S’ils annoncent une assemblée générale ce vendredi 2 février à Libreville, les membres de la Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa) pourraient décider d’une nouvelle grève, pour dénoncer le double jeu du gouvernement dans les négociations actuellement en cours.

Les responsables des trois entités apposant leurs signatures sur les documents des protocoles d’Accord avec l’ANPI-Gabon, le 31 janvier 2018. © D.R.

 

Ils s’étaient faits oublier ces derniers mois. Les agents des régies financières affiliés à la Fesyrefaa font à nouveau parler d’eux. Et les nouvelles, rapporte l’hebdomadaire Moutouki ce jeudi 1er février, ne sont pas bonnes pour le gouvernement avec lequel l’organisation syndicale était entrée en discussion en décembre dernier.

Un mois après, Wilfried Erisco Mvou Ossialas et ses compagnons annoncent la suspension de la participation de la Fesyrefaa aux travaux de la commission chargée d’examiner leur cahier des charges et répondre à leurs revendications. La décision aurait été prise au terme d’une réunion d’urgence tenue par le bureau fédéral, le mercredi 31 janvier à Libreville. Au sein des régies financières, le spectre d’une nouvelle grève plane donc désormais. La principale raison de cet éventuel débrayage reste le paiement des primes aux agents. En attendant de rendre compte à la base des avancées et des blocages des négociations avec le gouvernement, le bureau fédéral du Fesyrefaa a déjà décidé du «rejet du paiement au dernier jour ouvrable». Le même bureau exige par ailleurs «l’harmonisation des grilles (salariales) et la réduction des écarts» ainsi que «la présence des représentants des centraux et des gestionnaires avant toute mise en place de systèmes».

C’est le 18 août 2017 que la Fesyrefaa, à peine officiellement constituée, avait annoncé sa première grève. Les agents réclamaient déjà, entre autres, le paiement de plusieurs mois d’arriérés de bonus et de primes de rendement ainsi que la mise en place du mécanisme traditionnel de calcul de cette prime. L’amélioration de leurs conditions de travail n’était pas en reste. Les choses ne semblent pas avoir beaucoup changé, alors que les autorités évoquent de plus en plus les tensions de trésorerie pour justifier la non satisfaction de certaines revendications des fonctionnaires.

 
GR
 

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