Si le président de la République a récemment émis le vœu de consolider la démocratie en améliorant le système électoral, l’on s’attend à ce qu’il démette de leurs fonctions le président de la Cour constitutionnelle et celui de la Cenap au cours de l’année 2017.

Marie-Madeleine Mborantsuo et René Aboghe Ella seront-ils éjectés de leur poste après le dialogue politique ? © Montage/Gabonreview

 

En 2017, de nombreux Gabonais, particulièrement au sein de l’opposition et même dans la majorité au pouvoir, s’attendent à voir éjectés de leurs postes respectifs Marie-Madeleine Mborantsuo et René Aboghe Ella. La première personnalité, président de la Cour constitutionnelle depuis la création de la juridiction en 1991, est présentée comme la pièce maîtresse du régime en place depuis l’avènement du multipartisme dans le pays. Passée par la chambre des comptes de la Cour suprême (1983-1990), elle a toujours semblé tout faire pour que le système se perpétue, au point de vider l’institution de tout sens. Une «tour de pise», voilà ce que cette brillante femme de droit en a fait, selon l’opposition gabonaise, dont les recours n’ont quasiment jamais prospéré quand ils portaient contre un de ses protégés, hier Omar Bongo et aujourd’hui Ali Bongo. Pourtant, l’ancienne reine de beauté de Franceville est restée droit dans ses bottes, imperturbable, parce que certaine de bénéficier en retour de la confiance des chefs d’Etat qu’elle a contribué à faire élire, en dépit des doutes ayant ponctué chaque élection présidentielle depuis sa nomination puis ses reconductions à ce poste.

Pour la seconde personnalité, l’attachement et la fidélité au pouvoir en place sont les mêmes que celle de la précédente. René Aboghe Ella, nommé à la tête de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) en 2006, est loin d’être apprécié par l’opposition, qui l’accuse de partialité et d’être, en réalité, un pion du Parti démocratique gabonais (PDG) au sein d’une institution aussi importante. Et s’il a récemment été reconduit dans ses fonctions, beaucoup perçoivent ce magistrat originaire du Woleu-Ntem, comme un frein à la démocratie qu’entend améliorer Ali Bongo en 2017.

L’on estime donc au sein de nombreux partis politique que René Aboghe Ella et Marie-Madeleine Mborantsuo (dont le mandat s’achève en 2019), devraient se résoudre à céder leur place pour le bien du Gabon, au risque de faire mentir Ali Bongo, dont l’un des vœux adressés aux Gabonais le 31 décembre 2016 est de «consolider notre démocratie» à travers «l’amélioration de notre système électoral qui comporte […] trop de risques de divisions et d’affrontements». Or, selon le président de la République, se prémunir de ces risques revient à sortir du mode de gestion actuel de nos institutions républicaines. Quatre mois après sa réélection contestée sur le plan national et international, il n’a donc pas échappé à Ali Bongo que «certaines institutions méritent des évolutions et des adaptations aux nouvelles réalités de notre pays». La Cour constitutionnelle et la Cenap mériteraient un profond toilettage en 2017.

 
GR
 

21 Commentaires

  1. Samuel dit :

    MMM + ABOGUE ELLA = 1. Il est de notoriété publique que c’est MMM qui a fait nommer Abogué en qualité de Président de la CENAP. C’est d’ailleurs chez la première que le second prend ses ordres

  2. Emeno dit :

    Qu’ils restent à leur poste.C’est le patrimoine qu’ils ont hérité (tout comme leur chef) de leurs parents.

  3. Jean . jacques dit :

    Ils doivent rester ã leurs postes.

  4. Akon dit :

    Je crois qu’il y a egalement MATHA je crois que c’est lui qui est responsable de toutes les magouilles en matiere electiral au Gabon depuis 1990. Il a ete le maitre a penser des elections dans ce pays et qui se sont toujours solde par des fraudes. Qu’on le laisse encore là c’est revenir a la case depart. Q’il soit le premier a etre valse et les choses vont avancer.

