Sans mesures concrètes, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) risque fort de fermer boutique dans une vingtaine d’années. C’est l’un des grands enseignements de la rencontre annuelle 2015 de la CNSS, organisée le 21 mars à Libreville.

Désiré Lasségué (en blanc) après la randonnée de la rencontre annuelle, le 21 mars à Libreville. © Gabonreview

Désiré Lasségué (en blanc) après la randonnée de la rencontre annuelle, le 21 mars à Libreville. © Gabonreview

 

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé, le 21 mars dernier à Libreville, sa deuxième sa rencontre annuelle 2015. Plusieurs évènements ont parsemé cette deuxième édition dont une randonnée, des activités récréatives et sportives, un quizz, un repas et une tombola. Mais le moment phare de cette rencontre était certainement les présentations inhérentes aux chantiers engagés dans différents services de la CNSS. Le personnel a notamment été édifié sur la refonte du système informatique, les projets d’investissements de la CNSS, la mise en place de la nouvelle convention collective, les actions de la direction financière et comptable ou encore, la déconcentration des activités de la direction générale du recouvrement et précontentieux. Cette série de présentations s’est achevée par celle du directeur général : un bilan d’étape de ses deux ans à la tête de la CNSS et la déclinaison de perspectives pour les années à venir.

D’entrée, Désiré Lasségué a évoqué le programme CNSS New Age, lancé en 2013 et axé autour du triptyque justice et politique sociale, refonte du système d’information et gouvernance de la CNSS. «Qu’a-t-on fait ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?», a ainsi questionné le patron de la CNSS. Au titre de la justice sociale, celle-ci repose sur la révision et l’adoption d’une nouvelle convention sociale avec l’assurance santé ACR, le programme santé Boraka, la construction d’un immeuble de bureaux et de logement sociaux. La refonte du système d’information, quant à elle, repose sur la modernisation de l’infrastructure et de la logique, le renouvellement progressif des équipements (ordinateurs), la sécurisation du système informatique, la carte d’assuré biométrique ou encore la visioconférence.

Au titre de la gouvernance de l’organisme, Désiré Lasségué s’est voulu très alarmiste… du moins si rien n’est fait pour corriger le tir. Selon une étude actuarielle, «dès 2028 le résultat global consolidé de l’ensemble des trois branches gérées par la CNSS sera négatif», a affirmé le directeur général de la CNSS, ajoutant même qu’«en 2036 les réserves de la caisse seront épuisées». Cette situation peut cependant être évitée par un certain nombre de réformes. Il s’agit donc pour l’équipe dirigeante d’assurer la pérennité des régimes existants (paramétrages obligatoire) et la durabilité et l’équilibre financier (investissement dans l’immobilier, autres sources). Aussi faudra-t-il étendre la protection sociale au Gabon au régime des travailleurs indépendants (RTMI), au risque économique (chômage) et à la retraite complémentaire.

A ces défis s’ajoutent la refonte du code de sécurité sociale (loi du 6 novembre 1975) et la mise en place dialogue social inéluctable entre l’Etat, le patronat et les partenaires sociaux. A travers ces réformes, Désiré Lasségué espère ainsi «une CNSS de marque, engagée dans l’action sanitaire et sociale, riche et agissante, pérenne pour nos enfants, au service du développement, ancrée dans l’émergence du Gabon, prête pour 2025 et un avenir radieux de la sécurité sociale». Le programme CNSS New Age devrait ainsi aboutir, à l’horizon 2016, à la gouvernance numérique intégrée de la CNSS à partir de 2016 : e-CNSS.

 

 
GR
 

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