Régies financières : La Fécorefi dénonce un épais silence du gouvernement
4 mois après le début de la grève générale illimitée des Régies Financières et une semaine après la sortie d’Ali Bongo sur ce dossier, la Fédération des régies financières (Fecorefi) s’étonne du silence du gouvernement. Après avoir mis de l’eau dans son vin, espérant des négociations avec les ministères impliqués, la Fecorefi annonce une Assemblée générale dans les prochains jours pour reconsidérer sa position.
Une semaine après avoir mis de l’eau dans son vin, la Fédération des régies financières (Fecorefi) est montée au créneau. Et pour cause, malgré le fait que le chef de l’Etat ait instruit son Premier ministre à renouer le fil du dialogue avec les partenaires sociaux pour ramener la sérénité dans ce secteur stratégique, rien n’a été fait.
«C’est le parfait silence», a déclaré le porte-parole de la Fecorefi au cours d’une conférence de presse ce 20 novembre. «Que peut bien traduire ce silence qui fait suite aux hautes instructions du président de la République ?», s’est interrogé Sylvain Ombindha Talheywa III qui rappelle que les effets désastreux imputables à cette grève générale sont de plus en plus perceptibles sur le fonctionnement de l’Etat.
«Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ?», questionne la Fecorefi qui doute de la réelle volonté du gouvernement à trouver des solutions aux revendications des « collecteurs ». «Comment expliquer qu’un ministre qui a été au début et à la fin du problème soit celui-là même qui, au lieu de le traiter, s’époumone à faire croire à tout le monde qu’il est la victime d’une machination politique et d’un chantage comme si nos revendications étaient politiques ?», a déclaré le porte-parole de la Fecorefi.
Ce dernier assure que le ministre de l’Economie n’a jamais ouvert le dialogue avec les collecteurs depuis leur entrée en grève générale, le 13 juillet 2020. A juste titre, la Fecorefi dénonce le fait que les agents des Régies financières soient réduits à mendier leurs droits, leurs acquis sociaux, leur intégration dans la Fonction publique depuis 10 ans, leur reclassement et avancement. Ils sont réduits à quémander le nettoyage du fichier afin de réaliser des économies substantielles sur l’enveloppe de paiement de primes, tout comme l’organisation des assises tripartites pour redémarrer sous des meilleurs auspices.
Pendant ce temps, a déclaré le porte-parole de la Fecorefi, «les ministres engagés dans ce dossier, ayant une vision étriquée chevillée à leurs minuscules objectifs personnels, n’ont réellement d’autres objectifs que celui de réduire l’horizon des possibilités et autres opportunités des régies financières au mépris des enjeux auxquels est confronté notre pays». La Fecorefi qui dit avoir, en toute responsabilité, adhéré à la démarche d’Ali Bongo et renvoyé à une date ultérieure son Assemblée générale du 13 novembre. Toutefois, face à ce silence méprisant, elle prévoit une autre Assemblée générale dans les prochains jours. Ceci, d’autant plus que, a révélé Sylvain Ombindha Talheywa III, «aujourd’hui 20 novembre, nous ne sommes pas toujours payés». Conséquence, pas de loyer, pas d’inscription d’enfants et pour ceux qui l’ont fait, pas de fournitures scolaires.
3 Commentaires
Vous l’avez rencontré cet Ali Bongo ? A Ntare Nzame !! Mais comment fonctionne ce pays de merde ? Kié!! Ce pays va très très mal depuis l’arrivé des Bongo en 1967. Avant eux, tout allait plus où moins bien.
Il faut dire que le temps où notre seul vrai président du Gabon post-indépendance (de façade, bien sur), Mr Léon Mba était aux commandes du pays, ça allait encore. Je ne crois pas que Léon Mba, si c’était lui qui serait devenu président du temps d’Omar Bongo des plateaux batekes aurait semé cette ZIZANIE que nous recoltons aujourd’hui. A Ntare Nzame!!
Et n’oublions JAMAIS que feu Léon Mba voulait faire du Gabon un département français. Requête refusée par le SALOPARD de gaulle (oui, en minuscule,c’est ce qu’il mérite).
Le Gabon et le reste des pays de la zone CFA se porteront BIEN une fois libérés des tyrans imposés par le Quai d’Orsay, mais aussi une fois libérés du Quai d’Orsay. Parce que, sachez une chose: quand les BONGO ne seront plus là, notre combat pour la libération totale du Gabon ne sera pas encore fini. Il restera la GRANDE BATAILLE contre l’hypocrite France. Oui, il nous faudra nous défaire de cette chaine française. C’est uniquement après être défait de cette chaine que nous serons ENFIN libéré TOTALEMENT.
René Dumont (français) qui avait écrit le livre titré « L’Afrique noire est mal partie » a juste oublié de faire SAVOIR que son pays est en grande partie responsable de l’échec africain.
Merci à un éventuel écrivain africain de le lui faire savoir depuis au-delà
Autre chose que je me permets de souligner. La France, avec son hypocrisie et sa mal gouvernance ou mauvaise gestion de ces ex-colonies (elles demeurent pourtant toujours des colonies sous une forme plus subtile) a ratée une occasion en OR: FAIRE D’ELLE L’UNE DES TROIS PUISSANCES MONDIALES.
La France aurait pu garder et gérer CONVENABLEMENT ces « ex-colonies » au sein de SON EMPIRE. Mais qu’est ce qui n’a pas VRAIMENT marché alors, au point que certains pays ont commencés à réclamer leur indépendance ? Réponse: c’est la mauvaise GESTION des peuples de ces COLONIES. Ces peuples étaient souvent regardés par les français de la Métropole comme des SOUS HOMMES. Ce qui était tout simplement insupportable pour ces peuples d’Afrique d’être ainsi traités.
Les algériens en savent quelque chose avec les PIEDS NOIRS. Les autres nations aussi. Je ne crois pas UN SEUL INSTANT que Sekou Touré, ancien président de Guinée Conakry, DCD depuis 1987, il me semble, se serait rebelle (opposé) contre la France (de Gaulle en particulier) si son peuple et lui-même n’avaient pas été traités comme des sous hommes.
Rappelez vous des propos INSUPPORTABLES du raciste Georges Frêche contre les harkis d’Algérie: traités de sous hommes par ce dernier. Voir ça dans Wikipedia « Georges Frêche:controverses ». A Ntare Nzame!! Pitié des français racistes.
Donc, le RACISME, le MÉPRIS des autres peuples d’Afrique ont finalement contribuéà mettre FIN à l’empire français.
Que cela nous serve de leçon à TOUS: Aucun peuple, aucune ethnie, aucune tribu n’est au dessus d’une autre. Nous sommes TOUS égaux sur cette TERRE. C’est notre maison commune. Apprenons donc à nous respecter les uns les autres.