavou, ce processus va faire entrer le Gabon dans «l’ère d’une démocratie apaisée, volontaire, transparente et solidaire» et devenir un «exemple dans la pratique de la démocratie». Encore faudrait-il que ce projet soit adopté par le régime en place. Toute autre issue laisserait la réflexion de l’ancien ponte du régime à l’état de rêve éveillé.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Jean .jacques dit :

    Voilà un criminel qui devrait être en prison depuis .mais la justice du Gabon le laisse pourquoi?

    • Gayo dit :

      Jean Jacques le plus criminel de tous les temps gère le pays depuis 12 ans sans avoir gagné une seule élection. Je suis sur que il y’a mille fois plus de raison de te mettre en prison que Maganga Moussavou avec tes petites magouilles.

  2. Lavue dit :

    Sujet sans intérêt. Personnalité de trop petite envergure, qui se bat comme il peut pour exister sur la scène politique. Un « bandit » politique et économique qui serait taule sous d’autres cieux, qui est tout sauf un opposant. Il ne jouit d’aucune crédibilité aux yeux des Gabonais. Si seulement il pouvait le savoir et le reconnaître il gagnerait à s’effacer de la scène. Malheureusement les nullards pensent toujours qu’il y a des gens plus bêtes qu’eux, alors ils persistent dans la bêtise..

  3. Serge Makaya dit :

    A Ntare Nzame, mes enfants Jean.Jacques et Lavue, combien de fois je vous ai dit déjà de ne pas vous donner de la peine à répondre à un rusé de la pire espèce. Kié !! A Ntare Nzame !!

    Soyons même heureux que ce soit les Bongo qui nous ont gouverné jusqu’à ce jour. Parce que, si c’était Maganga Moussavou qu’on aurait eu à la place d’Omar Bongo dès plateaux batekes, ce serait pire. A Ntare Nzame !!

    Voilà une personne qui a plus de RUSE que d’intelligence. Pitié !! Pauvre Gabon !! A Ntare Nzame !!

    • SERGE MAKAYA dit :

      C’EST souhaitable qu’il n’y ait plus d’élections (présidentielle – sénatoriales – municipales – etc…)au Gabon, avant au moins deux ans. le temps de créer un CLIMAT VÉRITABLEMENT SAIN dans ce pays. Nous pouvons y arriver en travaillant TOUS ENSEMBLE à ce BUT. Mais faisons quand même ATTENTION aux personnes rusés comme Pierre-Claver Maganga Moussavou. A Ntare Nzame !!

      Définition de la RUSE : La ruse signifie malice. Ce terme désigne l’habileté d’une personne à agir de façon astucieuse, maligne, voire fourbe, ou déloyale afin de parvenir à ses fins. Exemple : Agir avec ruse. Synonymes : habileté, malice, habileté, malice, astuce. Les personnes rusées comme Pierre Claver Maganga Moussavou, il faut vraiment les éviter dans ce COMBAT pour la libération du pays. Pierre Claver Maganga Moussavou est encore PLUS RUSE que l’étaient les deux défunts Bongo (Omar et Ali).

      Pour libérer le Gabon, on a besoin de personnes bien intentionnée et non fourbe. Et il faut que nous soyons TOUS unis. Un peuple SOLIDAIRE – UNI – FORT – INDIVISIBLE n’a pas besoin de faire couler le SANG pour obtenir ce qu’il veut. Et quand je fais allusion au PEUPLE, j’englobe TOUT : les politiques – le simple citoyen Gabonais – les militaires – les députés – les sénateurs – etc… LE PEUPLE EST UNE FORCE, UN CONGLOMÉRAT EXTRÊMEMENT PUISSANT. MAIS ENCORE FAUT-IL Y ARRIVER A FAIRE VÉRITABLEMENT BLOC POUR LIBÉRER LE PAYS.

  4. Mandjango 1er dit :

    Tant qu’il n’y aura pas une volonté d’alternance, toutes les élections donneront les mêmes résultats quelque soient les schémas…

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