Tandis que l’activité pétrolière et gazière en Afrique de l’Ouest est déjà bien établie, c’est cette même activité en Afrique de l’Est qui réveille actuellement l’appétit des entreprises de prospection et, bien entendu, celui de leurs fournisseurs.

© supplychaindz.wordpress.com

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C’est du moins l’avis de Steve Harley, le président du secteur de l’énergie de DHL,qui estime que, tandis que l’Angola et le Nigéria ont depuis toujours compté parmi les principaux producteurs de la région subsaharienne, les récentes découvertes d’importantes réserves de gaz en Tanzanie et au Mozambique attirent désormais l’attention de compagnies pétrolières internationales et d’investisseurs potentiels.

« La découverte de gisements de pétrole en Ouganda et au Kenya a également contribué à éveiller l’intérêt de la branche; il s’agit aussi bien d’acteurs nouveaux qui veulent pénétrer ce marché que de quelques-unes des plus grandes compagnies pétrolières mondiales indépendantes, aussi connues sous le nom des « supergrands », qui constatent maintenant également le potentiel de cette région. »

Il estime qu’en plus des développements en Afrique orientale, la Namibie et l’Afrique du Sud sont aussi sur les écrans-radars des investisseurs dans ce secteur. « Les regards se tournent notamment vers l’Afrique du Sud, principalement à cause des ressources de gaz de schiste dans la région du Karoo, mais aussi en raison de sa longue côte encore largement inexplorée où beaucoup estiment que d’importants gisements d’hydrocarbures pourraient exister. En raison du potentiel dont dispose la région, plusieurs expéditions de forage d’exploration marin sont actuellement planifiées en Afrique du Sud par les plus importantes compagnies pétrolières. »

« Alors que l’exploration en Afrique est à son niveau d’activité le plus élevé, ce continent reste encore largement inexploré », estime Steve Harley. Le rapport de PwC, Pétrole et Gaz en Afrique, du mois de juin 2013 et intitulé De la promesse au résultat (From promise to performance) révélait que l’Afrique intervient actuellement pour 12 % environ dans l’approvisionnement pétrolier mondial et clame posséder 8 % des réserves mondiales de pétrole prouvées et inexploitées.

« Eu égard à l’augmentation incessante des besoins énergétiques en Asie et plus particulièrement en Chine, un certain nombre de ces pays tentent de se positionner stratégiquement en Afrique afin d’exploiter de nouvelles ressources pour satisfaire leur besoins énergétiques croissants.

Malgré les importants progrès dans le secteur des énergies renouvelables, le monde entier restera encore très longtemps dépendant de ressources énergétiques à base d’hydrocarbures. Selon le rapport BP Energy Outlook 2035, la consommation mondiale d’énergie devrait augmenter de 41 % entre 2012 et 2035, et 95 % de cette croissance de la demande devrait provenir des pays émergents. »

« Partout sur la planète, des réserves pétrolières existantes et auparavant considérables sont en cours d’épuisement. Ainsi, le besoin et la volonté d’explorer de nouvelles zones géographiques et de développer de nouvelles technologies pour exploiter des ressources de pétrole et de gaz difficiles d’accès deviennent de plus en plus manifestes. Ces technologies nouvelles sont développées à un rythme accéléré et permettent désormais d’extraire des gisements autrefois inaccessibles, sauf au prix de grands efforts, et de les exploiter de manière rentable. »

Il ajoute que DHL commence également à constater que de nombreuses sociétés de prospection tout comme les sociétés de services pétroliers externalisent les fonctions de leur propre chaîne d’approvisionnement qui ne font pas partie de leurs activités clés. « Ceci crée des opportunités pour des petites et moyennes entreprises de fournir des produits et services pour les marchés locaux du pétrole et du gaz. Ces répercussions peuvent ainsi changer la donne en termes de développement économique pour un pays donné ou une région donnée. C’est pourquoi il ne faut pas sous-estimer cette tendance vers l’externalisation et la localisation », explique M. Harley.

La société constate aussi un renforcement des relations et des degrés de collaboration plus élevés entre les pays d’Afrique, qui cherchent à partager les risques et à profiter conjointement d’une approche et d’une vision communes. Ceci est particulièrement le cas en Afrique de l’Est, dans des pays tels que le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Soudan du Sud. Un exemple récent de collaboration en Mozambique est l’expansion de la société d’exploitation pétrolière et gazière Sonangol en Angola.

Selon M. Harley, aucun signe ne permet d’anticiper un ralentissement de l’activité dans ce secteur. « L’accroissement de l’activité dans ce secteur est de bon augure pour le continent en général, et le fait que la société aperçoit déjà des effets économiques positifs des nouveaux investissements sur le continent dans son ensemble est extrêmement encourageant. »

« Chez DHL, nous travaillons en lien étroit avec nos clients afin de les aider à optimiser leurs chaînes d’approvisionnement complexes et à mieux gérer leurs dépenses logistiques, de sorte que les sociétés puissent se concentrer sur les principales activités. De surcroît, notre équipe applique exactement les mêmes normes rigoureuses en matière d’hygiène, de santé, de sécurité et d’environnement (HSSE) et de conformité que l’industrie elle-même. Nous intervenons en Afrique depuis 1978 et seul notre réseau aérien peut rivaliser avec notre implantation inégalée – nous sommes la seule entreprise logistique qui exploite sa propre flotte en Afrique, avec actuellement 14 avions dédiés, qui desservent tout le continent. Lorsqu’il s’agit du secteur du pétrole et du gaz, c’est vrai que personne ne connaît l’Afrique aussi bien que nous », conclut M. Harley.

 
GR
 

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