Urbanisme : Un logiciel pour booster le travail de l’ANUTTC

Pour tenter de corriger la lenteur souvent décriée par les demandeurs de lotissements et pour un meilleur suivi de leurs dossiers, l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) s’est attaché les services de l’entreprise française Siatel.

Des responsables de l’ANUTTC présentant le logiciel aux ministres de l’Urbanisme et du Logement. © Gabonreview

Editeur, intégrateur et prestataire de services de gestion de contenus d’entreprise et d’autonomisation de processus depuis plus de 30 ans, Siatel a été choisie par le Gabon pour tenter d’améliorer l’exécution des tâches foncières et les procédures qui en résultent. Alors que le secteur de l’urbanisme est loin d’échapper à la critique, en raison de la lenteur observée dans le traitement des dossiers des demandeurs de lotissement, le ministère de l’Urbanisme et du Logement avait lancé, il y a quelques mois, un programme de rencontres avec les différents acteurs du secteur. Objectif : «Voir ensemble ce qui bloque et trouver des solutions à ce blocage, pour répondre aux attentes des Gabonais, en la matière», avait alors justifié Désiré Guedon au cours d’une réunion à laquelle prenaient part des responsables de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC). Si la promesse avait été faite de trouver au plus vite une stratégie capable d’accélérer le processus de traitement des dossiers pour se conformer au délai de 80 jours annoncé par le président de la République lors de la restructuration du ministère de l’Habitat, le 24 novembre dernier, l’ANUTTC a présenté son nouveau partenaire et le nouvel outil qu’elle espère utiliser dans les prochaines semaines : la deuxième version du logiciel Gargantua.

Présenté par Rémi Belin, un expert de la société Siatel, le logiciel Gargantua serait une réponse à la volonté du gouvernement de mettre en place un guichet unique regroupant toutes les administrations qui interviennent dans le processus de régularisation foncière. Si la première version avait montré quelques faiblesses au niveau de la prise en compte d’un certain nombre de procédures, la mise en œuvre de son nouveau processus a été pensée pour corriger tous les reproches faits à l’application. «Dans l’ancien processus numérique, par exemple, il nous fallait user de beaucoup de gymnastique pour la finalisation d’un dossier, qui avait déjà connu un début de traitement par les anciennes administrations compétentes», a fait savoir le directeur central des systèmes d’informatiques (DCSI). Pour Hissène Amond-Ntollo, Gargantua permettra une meilleure numérisation des dossiers des requérants pour une meilleure conservation et une facilité de consultation, grâce à la forte capacité de son serveur.

Reste cependant à finaliser l’aménagement du nouveau bâtiment de la direction provinciale de l’ANUTTC à l’Estuaire, à renforcer les capacités du personnel de la DCSI, pour une bonne utilisation du nouvel outil. «Pour fournir aux usagers des services fonciers rapides, efficaces, sûrs et diversifiés, le nouveau système d’information foncière se doit d’être largement décentralisé au niveau des huit autres capitales provinciales, lorsque celui-ci aura atteint sa vitesse de croisière», a tenu à indiquer le directeur central des systèmes d’informatiques. Pour les usagers, qui ne cachent pas leur déception de voir le secteur balbutier, alors qu’ils attendent d’acquérir des terrains viabilisés, il serait temps que les choses bougent au plus vite.