Nicolas Loth est l’un des commentateurs de la Tropicale Amissa Bongo. C’est donc un œil avisé qui a été amené à se prononcer sur l’édition fraichement clôturée de la Tropicale Amissa Bongo.

Le commentateur Nicolas Loth, le 22 février 2015 au terme de la 10è Tropicale Amissa Bongo. © Gabonreview

Le commentateur Nicolas Loth, le 22 février 2015 au terme de la 10è Tropicale Amissa Bongo. © Gabonreview

 

Quel bilan pouvez-vous faire de cette édition ?

Quand voit le classement général, tous les 20 premiers sont des coureurs africains. On se dit c’est bon, c’est fait. Les coureurs africains sont pour une bonne partie, au niveau des coureurs européens. Il suffit simplement de leur donner quelques moyens. Il suffit de permettre à ces coureurs de se frotter aux coureurs professionnels européens. En même pas dix ans, les Africains dominent maintenant. Les Français vont devoir se remettre en question, préparer différemment la Tropicale et la regarder d’un œil différent le cyclisme africain. Il faut faire évoluer les mentalités, changer les mœurs. Ce sera l’occasion avec l’équipe de MTN qui sera la première équipe africaine à participer au Tour de France cette année. C’est aussi un petit peu grâce à la Tropicale.

On constate toutefois que ce sont des coureurs de l’Afrique du Nord. Que peut-on dire des équipes des pays au Sud du Sahara ?

Là maintenant, il faut mettre les mêmes moyens que ceux qui sont donnés aux équipes comme Skydive Dubaï. Il faut faire preuve du même professionnalisme. C’est facile à dire, mais c’est ça la solution. A l’exemple des coureurs du Rwanda, Jonathan Boyer a mis cela en place. Il n’avait pas énormément des moyens, mais les coureurs rwandais sont présents dans des rendez-vous internationaux. Il a permis à Adrien de participer aux JO ; à Bonaventure Ouzimana d’être 6e du général. On se rapproche et cela est un bon exemple. Il faudra maintenant le faire au niveau du Burkina-Faso, au niveau du Gabon et que les gens se posent des bonnes questions. Car, au niveau des capacités physiques, que ce soit un noir ou blanc c’est la même chose : Nous avons vu que si tu mets un black sur un vélo, il est capable de très grandes choses. Ils sont capables de courir le marathon en moins de 2 heures. Ils sont donc capables de performances éblouissantes en cyclisme.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. wora dit :

    Dites moi ya t-il un gabonais parmis ces 20 premiers?

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