Constitution : Le Congrès va adopter le texte à la veille des vacances du Parlement
Au Gabon, où le Conseil des ministres a adopté le 18 décembre le projet de loi portant révision de la Constitution, le Congrès du Parlement se réunira le 29 décembre, à la veille de clôture de la session parlementaire, pour donner le quitus final. Le parti au pouvoir étant majoritaire dans les deux chambres du Parlement, nul doute que le texte soit adopté en congrès moins d’une semaine après qu’il eut été soumis aux parlementaires pour examen.
Le Gabon est en passe d’avoir une nouvelle Constitution. Le 18 décembre, le Conseil des ministres adoptait le projet de loi portant révision de la Constitution en République gabonaise. Le 23 décembre, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, se présentait devant les députés pour défendre le texte. Le 24 décembre, le texte était adopté en première lecture par les ces derniers. Parallèlement, le chef du gouvernement se présentait devant les sénateurs pour le même exercice et, ce lundi 26 décembre à 9h, informe le président du Sénat, une séance plénière sera «consacrée à l’adoption du projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise». En clair, les sénateurs emboiteront le pas des députés. Et, le 29 décembre à 15h, députés et sénateurs se réuniront en congrès à l’Assemblée nationale pour, sans aucun doute, donner le quitus final.
Le Premier ministre ayant sollicité la procédure d’urgence pour faire passer le texte, il pourrait être adopté à la veille de la clôture de la 2e session du Parlement et moins d’une semaine après avoir été transmis au Parlement. Ce, malgré les réserves exprimées par les députés de l’opposition. «Nous avons assisté à un mutisme de cathédrale des députés du Parti démocratique gabonais (PDG). Ils n’ont pas dit un seul mot», regrettait le week-end écoulé, sur les antennes de Radio Gabon, le député du parti de l’opposition Les Démocrates (LD), parlant de l’adoption du texte à l’Assemblée nationale.
Les PDGistes muets comme des tombes
«Les conséquences corrigent mieux que les conseils», dit-on, et ces élus du parti au pouvoir ont encore le goût amer des représailles de leur hiérarchie après l’épisode portant dépénalisation de l’homosexualité. L’opinion se souvient que ceux qui avaient osé s’opposer, avaient été sanctionnés et taxés d’indisciplinés. «Le mot d’ordre a été donné : vous ne touchez à rien», a déclaré Séraphin Akure-Davain (député du 2ème arrondissement de Lambaréné et président du groupe parlementaire LD à l’Assemblée nationale), parlant des PDGistes. «Pourtant ces députés sont intelligents et prennent souvent la parole», a-t-il commenté, s’indignant de ce qu’ils acceptent de faire passer des «lois personnalisées».
Pour ainsi dire, outre l’immunité à vie du Président de la République, la nouvelle Constitution gabonaise prévoit l’immunité pour les députés. «Vous vous imaginez que l’on soustrait ces personnalités à la responsabilité des actes posés pendant l’exercice de leurs fonctions. C’est extrêmement grave», a dit l’élu de Lambaréné soulignant que cela facilitera la délinquance politique, financière et même administrative d’autant qu’elles ne seront «jamais poursuivies». «C’est la politique de la carotte et du bâton (…) Nous pensons que cela n’est pas juste. Nous devons donner à notre pays des lois qui résistent aux problèmes individuels», s’est-il attristé.
4 Commentaires
Députés sans honneurs, sans dignites. Ils ne connaissent pas aussi la honte. Au Gabon, peu de gens ont des COUILLES. Mais beaucoup sont des lèches culs. Ce pays n’a même plus sa raison d’exister. Il n’y a plus de fierté d’être gabonais. C’est la honte.
Comment ils ont fait pour contourner les article 26 et 116 de la constitution ?
Bjr. Morceau choisit « Nous avons assisté à un mutisme de cathédrale des députés du Parti démocratique gabonais (PDG). Ils n’ont pas dit un seul mot ». Comme on l’énonce souvent, la messe est dite, mais sans homélie, ni communion, ni bénédiction. Amen.
Ou sont les gabonais pour rejeter cette modification. ils sont tous résignés comme des esclaves de 1806.
les 12 députés de l’opposition peuvent quand bien même demander une motion de censure du gouvernement pour modification illégale des dispositions fortes d’une république virtuelle.
Nous refusons les votes à main levée du moyennage dans les hémicycles
Nous refusons des nominations sans fin du président de la cour constitutionnelle
Nous demandons un référendum pour modifier les dispositions fortes de notre loi
fondamentales car nous sommes plus des esclaves de 1806.
Quand l’INJUSTICE devient la LOI, la VIOLENCE devient légale, sic Charte des nations unies