Alors que la fermeture du centre de formation aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration de Sodexo a pris effet, le 15 mars dernier, le personnel affecté au site de Libreville n’entend pas libérer les lieux.

Des salariés de Sodexo, à Libreville. © D.R.

 

La situation va de mal en pis à Sodexo où la fermeture des installations de l’opérateur de restauration collective dans l’Estuaire, prévue le 15 mars dernier, est boudée par les employés de cette province. En effet, la fermeture du centre de formation aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration, ouvert en 2012, avait été annoncée par une note datée du 15 février dernier, et invitant le personnel à libérer les locaux, le 15 mars dernier au plus tard.

Une issue contestée par les employés. En effet, ces derniers dénoncent le fait que leur employeur menace désormais de les licencier pour motif économique ; après avoir mis en route un processus de départs volontaire et négocié et une mise en congé technique de plusieurs employés, pendant presqu’un an sans tenir compte des procédures en vigueur.

«Nous avons été appelés par l’inspecteur du travail qui nous a convié à une rencontre dont l’objet était la mise en place des congés techniques», a expliqué le délégué du personnel, relayé par le journal Matin Equatorial du 3 avril courant. «Il s’est montré incompétent et a décidé avec ses supérieurs hiérarchiques de la mise en place d’une séance de travail plus élargie à l’ensemble des parties, notamment les délégués du personnel et la direction générale de Sodexo», a indiqué Francis Koumba.

«Vendredi dernier (le 31 mars dernier, ndlr), nous avons été surpris de voir monsieur Nzamba (directeur des ressources humaines, ndlr) avec les fiches de congés techniques parce qu’on attendait toujours cette rencontre car, on n’avait pas encore un retour de l’inspecteur. (…) Le représentant du syndicat a demandé une copie de la validation de ces congés techniques. Face au refus, on a donc tous refusé de signer. Une fois de plus, il a posé un acte de mauvaise foi», a poursuivi le délégué du personnel.

Les déboires actuels de Sodexo sont liés à conjoncture actuelle, mais aussi et surtout à l’ardoise colossale de l’Etat vis-à-vis de la société, de l’ordre de 10,5 milliards de francs CFA. Une ardoise qui aurait cependant été apurée, à en croire le délégué du personnel. « Nous avons été reçus par un panel de personnalités pour parler du cas de Sodexo. La preuve c’est qu’il y a eu un financement de l’Etat parce qu’on crie sur tous les toits qu’on ne peut plus fonctionner sous prétexte que l’Etat doit de l’argent à Sodexo. L’Etat a fait un geste après tout le bruit qu’on a fait», a confié le Francis Koumba.

Ce qui motiverait encore plus les employés dans leur démarche, qui entendent faire le pied de grue sur le site à déguerpir, pour entrer en possession de leur dû. «Le procès-verbal de conciliation n’a pas jusque-là été exécuté par la direction générale. Un procès-verbal qui a été signé par les deux parties, à savoir la direction générale et le personnel. La direction générale passe par tous les moyens pour nous décourager. Ce bâtiment est un moyen de pression pour nous afin de sauvegarder ce qui nous est dû», a affirmé le délégué du personnel.

Auteur : Carlyne Mamboundou (Stagiaire)

 
GR
 

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