Réclamant notamment le paiement de quatre mois d’arriérés de salaires, le personnel du Centre national des œuvres universitaires (Cnou) a initié un sit-in à l’Université Omar Bongo (UOB), le 5 juillet à Libreville.

Melchior Mezui devant la banderole des agents du Cnou, le 5 juillet 2017. © Gabonreview

 

Rien ne va plus au Centre national des œuvres universitaires (Cnou), établissement public créé en 1971 pour favoriser l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants au Gabon. Le personnel de cette administration a initié un sit-in à l’Université Omar Bongo (UOB), le 5 juillet à Libreville. «Il est question ce matin d’exprimer notre mécontentement face à la mauvaise gouvernance imputée au directeur général du Cnou», a déclaré le secrétaire exécutif du Syndicat national des personnels de l’administration universitaire et grandes écoles du Gabon (Synapaugeg).

Vue de quelques agents sur le lieu du sit-in. © Gabonreview

«Il y a des agents cumulant quatre mois d’arriérés de salaire. Notre prime a été réduite de 50% sans concertation avec des partenaires sociaux. Le versement de cette prime nous a été promis le 15 juin et nous sommes déjà en juillet. Voilà les raisons de notre mouvement d’humeur de ce matin», a expliqué Melchior Mezui. Le personnel du Cnou a ainsi conditionné la reprise du travail par la satisfaction totale de ces revendications.

«Malheureusement, nous avons constaté que le directeur général du Cnou est porté disparu depuis pratiquement deux semaines. Sans la satisfaction de ces exigences, nous ne reprendrons pas nos activités : ce n’est pas négociable», a affirmé Melchior Mezui, invitant par ailleurs les autorités compétentes à se saisir de ce dossier, au regard des conséquences qui découlent de ce mouvement d’humeur.

«Les restaurants universitaires sont fermés, nous observons un sit-in et jusqu’ici personne n’est venu à notre rencontre pour d’éventuelles négociations», a déploré le secrétaire général du Synapaugeg, s’adressant particulièrement au Premier ministre et au ministre de l’Enseignement supérieur. Melchior Mezui a également invité l’ensemble des agents du Cnou à se joindre au mouvement d’humeur pour un meilleur écho.

«Aux agents du Cnou, nous leur disons que le Synapaugeg est un syndicat responsable. Nous demandons à tout le monde de se joindre à ce sit-in», a conclu le secrétaire général du Synapaugeg. Le sit-in initié à l’UOB fait suite au mouvement similaire à l’Ecole normale supérieure (ENS) le 21 juin à Libreville et où les deux principales revendications du personnel du Cnou étaient déjà à l’ordre du jour.

Voilà qui met du piquant dans la fin d’année scolaire au sein des universités et grandes écoles, après la grève lancée, 48 heures plus tôt, par les enseignants de l’UOB.

 
GR
 

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