Bail locatif : La Marine marchande gabonaise presque dans la rue

La Marine marchande gabonaise pourrait se retrouver dans la rue. Accumulant 300 millions de francs CFA d’impayés de loyer, cette administration publique a reçu un avis d’expulsion de la société immobilière, Agence n°1, son bailleur.

La Marine marchande pourrait se voir expulser sous peu. © D.R.

Au Gabon, même s’il est dit que la terre appartient à l’État, ce dernier n’a que trop peu usé de ses propriétés pour l’érection des bâtiments administratifs. Conséquence, plusieurs directions à l’instar de celle de la Marine marchande, sont locataires. Cette administration ayant pour tutelle le ministère des Transports, a d’ailleurs reçu, le week-end écoulé, un avis d’expulsion de la société immobilière, Agence n°1, son bailleur, informe le journal La Cigale enchantée. Selon le journal, la Marine marchande dont le siège est situé au Port d’Owendo, a accumulé jusqu’à 300 millions de francs CFA d’impayés de loyer. Une somme énorme pour cette direction pour cette direction dont l’ancien directeur général a été écroué pour détournement de 2 milliards de francs CFA et dont les agents attendent depuis plusieurs mois le paiement de leurs primes.

«Mais du côté du personnel, cet avis d’expulsion pourrait être le moyen pour la direction générale de décaisser l’argent réservé au paiement des quatre trimestres des primes», indique La Cigale enchantée qui rappelle que depuis plusieurs jours, les agents de cette direction observent un mouvement de grève devant leur administration. Au piquet de grève, ils assurent que le décaissement de l’argent dû autorisé par le ministre des Transports se heurte au refus d’exécution de l’actuel directeur général. À tort ou à raison, ce personnel croit savoir que les caisses de la Marine marchande sont plutôt bien garnies. «Il y a plus d’un milliard dans les caisses», disent-ils, s’offusquant de ce que leur administration reste locataire à ce jour. «Vous voyez, aujourd’hui une administration comme la nôtre n’a pas de loyer. C’est inadmissible lorsqu’on sait qu’elle génère de l’argent», a confié un leader syndical à La Cigale enchantée.