Alors que les tensions dans les établissements scolaires du pays ont atteint leur paroxysme avec la mort d’un élève à Libreville le 20 décembre dernier, le porte-parole du gouvernement a assuré, 72 heures plus tard, que la lumière sera faite sur cette affaire.

Des élèves du lycée Léon Mba de Libreville. © Maxim Novikovski

 

Le secteur éducatif gabonais est en train de vivre une année hors du commun. Entre les incompréhensions relatives au calendrier scolaire, le manque de salles de classe, l’absence de table-bancs dans les écoles, les effectifs pléthoriques, le déficit d’enseignants, les grèves à répétition, le Gabon devrait désormais apprendre à gérer des cas de violence extrême dans ses écoles.

Le 20 décembre dernier, en effet, un élève de 5e au lycée Léon Mba de Libreville, Dorland Obame Ondo, a succombé à ses blessures suite à une agression à l’arme blanche par l’un de ses condisciples. Face à cette montée de violence, le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, à l’occasion de sa conférence de presse hebdomadaire, le 23 décembre dernier, a déclaré que la police a été saisie, assurant que «tout sera élucidé rapidement». Entre temps, le jeune présumé meurtrier s’est rendu aux forces de l’ordre, non sans exprimer de vifs regrets et d’appeler ses anciens condisciples à éviter dorénavant tout acte violent.

Avant le cas du meurtre de l’élève du lycée Léon Mba, une semaine auparavant, les élèves du lycée technique Omar Bongo avaient effectué une descente punitive au lycée Jean Hilaire Emane Eyeghe de Nzeng-Ayong, dans le 3e arrondissement de Libreville. Au cours de cette expédition, une bagarre rangée avait éclaté entre les élèves de ces deux établissements. Les élèves du lycée technique avaient essayé de détruire les bâtiments de cet établissement en tentant d’y mettre le feu. Il avait fallu l’intervention de la Police judiciaire et des gendarmes et des policiers du commissariat de cette cité, pour mettre un terme à cette escalade de la violence. Du coup, la question de la sécurité au sein les établissements scolaires est devenue «extrêmement préoccupante» pour le pays.

Le ministre de la Communication est d’ailleurs revenu sur les années antérieures où l’on a vécu le phénomène de bandes organisées dans les écoles. «Depuis de nombreuses années, il y a des bandes organisées au sein d’un certain nombre d’établissements scolaires, mais également à l’université, qui s’adonnent à de petits trafics», a dénoncé Bilie-By-Nzé estimant que «ramener la sécurité au sein des lycées signifie déjà de passer par là, en identifiant et en démantelant les activités susceptibles d’amener le trouble dans ces lieux d’éducation».

Le porte-parole du gouvernement relève qu’il faut «déployer de nouveaux moyens, recruter des agents pour surveiller les lycées, réaménager les infrastructures». Pour lui, les heures d’occupation des établissements doivent être également respectées. Au terme de son propos, il a indiqué que le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou, fera prochainement un compte rendu au gouvernement, afin de prendre des mesures nécessaires pour que les lieux d’enseignements retrouvent la sérénité.

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Samuel dit :

    Ce Mr à réponse à tout. C’est le propre même de quelqu’un qui n’est pas crédible. Mais OBO disait qu’il pouvait faire d’un chien un ministre. BOA est sur les traces de OBO, pour garder leur territoire ancestral. Quelqu’un qui a lui même conduit des bandes organisées contre des autorités rectorales il n’y a pas si longtemps. Qui vivra verra

  2. Jean . jacques dit :

    C’est ce vieillard ping qui incite la violence et en distribuant les poignards aux éleves qui sont ses militants.et sympathisants.

  3. akewa dit :

    ah ca si cela s avère vrais ceci est vraiment trés grave
    il faut que le gouvernement sevice et tres vite !

  4. Airborne dit :

    jean jacques je crois que soyez humnle dans vos interventions, comment pouvez des phrases invraisemblable pour une personne respectable comme vous. Cette situation à mon avis incombe aux surveillents des lycézs ou des proviseurs qui doivent revoir leur reglement interieut, que les eleves n’aime pas des objets dangereux à l’interieut de l’etablissement zt qu’une fouille inopiné soit faite pour avoir acces à l’etablissment, voilà ce qu’il faut proposer cher ami au lieu de politiser la chose sur Ping, bon cest de bonne guerre

  5. Lucas dit :

    Quand le fanatisme prend le dessus sur l’intellect sa donne ce genre de commentaire

  6. PMM dit :

    Balivernes …
    Tout bien réfléchi, Si tu étais gabonais, tu aurais compris l’intérêt que les vrais enfants du pays portent pour leur pays après 50 ans d’oligarchie . Pas du tout étonnant lorsqu’on appartient au cercle.
    Quand je vois des familles, qui n’ont pas pu inscrire leurs enfants, cette année à l’école, sans que cela ne choque les  » autorités  »encore moins ses affidés alors là…

  7. la fille de jésus dit :

    l’Etat n’a qu’a recruté les surveillants dans les établissements c’est tout comment comprendre dans un établissement comme le lycée Léon Mba où il y a deux CES et un lycée il n’y a pas assez de surveillant

  8. la fille de jésus dit :

    c’est grave ce que vous dites jean jacques vous avez les preuves

  9. audi dit :

    Pour ma part, notre pays ne va vraiment pas bien, l’insécurité a largement pris le dessus dans notre société. Les mineurs sont les plus actifs à présent dans les actes de violence, les forces de l’ordre exercent de manière limitée leur travail. La drogue circule librement jusque dans les établissements scolaires. Je ne suis pas surprise par cette info mais tres déçue de cette génération. Mes condoléances à la famille

  10. Diana Avouma dit :

    C’est vraiment tres triste de savoir que nos petits freres et soeurs qui sont vus comme etant l’avenir du pays se deroutent du droit chemin. Cet eleve meurtrier doit payer pour ce crime, ce qui servira de lecon aux autres.

  11. gee dit :

    « recruter des agents pour surveiller les lycées » …a t on encore besoin de recruter des agents pour faire des dépenses inutiles alors que les corps habillés existent,il suffit d’affecter des agents de sécurité simplement.

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