Gabon : Nicolas Nguéma est libre

Président de Pour le changement (PLC) et membre du Collectif Appel à agir, Nicolas Nguéma a été libéré ce 23 décembre après 19 jours de détention. Si ses frères d’armes qui appelaient à sa libération immédiate s’en réjouissent, l’homme reste tout de même inculpé. Il passera toutefois ses fêtes de fin d’année près des siens.

Nicolas Nguéma avec ses avocats à la sortie du tribunal. @ D.R.

Au tribunal de Libreville cet après-midi de mercredi 23 décembre, c’est un Nicolas Nguéma un peu amaigri et barbu qui a été aperçu  tout sourire, en dépit de son masque anti-covid-19, aux côtés de son avocat et frère d’armes, Anges Kevin Nzigou. Le président du parti de l’opposition Pour le changement (PLC) et membre du Collectif Appel à agir respirait, pour ainsi dire, l’air de la liberté après 19 jours derrière les barreaux. Il pourra donc passer les fêtes de fin d’année aux côtés des siens, mais il reste inculpé.

Selon le site Gabonactu qui s’est entretenu avec Anges Kevin Nzigou, interpelé le 4 décembre par des agents de la Direction Générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité Militaire (B2), Nicolas Nguéma est poursuivi pour avoir demandé à Anges Kevin Nzigou de trouver un client pour la vente d’une barge appartenant au Groupement Santullo dont il est mandataire légal au Gabon. Le hic ? Le navire aurait été saisi par l’Etat gabonais dans le cadre d’un contentieux avec le Groupement Santullo.

Son avocat, Anges Kevin Nzigou, serait lui aussi inquiété pour avoir participé, en tant qu’avocat du Groupement Santullo, à cette vente. “Les deux opposants clament qu’avant de vendre le navire, toutes les correspondances adressées à l’administration publique n’avaient jamais révélé l’existence des actes de saisi du navire« , souligne Gabonactu.  Selon ce site d’information, Anges Kevin Nzigou soupçonne plutôt un règlement de compte politique, d’autant plus que dans le cadre d’Appel à agir, ils ont souvent appelé à la vacance du pouvoir ou à la démission formelle du président Ali Bongo en posant la question « qui dirige le Gabon ?« , depuis la survenue des soucis de santé de ce dernier.