Incarcération d’une enseignante : La Conasysed appelle les enseignants à arrêter les cours dès le 8 février
Après avoir été interpellée au sein de son établissement le 28 janvier, une enseignante a été placée sous mandat de dépôt le 29 janvier à la prison centrale de Libreville. Lors d’un déplacement de Ntoum à Kango, pour rallier son poste de travail il y a 3 mois, elle n’aurait pas présenté un résultat de test Covid-19 à un poste de contrôle. Elle aurait été incarcérée pour outrage à un agent. La Conasysed qui demande sa libération au plus tard le 5 février, appelle les enseignants à arrêter les cours le 8 février si elle n’est pas libérée.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) informe que la directrice de L’Ecole publique communale de Nianame de Kango, Estelle Mengue Nteme, a été placée en détention préventive. Interpellée au sein de son établissement le 28 janvier 2021 aux environs de 13h par des éléments en civil de la gendarmerie nationale, indique la Conasysed, elle a «été déférée devant le procureur de la République qui lui a décerné un mandat de dépôt, le vendredi 29 janvier 2021». Elle est incarcérée depuis lors «au motif qu’elle aurait outragé un agent il y a 3 mois, en ne présentant pas un résultat du test Covid-19 à un poste de contrôle, en partance de Ntoum pour son poste de travail à Kango», a expliqué la Conasysed lors d’un point presse ce 2 février.
La centrale syndicale qui dénonce cette incarcération, attire l’attention des enseignants «sur les pratiques des forces de défense et de sécurité sur l’usage disproportionné et excessif de la force et d’abus de pouvoir». Selon le délégué général de la Conasysed, en dehors du cas de la directrice d’école, «d’autres cas d’exactions des forces de l’ordre sur les enseignants» ont été dénombrés. «C’était le cas d’une enseignante, il y a quelques mois, au Lycée Paul Indjendjet Gondjout qui a failli se faire enlever dans l’enceinte dudit Lycée par un haut gradé de la Garde Républicaine, ou le cas du directeur de l’Ecole d’Andème, accompagnant les conseillers pédagogiques, qui s’est fait agresser par un gendarme», a fait savoir Louis Patrick Mombo, accusant l’administration de l’Education nationale de ne pas assez protéger les enseignants.
La Conasysed qui dénonce tout aussi les violations des franchises scolaires et universitaires, dit noté que «le Ministre de l’Education nationale a abandonné son agent, Mme Estelle Mengue Nteme». Elle déplore en outre, «l’inaction» de ce ministère «car cet agent et mère de famille est incarcérée depuis bientôt 6 jours, mais aucun responsable de sa hiérarchie, allant du chef de base pédagogique au ministère, n’est capable de produire un rapport malgré la violation flagrante des franchises scolaires et universitaires».
A ce titre, «la Conasysed exige la libération immédiate de Mme Estelle Mengue Nteme d’ici le vendredi 5 février 2021. Le cas échéant, elle invite les enseignants à arrêter les cours sur toute l’étendue du territoire national dès le lundi 08 février 2021 en vue d’obtenir la libération de Mme Estelle Mengue Nteme, d’exiger la protection des enseignants dans les écoles et le respect des franchises scolaires et universitaires».
1 Commentaire
« sur les pratiques des forces de défense et de sécurité sur l’usage disproportionné et excessif de la force et d’abus de pouvoir».
En acceptant ces dérives essentiellement dirigées vers nos hôtes des pays voisins, il fallait bien comprendre que cela nous retomberait tôt ou tard sur le coin de la gueule!
Dommage pour cette femme qui a cru que sa nationalité l’autorisait à outrager les corrompus et extorqueurs en uniforme !