Considérant que leur statut est violé et que leurs contrats de travail ne sont pas respectés, une quarantaine de footballeurs, affiliés à l’Association nationale des footballeurs professionnels au Gabon (ANFPG), a récemment déposé plainte à la Fegafoot.

Zita Mbanangoye (FC Missile) et ses coéquipiers connaissent-ils la même situation ? © Lina

Zita Mbanangoye (FC Missile) et ses coéquipiers connaissent-ils la même situation ? © Lina

 

Alors que tout semblait désormais aller pour le mieux, avec la récente reprise du championnat national de football, une série de plaintes vient d’être déposée dans plusieurs clubs gabonais, a-t-on appris du site de Jeune Afrique. L’acte fait suite au mécontentement d’une quarantaine de joueurs qui estiment que leurs clubs respectifs violent leur statut et que leurs contrats de travail ne sont pas respectés par les responsables desdits clubs. Une situation d’autant plus gênante que le Gabon a été choisi pour abriter la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, et que les principales autorités du pays n’ont cessé de clamer à tout-va que le football occupe une place importante dans leur stratégie de développement et de promotion à l’international.

Pourtant, sur «le terrain», la réalité est aux antipodes des belles déclarations. «Certains joueurs, qui accusent déjà des arriérés de salaires et de primes de la saison 2013-2014, ne sont pas payés, ou pas régulièrement, depuis qu’ils ont repris l’entraînement en juillet dernier. Et leurs dirigeants expliquent cela par le fait qu’ils ne jouent pas de matches officiels. Mais à qui la faute? Ni la Fédération, ni la Ligue nationale de football ne donnent d’explications», a déploré Rémy Ebanega, avant la transmission, le 14 avril dernier, de la plainte de l’Association nationale des footballeurs professionnels au Gabon (ANFPG) à la chambre de résolution des litiges de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). D’après le joueur du CA Bastia (France), président de l’ANFPG, «l’Etat n’a pas versé la subvention globale mais des sommes correspondant aux primes de matches et de classement des clubs sur la saison 2013-2014. Et ces derniers ont versé aux joueurs des sommes très modestes afin de les inciter à débuter la nouvelle saison, mais beaucoup d’entre eux sont toujours dans une situation financière critique, alors que la Linaf  [Ligue nationale de football, Ndlr] avait promis de leur verser les arriérés de salaire de 2013-2014, ce qui n’a pas été respecté».

Selon la source, le champion national sortant, Mangasport, a touché 169 millions de francs alors que le FC 105, promu en Ligue 1, en a empoché 40 millions. Des sommes qui font rêver d’autres clubs, mais qui semblent ne pas bénéficier aux joueurs. Pis, rapporte le responsable de l’ANFPG, qui souhaite que le Tribunal arbitral du sport (TAS) se saisisse de l’affaire, en imposant l’élaboration d’«une charte du footballeur professionnel au Gabon», la Fegafoot semble passive face aux plaintes des joueurs des clubs. Pour Rémy Ebanega, elle «n’a jamais rien fait pour les joueurs».

 

 
GR
 

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