  5. diogene dit :

    Et la limitation des mandats qui a disparue de la constitution dont elle a la charge ?

  6. diogene dit :

    Une brillante femme de droit qui vide la constitution de son sens ? Juste la concubine d’Omar rien de plus…Reine de beauté.
    Esclave de ce régime, elle se fera balancer à la mer quand le besoin s’en fera sentir, et l’illégitimité actuelle du président a besoin de boucs émissaires…

  7. moutou1 dit :

    Meme si ces deux là sont remerciés ça change quoi? Bongo Alain prendra encore un de ces proches qui fera la même chose que les partants.
    N’importe quoi

  8. Lesaint dit :

    Chers frères ,
    je voudrais contribuer à ce débat en précisant que ces individus cités ne sont pas le problem essentiel ;ce cont les pouvoirs des institutions qu’ils représentent. il faut refonder le fonctionnement de ces institutions et leur donner les lettres de noblesse qu’ils n’ont jamais encore atteints depuis l’avènement du pluralisme démocratique.

  9. Lesaint dit :

    Chers frères ,
    je voudrais contribuer à ce débat en précisant que ces individus cités ne sont pas le probleme essentiel ;ce sont les pouvoirs des institutions qu’ils représentent. il faut refonder le fonctionnement de ces institutions et leur donner les lettres de noblesse qu’ils n’ont jamais encore atteints depuis l’avènement du pluralisme démocratique.

  10. wana dit :

    leurs recusation n’est pas directement lié à leurs appartenance politique. ces deux personnalité sont la preuve que personne ne devrait occupé une fonction plus de 10ans.meme en se voulant démocrate ou impartial on use avec le temps.
    1991-2017 présidente de la cour C
    2006-2017 président de la cenap.

  11. motema dit :

    Ali sait distraire c’est du pipo il ne fera rien, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il avait menti, pendant son mandat, il a menti après son mandat il a menti, là encore il ment et curieusement les gens continuent à croire au mensonge, je le met au défit, s’il dit vrai qu’il nous efface les personnalités qui font l’objet du sujet que nous débattons

  12. Vrai vrai tlj dit :

    Mon cher Lesaint, quand la constitution dit qu’après annulations de la totalité ou d’une partie du scrutin,le scrutin doit être repris. Que MMM annule mais ne fait pas reprendre,a qui doit on s’en prendre ? À la constitution ou à MMM? Quand Aboghe Ella refuse de vérifier la fiabilité des PV en sa possession,a qui doit on s’en prendre ? Aux institutions tu crois ? Diriger une i stitution n’est autre que lire les règles qui régissent le fonctionnement de cette institution. Ce n’est pas moi qui l’appendrais à un magistrat soit disant de « haut rang »

  13. le sage dit :

    Ces deux individus ont terni l’image de tous les magistrats de ce pays et c’est dommage.Qu’Ali face tout pour redorer le blason.

  14. obalango dit :

    je ne vois pas Ali le faire….

  15. gaboma dit :

    « la démocratie qu’entend améliorer Ali Bongo en 2017 ».
    Il faut être plus que naïf pour croire encore à de bonnes intentions venant d’Ali Bongo en ce qui concerne l’aboutissement de la démocratie au Gabon. Et vous pensez que si simple que cela pour lui de se débarrasser de ceux là qui l’ont fait roi sans légitimité. Si Ali se souciait de la démocratie il n’allait pas s’imposer sachant qu’il avait perdu les élections en faisant couler le sang des gabonais. Il n’y a absolument plus rien à attendre d’Ali pour l’essor démocratique du Gabon.

  16. Obus dit :

    Mborantsuo deviendrait ministre d’état a la justice et Aboghe ministre de l’intérieur. Ce serait une évolution si Mata est nommé President de la Cenap et Ouwe President de la CC.

  17. lepuant dit :

    SVP , est ce qu’il y a dans ce GABON , des hommes et femmes qui ont la science infuse comme Mborantuo et Aboghe Ella ?
    Ces deux là sont des genies en droits constitutionnels ! Ce n’est pas ROSSATANGA qui me dementira .

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