Ouvrant les travaux de la première édition des assises nationales de la fiscalité, le président de la République a indiqué qu’il s’agit maintenant d’impulser des réformes de structure à même de modifier la configuration du tissu économique national.

Ali bongo à l’ouverture des travaux. © DCP-Gabon

Ali bongo à l’ouverture des travaux. © DCP-Gabon

 

Régis Immongault durant son speech ; une vue des personnalités présentes et des participants et Joël Ogouma, patron des impôts, durant son intervention. © DCP-Gabon

Régis Immongault durant son speech ; une vue des personnalités présentes et des participants et Joël Ogouma, patron des impôts, durant son intervention. © DCP-Gabon

Le président de la République a ouvert, le 26 mars dernier, les travaux de la première édition des assises nationales de la fiscalité en présence d’un parterre de ministres, hommes d’affaires, banquiers, fiscalistes, universitaires et acteurs de la société civile. Ces travaux qui s’étalent sur deux jours constituent une plateforme d’échange dont l’objectif est de donner une nouvelle impulsion au système fiscal gabonais, décrié pour ses diverses lacunes et imperfections. Au-delà, il s’agit de créer les conditions d’une diversification de l’économie.

De fait, la tenue de ces rencontres en vue de définir un nouveau cadre fiscal et douanier permettant d’accroitre les recettes fiscales sans nuire à la compétitivité de l’économie, trouve sa raison d’être dans la volonté de promouvoir l’industrialisation du pays et soutenir davantage les PME PMI. Pour Ali Bongo, l’engagement de hisser le pays au rang des économies émergentes repose sur l’efficacité de la politique fiscale adossée aux deux objectifs principaux que sont l’élargissement de la base d’imposition grâce, entre autres, à une domestication du secteur informel et à la réduction des niches d’incitation fiscale peu ou pas du tout porteuse d’investissement. «La réalisation de cette ambition dans un environnement international dynamique en profonde mutation nécessite des réformes structurelles en vue de modifier en profondeur l’architecture de notre économie», a-t-il souligné, rappelant que le nouveau cadre sur lequel vont plancher les experts doit s’appuyer sur les acquis, tout en corrigeant les faiblesses observées.

Une vision partagée par le ministre de l’Economie, qui a insisté sur la nécessité de diversifier l’économie. «(Ces assises répondent à ) la nécessité d’une plus grande mobilisation et sécurisation des recettes fiscales, corrélées au maintien de l’attractivité du territoire», a assuré Régis Immongault, poursuivant : «Cette exigence est d’autant plus d’actualité aujourd’hui, qu’en raison de la baisse des recettes pétrolières, les finances publiques ne peuvent être soutenables durablement, exposant de ce fait notre économie à une très forte vulnérabilité».

Tout au long des travaux, les discussions en ateliers porteront sur quatre thématiques, à savoir : la fiscalité des ménages, la fiscalité des entreprises, la fiscalité locale et taxes professionnelles et incitations fiscales et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Les recommandations issues de ce forum, présenté comme une opportunité de susciter un «brainstrorming» et d’impulser un foisonnement d’idées novatrices, permettront selon, le directeur général des impôts, Joël Ogouma, d’élaborer un «manifeste pour une nouvelle politique fiscale en République gabonaise».

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Cruz (Canada) dit :

    Ces assises nationales sur la fiscalité gabonaise sont éminemment majeures et opportunes, même si le temps imparti serait possiblement un frein pour des réformes de long terme. En outre, si les finalités sont de dynamiser/booster l’économie, et donc renflouer les Caisses de l’Etat, rendre attractif l’investissement productif, etc., des thèmes tels la fiscalité et la recherche-développement au Gabon, l’innovation fiscale et développement, le recouvrement fiscal efficace, etc., auraient conduit vers des analyses globales et profondes. A souhaiter cependant que les recommandations seront d’effets pratiques, plutôt des ballons d’essais électoralistes ou politiques.

  2. MOLA OMAR dit :

    Il aura fallu qu’il y ait une baisse des recettes pétrolières pour que ce genre de réflexion soit mené. La réforme fiscale visant, entre autres, à faciliter l’environnement des affaires est bénéfique à notre économie. Mais dans le contexte économique actuel, j’ai bien peur que ces réformes servent tout bonnement à trouver des fonds rapidement pour compenser le manque à gagner du pétrole. Alors, il faudra s’attendre à des conséquences lourdes qui se répercuteront inexorablement sur les entreprises, et conduiront directement ou non à une inflation….soit un problème de plus !
    La solution à mon avis, consisterait à développer réellement le secteur de l’agriculture et, exporter les produits à forte valeur ajoutée, notamment, les produits horticoles, dont la demande ne cesse de croître sur le marché international. A coté de l’agriculture, l’industrie agro-alimentaire serait aussi une solution de choix. Le GABON a le potentiel de relever ce défi.

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