Alors qu’une partie de l’axe routier Ndjolé-Bifoun, en proie à l’érosion, est en passe de se couper et d’entraîner une rupture de la circulation, le gouvernement avoue ne pas avoir de liquidités pour sa réhabilitation.

Une partie du tronçon routier Ndjolé-Bifoun, en passe de se couper. © Gabonactu.com

 

C’est un aveu d’échec que le ministre d’Etat en charge des Travaux publics a exprimé il y a quelques jours, interrogé sur le cas de l’érosion d’une partie de l’axe routier Ndjolé-Bifoun. Un éboulement survenu en janvier dernier, près du village Menguène dans le département de l’Abanga Bigné, a fortement endommagé une partie de ce tronçon. Pourtant, devant le risque d’accidents et de coupure de la route, Jean-Pierre Oyiba a récemment avoué sur Gabon 1ère que l’Etat gabonais ne disposait pas de ressources financières pour la réhabiliter.

Cette section de route, «qui risque de se couper, va connaître dans les jours à venir un traitement», a annoncé le membre du gouvernement, tout en précisant qu’il s’agira d’un traitement «provisoire, pour que le glissement de chaussée n’entraîne pas toute la route et qu’il y ait une rupture de circulation». La raison évoquée par Jean-Pierre Oyiba est que son département connaît «une difficulté réelle» de ressources financières. «Nous n’avons pas les moyens d’intervenir sur cette section. Nous avons les moyens techniques, mais nous n’avons pas les moyens financiers», a-t-il déclaré.

Les difficultés financières empêchant le ministère des Travaux publics de mener à bien ses différents projets routiers ne se limitent pas au tronçon Ndjolé-Bifoun. Le gouvernement n’est toujours pas parvenu à achever la réalisation des 2×2 voies allant du PK5 au PK12 sur la Nationale 1. Si les travaux confiés à l’entreprise Colas sont à nouveau à l’arrêt, Jean-Pierre Oyiba accuse la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). Sur les 25 milliards de francs accordés par l’institution financière à l’Etat gabonais, 5 milliards devraient servir à la finalisation de ce projet qui date de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir. Problème, le bailleur de fonds, selon le ministre Oyiba, fait également face aux «insuffisances de liquidités». Toutefois, le gouvernement annonce pour les semaines prochaines la reprise du chantier, et assure qu’ils iront à leur terme. Du moins, les autorités gabonaises l’espèrent.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. BEYEME dit :

    Et voilà, on revient à la case départ. J’ose espérer que Denise Mekamne EDZIDZI fera preuve pour une fois dans sa vie de jugeote. Comment fera t-elle pour rallier son Ndjolé natal. Ah! oui l’hélico de son chef, ah a tare nzame j’avais oublié. pauvre de nous, nous allons être isolé de lambarene .

  2. LeGambanais dit :

    Incroyable!!!!

    Il n’y a pas de ressources financières pour réhabiliter ce tronçon de route, mais il y a des moyens pour avoir des députés supplémentaires, il y a des ressources pour continuer à supporter le train de vie de l’Etat avec autant de ministres. la liste peut être très longue.

    Ce tronçon si important par son flux de biens entre le nord et le reste du pays. Il n’y a qu’à imaginer cette partie de route coupée et on verra les conséquences immédiatement.

    Pauvre de mon pays

  3. Mascot Mampassi dit :

    Il faut que l’urgeance s’impose.

  4. natty dread dit :

    je ne comprends pas, et pourtant dans un autre article sr le FMI et le Gabon, les finances de l’Etat gabonais se portent à merveille?!!!où est le hic?

  5. LE VOYAGEUR dit :

    un aveux d’échec de se genre visiblement ça n’émeut personne! les journalisme ne font pas de débat dessus!
    ils ‘attendent le kongossa pour en faire de tasse de thé! chez les autres du moins en occident ce ministre dans les jours qui suivent déposerait son tablier !! mais bon on est où là!!!!

  6. Dieudonné dit :

    C’est à cause de Veolia

Poster un commentaire