La ministre du Budget et des Comptes publics a dû s’expliquer devant la Cour constitutionnelle la semaine dernière à la suite de la saisine de la plateforme Copil citoyen qui juge disproportionné le budget de 100,63 milliards de FCFA alloué à l’organisation des prochaines élections politiques au Gabon. Face à Marie Madeleine Mborantsuo et ses collègues, la membre du gouvernement a estimé que l’augmentation enregistrée n’est pas aussi excessive que certains le disent et que celle-ci tient compte de l’inflation actuelle.

La ministre du Budget et des Comptes publics Édith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi, le 13 janvier 2023, face aux juges constitutionnels. © Capture/Gabonreview

 

Saisie, le 27 décembre 2022, à travers une requête en annulation de la Loi de finances 2023 introduite par le Copil citoyen, la Cour constitutionnelle a audité Édith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi, le 13 janvier. La plateforme représentée par Geoffroy Foumboula Libeka Makosso s’est en effet inquiétée du «caractère disproportionné des 100,63 milliards de FCFA affectés à l’organisation des élections de 2023», dont 16 milliards sont d’ores et  déjà consacrés aux inévitables contentieux après scrutin.

Insistant sur le fait que la Loi de finances 2023 a bel et bien été adoptée par le Parlement en équilibre en ressources et en charges à 3 602,3 milliards de FCFA, la ministre du Budget et des Comptes publics a soutenu que la dotation querellée est loin d’être disproportionnée. Elle a expliqué aux juges que ce montant tient compte de l’inflation actuelle, rapporte ce lundi 16 janvier le quotidien l’Union.

Édith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi a d’ailleurs affirmé que les chiffres avancés par le requérant sont inexacts. Elle a défendu devant Marie Madeleine Mborantsuo et ses collègues que la hausse décriée par le Copil citoyen  n’est en réalité que de 4 milliards de FCFA par rapport au coût global des élections précédentes évaluées à 95 milliards de FCFA. Reste à la haute juridiction d’apprécier les arguments des deux parties.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Koumba moukagny dit :

    Est on vraiment sérieux dans ce pays ? Mobiliser 100 milliards pour une élection. Alors qu il n y a pas de routes pas de médicaments pas d écoles etc? Les dernières présidentielles n’ont pas coûté autant . La population a t elle doublé en moins de 7 ans ? Si vous organisez des élections transparentes pour un si petit pays avec une petite population ce montant ne se justifierait pas . Le gabon a l art de traiter les jambes en bois au lieu de soigner la jambe en chair de sa population. Que d occasions ratées pour développer un si petit pays à la population digne d une mairie

  2. Ce même type d’exercice se doit d’être aussi fait en matière forestière et minière.

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