L’école gabonaise va très mal, elle est même agonisante, si bien qu’elle n’arrive plus à satisfaire le peuple. C’est la conclusion unanime qui se dégage des critiques du Syndicat de l’éducation nationale (Sena).

L’école pilote du centre, appelée à devenir un collège d’enseignement secondaire. © Gabonreview

L’école pilote du centre, appelée à devenir un collège d’enseignement secondaire. © Gabonreview

 

Depuis plusieurs décennies, depuis les états généraux de l’éducation en 1983, malgré les efforts importants consentis par l’Etat, en termes d’investissement et de dialogue social, l’école gabonaise n’a pas connu une seule année scolaire sans interruption. Son état va de mal en pis au point que les autorités politiques du pays semblent vouloir s’en désengager au profit des promoteurs privées. «Notre école est malade. Le peu de considération pour l’école de la République conjugué à l’amateurisme et l’improvisation tous azimuts sont des facteurs de ce malaise», a affirmé le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa, à l’occasion de la rentrée syndicale de son organisation.

L’absence d’infrastructures d’accueil, le manque d’équipements en tables et bancs, le non recrutement et la presque inexistence de la formation des enseignants, en quantité suffisante, et le non respect des engagements pris avec les partenaires sociaux seraient les causes de cette décadence. Selon les membres du Sena, la situation semble avoir trouvé une solution au niveau du gouvernement : la privatisation de l’école gabonaise. «En effet, n’autoriser l’ouverture que des seuls établissements privés laïc révèle au grand jour l’objectif inavoué des autorités gouvernementales de favoriser l’enseignement privé laïc au détriment de l’école publique gabonaise. Oui, l’école gabonaise est en train d’être privatisée», a clamé Fridolin Mve Messa.

Après la création des collèges d’enseignement secondaire au stade de l’Amitié et dans les lycées à l’exemple du lycée nationale Léon Mba, du lycée Paul Indjendje Gondjout, l’Etat sans réelle politique éducative s’apprête à s’essayer dans la mutation d’école primaire en CES comme solution pour accueillir les 34.000 élèves admis en classe de 6e. Condamnant ainsi, les apprenants des structures primaires choisies – Belle-vue 3, Damas 1, ENS A, Cap Esterias, entre autres –  à se faire inscrire dans des établissements privés.

«Le Sena condamne et rejette la mort programmé de l’école publique gabonaise par les autorités ministérielle aventurières, lesquelles au mépris des exigences des cartes scolaires locales, transforment des écoles primaires en collège d’enseignement secondaire», a déclaré le secrétaire général du Sena. «Nous n’accepterons pas qu’on ferme les établissements primaires pour les transformer en CES, il faut construire des lycées et collèges pour caser ces élèves-là. Nous n’accepterons pas d’enseigner cette année scolaire 2016-2017, plus de 35 élèves en 6e. La loi nous demande d’enseigner 30 à 35 élèves par classe», en renchéri Simon Edzo Ndong, le délégué général de la Conasysed.

Il est rappelé qu’à la faveur de la loi des finances 2013, le législateur a inscrit d’une part, une dotation budgétaire de 9,86 milliards de francs CFA destinés à la construction, la rénovation, l’équipement d’établissements pour 330 classes d’écoles du premier degré et à la mise en place de la carte scolaire, et d’autre part 20,17 milliards au budget de l’État destinés à la construction et à l’équipement d’établissements secondaires pour 60 lycées et 10 internats. La construction de nouvelles écoles et la réhabilitation du bâti scolaire existant, étant les actions les plus aisées au ministère de l’Education nationale, trois ans plus tard, Florentin Moussavou en est encore à chercher des places pour 34.000 nouveaux collégiens.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. l'ombre qui marche dit :

    Et on veut nous forcer à acueillir cette grosse distraction qu’on appelle CAN parce que leurs enfants apprennent en Europe et il s’en trouvera toujours des zigotos pour affirmer qu’il vaut mieux dépenser 476 milliards de CFA pour un jeu que de construire des écoles, collèges, lycées et universités pour qu’il y ait 35 élèves par salle de classe!

