La communauté musulmane du Gabon a décidé de moderniser ses prestations funéraires. Entre réouverture de la morgue de la mosquée centrale de Libreville, mise en place d’une nouvelle gestion du traitement funéraire et d’un nouveau système d’identification des sépultures au cimetière musulman situé à Bikélé, le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon soigne le départ des siens. 

L’imam Ismaël Oceni Ossa et le Conseiller du raïs (au centre) à la morgue de la mosquée centrale. © D.R.

 

Le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a annoncé la réouverture de la morgue de la mosquée centrale de Libreville. «La morgue est à nouveau opérationnelle. Prête à accueillir mieux que par le passé les dépouilles des membres de cette communauté d’où leur sera administré le dernier bain terrestre», a déclaré le président du CSAIG, l’imam Ismaël Oceni Ossa. Accompagné du conseiller du raïs de la communauté musulmane, Ali Akbar Onanga Y’Obeghe et des membres du CSAIG, il a indiqué que la reprise du traitement des cadavres à cette morgue, marque «la fin des difficultés de toute sorte, observées jadis en ce lieu dans le traitement des dépouilles».

L’imam et le Conseiller du raïs posant les plaques métalliques et vue de l’entrée du cimetière. © D.R.

Pour mieux prendre soin des défunts, la morgue est désormais équipée de matériel nécessaire au traitement des corps dont un plateau technique adéquat d’autant plus que, a indiqué Ismaël Oceni Ossa, «la sortie d’un cadavre de cette salle après son bain et son habillage, marque la prochaine disposition physique de ce dernier par son enfouissement sur la terre».

Ce dernier a annoncé également la réhabilitation du cimetière musulman situé à Bikélé. Si l’islam exhorte à la simplicité des rites funéraires, cela n’est ni synonyme de banalisation des rituels pré-inhumations, ni de l’abandon des défunts en période post-inhumation. A en croire l’imam, le rituel du traitement d’une dépouille musulmane et le rituel de la visite de sa sépulture après son enterrement ainsi que son entretien, dépourvus d’actes blasphématoires, sont fortement recommandés conformément par les principes du Coran.

«C’est donc dans cette optique que nous avons décidé de mettre en place une nouvelle gestion du traitement funéraire avec la mise en place d’un montant unique et forfaitaire de 80 000 francs CFA couvrant toutes les prestations nécessaires du traitement de la dépouille à son inhumation», a-t-il informé. Dans le cadre de la modernisation des prestations funéraires, des plaques métalliques ont remplacé les morceaux de planche numériques utilisés pour l’identification des sépultures. Soit, la mise en place d’un nouveau système d’identification des sépultures plus durable et conçu pour mieux résister aux intempéries et faciliter aux familles la reconnaissance de la sépulture de leurs défunts. Car beaucoup de tombes sont abandonnées au milieu de hautes herbes. «C’est en raison de ce constat amer et déplorable et afin de remédier à ces manquements assez graves que le CSAIG a entrepris d’importants travaux d’aménagements de ce cimetière ainsi que de la route qui y mène dont la terre était profondément endommagée par l’érosion», a indiqué le patron du CSAIG.

 
GR
 

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