La Société gabonaise de transport (Sogatra) est en phase de restructuration.

© D.R.

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Ayant lancé son plan de restructuration, il y a moins de cinq mois, la Société gabonaise de transport (Sogatra) espère atteindre la viabilité dans une année. Un objectif arrêté le 5 avril dernier, lors de l’atelier sur le thème «La Sogatra aujourd’hui et demain». Quel est l’état de la Sogatra ? Quelles sont les pistes à explorer pour sa restructuration ? «Nous avons tenu l’atelier à la suite de l’audit de la direction générale Budget, où nous avons présenté un plan d’action visant à restructurer, relancer la société», a révélé le directeur général de la Sogatra.

Patrick Asselé Ondziani dit être engagé dans la réorganisation de la Sogatra. Il affirme avoir créé un département chargé des approvisionnements pour centraliser l’achat de pièces détachées. «Nous avons également mis en place une agence comptable pour centraliser les ressources de la société», a-t-il ajouté, soulignant qu’il a également fallu ramener les activités commerciales à la direction de l’exploitation,  «qui gère les bus et les taxis-compteurs, la location de véhicules ou encore les espaces publicitaires».  

Sans préciser si la Sogatra fonctionnait sur la base de statuts consignés dans un décret pris en Conseil des ministres, Patrick Asselé Ondziani explique que le réaménagement du réseau d’exploitation est le nœud de cette restructuration. Il lui a donc fallu changer de stratégie. «Nous nous sommes rendus compte qu’il fallait revenir à l’ancienne gestion de l’exploitation qui remonte à Sotraville, où le bus était proche des lieux de vie et d’habitation», a-t-il reconnu, se félicitant de ce que la Sogatra desserve désormais Angondjé, la SNI, Nzeng-Ayong, Alénakiri, Rougier, Awendjé, le centre-ville, Nkembo, Derrière la prison, etc.

Patrick Asselé Ondziani affirme avoir intégré le Plan de déplacement urbain (PDU). D’où le passage des bus dans les cités, centres hospitaliers, universités et écoles. N’empêche, des difficultés subsistent, notamment au plan financier. «Nous avons aujourd’hui 1061 agents. Comment voulez-vous que ces agents puissent travailler régulièrement à des heures tardives (de 3h à 22h, ndlr) avec les retards de salaires observés ?», s’interroge-t-il, poursuivant : «Pour satisfaire les énormes besoins en déplacement de nos concitoyens, il faut augmenter le parc de la Sogatra, équiper ses ateliers. Il faut des moyens techniques. Nous avons déployé nos activités à l’intérieur du pays, mais les moyens additionnels n’ont pas toujours suivi».

Selon le directeur général de la Sogatra, les besoins pour Libreville et sa périphérie sont de 100 bus/jour, 150 en incluant l’intérieur du pays. Or, à ce jour, la société ne dispose que de 80 bus dont plus de 80% à Libreville. «Il faut que la société développe des activités connexes génératrices de revenus autres que l’exploitation classique», suggère-t-il, comme pour légitimer la location de berlines, l’affichage publicitaire, les taxi-compteurs …

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jean nzela dit :

    Face à la rareté de taxi dans Libreville et aux multiples difficultés à se rendre en province , le gouvernement gabonais vient de doter la société Sogatra des nouveaux bus en majorité climatisé. Une partie ferra le transport dans la capitale et l’autre partie assurera le transport des populations à l’intérieur du pays .

  2. Meradie ndossi dit :

    La suggestion du Directeur général de la Sogatra sur l’ajout des bus pour circuler aussi en province serait bien pour les populations de ces dits provinces . Et en même temps très attrayant pour la société

  3. Petit Piment dit :

    Très bonnes initiative de Sogatra qu’il faut pérenniser et étendre a l’ensemble des grandes communes en province !

  4. Jean dit :

    Ayant lancé son plan de restructuration, il y a moins de cinq mois, la Société gabonaise de transport (Sogatra) espère atteindre la viabilité dans une année. SOGATRA s’évertue dans la recherche des meilleures conditions de ses usagers.

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