  2. diogene dit :

    Les écoles privées appartiennent à des pdgistes et/ou sont rakettées par le parti unique, cette ressource ne peut pas être négligée.
    De plus, les parents voulant donner une éducation à leurs enfants devront trouver des moyens…La corruption va s’intensifier, ainsi que la prostitution, la mendicité, la délinquance et la criminalité. C’est le programme socio économique du pouvoir qui après avoir détruit l’agriculture, la pêche, l’artisanat…contraint les populations à l’esclavage (version moderne).

  3. diogene dit :

    J’ai envoyé un commentaire, vous dormez ou vous censurer?

  4. Mbonga la Future Exilée dit :

    Pendant que nos enfants devraient être à l’école en ce moment, ce sont des éléments de la GR qui occupent depuis plus de 2 semaines environ certaines salles de classe de l’école pilote du centre dont vous publiez la photo. Ils sont d’ailleurs visibles en véranda sur le cliché. Et les casernes servent à quoi alors? Cela fait vraiment une drôle d’impression. Je ne fais que passer oohh!

  5. Spirit dit :

    J Jacques et toute ta bande pro Ali, cette fois vous ne réagissez pas à cette article etrangèrent? Parce que votre conscience vous accuse. C’est lamentable et minable de voir que les émergents vont de la suite en avant et font dans l’amateurisme. Convertir une école primaire en secondaire, et où iront les enfants dU primaire ? Pendant 7ans même pas une case pour abriter nos enfants. Est-ce sérieux ? S’agit -il de ping ici ? Il s’agit de l’avenir de nos enfants et ce gouvernement n’a pas pensé à eux! Car l’éducation n’est pas la priorité de ce pseudo gouvernement. Car il travaille dans l’improvisation après avoir il y a 2ans logé nos enfants dans les toilettes du stade de l’amitié. Où iront nos enfants de cette école primaire ? Pourquoi vous voulez vous convaincre que Ali est la réponse aux besoins des gabonais. Certainement ces enfants iront gonfler les effectifs pléthorique d’une autre école primaire, publique où on comptera 200 par classe. J’apprends même qu’on va ramener l’école à mi-temps parce que Ali a été incapable de construire une case.oooh mon Dieu c’est quel cynisme. Et il vient raconter que ce septennat c’est pour la jeunesse, la jeunesse mon C…oui ! Si c’est vrai leader alors il devra diffèrer la CAN et investir ces milliards dans les établissements scolaires primaire et secondaire. Voici cmt on pense lorsqu’on se réclame visionnaire.. Mais puisqu’il n’a pas de couilles et de coeur vu que Ali et toi J-Jacques vont definissez cette jeunesse de » casseurs  » et « pilleurs  » donc c’est un peu on s’en fou ce sont des prolétaires ! Vous tuez l’école publique qui jadis à de nous les intellectuels que nous sommes aujourd’hui. Enfin si ton frère Ali et toi vous êtes allés à l’école un jour. En tout cas, les mêmes causes produisant les mêmes effets, voilà un échec programmé dans cette mandature volée. Vous me faites pitié et me dégoûté davantage. Même si le cerveau à la taille d’un petit pois, on remarque bien qu’il n’y a aucune cohérence dans cette politique consacré à la jeunesse.

  6. Spirit dit :

    À cet article, etrangement, fuite en avant, …etc . Cockie dûes aux propositions hâtives du clavier

  7. Axelle MBALLA dit :

    Où est @ Jean Jacques? Lui au moins au moins sait que son régime d’Ali (qui déjà?) (BONGO?)..ça reste à voir! Les gabonais ont attendu la preuve toute leur vie.
    Ah! disais-je…seul @jean Jacques sait qu’il n’a pas de situation économique catastrophique… Bientôt leur système politique aura le « prix Nobel d’Economie »…dans une Gaboncrature déliquescente.

    Ils prennent le pouvoir et ne savent pas qu’avant de penser les grands agrégats de l’économie; celle qui convient aux populations si pauvres, se trouve à côtés d’elles. Et chaque fois qu’un gabonais veut en créer, si ces rapaces n’ont pas de parts (offertes gratuitement) ou ne reçoivent pas d’enveloppes, ils le tuent…et le projet avec.
    Bravo!!!

  8. PH dit :

    je constate que l’on préfère jouer la C.A.N au lieu de résoudre les problèmes d’éducation. le divertissement est prôné au Gabon au détriment du développement intellectuel,quelle tragédie.

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