Estimant que la coopération militaire française garantit la pérennité du régime, le porte-parole de l’association de lutte contre le néocolonialisme accuse les pouvoirs publics de préparer un «coup de force électoral». Il dénonce les arrestations de nombreux militants politiques et activistes de la société civile, se prononçant même pour le retrait des troupes françaises du Gabon.

Yanis Thomas, porte-parole de Survie. © alternantesfm.net

Yanis Thomas, porte-parole de Survie. © alternantesfm.net


 
L’association française Survie a réitéré, le 1er août courant, sa demande de voir la coopération militaire française avec certains pays d’Afrique francophone, dont le Gabon, s’arrêter. «En prévision des élections du 27 août prochain, le pouvoir gabonais mène à l’heure actuelle une très violente répression vis-à-vis de son opposition», a accusé un porte-parole Survie sur Radio France internationale (RFI). «Il nous semble primordial que la France ne cautionne pas ces agissements en retirant ses coopérants militaires ou policiers au Gabon, afin de ne pas soutenir le coup de force électoral en gestation», a poursuivi Yanis Thomas, avant d’évoquer l’arrestation de certains militants politiques et activistes de la société civile. «Un certain nombre de militants ont pu être relâchés. Mais ce n’est pas le cas des principales têtes de file, notamment Jean Remy Yama. Et donc les leaders de l’opposition, n’ont pas la possibilité de mener librement leurs activités politiques à l’heure actuelle», a-t-il dénoncé.
Pour Yanis Thomas, la France encourage ou légitime ces arrestations en maintenant sa coopération sécuritaire. «Il se trouve que notamment, cas emblématique, qu’il y ait un commandant de police français qui est détaché en tant que conseiller auprès du commandant des forces de police gabonaises et qui est donc aux premières loges pour suivre et cautionner la répression en cours», a-t-il révélé, avant d’ajouter : «Il nous semble donc tout fait inopportun de maintenir ce type de coopération alors que le régime d’Ali Bongo, directement issu de la Françafrique, est en train de mettre en place une élection potentiellement frauduleuse alors même que la famille Bongo gère le pays depuis des décennies».
La démarche de Survie ne vise pas que la base française à Libreville. «Nous avons décidé d’axer notre rapport d’avril 2016 principalement sur cette coopération militaire, qui est assez méconnue en France. Mais il y a aussi au Gabon, une base française d’importance qui a servi au déploiement de l’opération Sangaris en Centrafrique, notamment», a précisé Yanis Thomas.  «Cette base sert d’assurance-vie au régime gabonais (…) Le rapport d’avril 2016 est spécifique sur un thème, mais il ne remet pas en cause notre revendication globale, qui est le retrait des troupes française d’Afrique», a-t-il insisté.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine2016 dit :

    j’ai suivi hier sur RFI l’interview de Y.Thomas, c’était édifiant
    et je ne m’explique pas le mutisme des internautes sur la question surtout ceux de l’opposition.
    C’est quand même dommage, quelqu’un de l’extérieur prend parti pour les prisonniers politiques et ce soutien à notre cause n’est suivi d’aune réaction positive. Quel ingratitude, mes amis…
    En tous cas Mr thomas, merci pour votre sollicitude, continuez à sensibiliser l’opinion sur ce qui se passe chez nous, peut être qu’il en sortira quelque chose et encore bravo pour votre courage, vous qui avez osé dénoncé le coup de force en préparation.

    • Meminitame. dit :

      Bonjour frangine,
      Quand on dit que le mal du Gabon est le Gabonais lui-même. Nos opposants commencent vraiment à démoraliser à croire qu’ils font exprès de nous confirmer Ali BONGO pour 7 ans.
      Quand il faut mettre la pression, ils se rebiffent.
      Quand on leur apporte les soutiens et l’aide qu’il faut, ils répondent absent.
      Quand il faut aller se défendre comme à la CC, ils sont médiocres.
      En tout cas, nous on lâche rien. On va continuer à faire le bruit à l’international, et utiliser notre carnet d’adresse pour sensibiliser sur le Gabon. Les médias et les ONG ont commencé à nous écouter, maintenant on va toucher les parties et hommes politiques.

  2. Pharel MEZUI dit :

    De toutes les façons survie n’a jamais su où se placer on connais tous les positions de cette ONG

  3. jean jacques dit :

    M.Thomas, je ne sais pas où vous viver exactement au Gabon ou en France. pensez vous c’est normal que les individus se permettent de casser, brûler les biens d’autrui voitures exemple pour ces personnes ne doivent pas être arrêter? il faut arrêter si tu as reçu quelques euros pour dire tes betises.
    Et c’est pas à vous de demander le retrait des militaires français au Gabon, dès lors le continent en ce moment fait fasse au terrorisme. voila le cas du Cameroun. qui est un pays voisin souffre avec les attaques de boca. les militaires français resterons au Gabon.

    • Jimmy Ngokeleleh dit :

      Par ces commentaires bidons provenant quasiment d’une même personne ou que de preuves que gabonreview soit un artifice du régime pour semer la confusion,quand Gabonlibre devient tout simplement une trappe à commentateurs virulents via l’interface facebook; changement de stratégie intervenant curieusement après réception par l’ambassadeur du Gabon en France.

  4. nour dit :

    mr,c’est seulement en afrique que tu as vu la dictature? la loi du travaille imposée dans ta France par tes plus hautes autorités n’est pas une dictature? avant de venir parler des problemes du Gabon, term
    ines d’abord cette lutte que tu as commencé avec Hollande et Vals. et je verrai si tu y arriveras

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