Des jeunes des quartiers défavorisés de Libreville ont lancé, le 5 septembre courant, le Rassemblement des jeunes patriotes gabonais (RJPG).

Rue d’un quartier défavorisé de Libreville. © D.R.

Rue d’un quartier défavorisé de Libreville. © D.R.


 
Le Rassemblement des jeunes patriotes gabonais (RJPG) a été porté sur les fonts baptismaux le 5 septembre courant. Ce groupe de jeunes, dont le meeting s’est tenu à Belle-vue 3, a, selon ses initiateurs, vocation à aller en guerre contre les maux qui minent la gestion du pays. Il entend aussi s’opposer à l’opposition, même s’il dit rechercher le meilleur candidat pour la future présidentielle. Le RJPG se présente comme «un groupe de pression politique» représentatif des jeunes, particulièrement des quartiers défavorisés. «Il est temps de dire non à toute la saleté dans laquelle nous avons accepté de nous vautrer des décennies durant. Il est temps de montrer que nous ne sommes pas ces jeunes à la recherche du gain pour avoir des filles et nous saouler sans vergogne», a expliqué Gaël Koumba Ayouné, se présentant comme le porte-parole du RJPG.
Dans une lettre ouverte, le RJPG fustige le comportement des dirigeants qui mettent la main dans la caisse publique. «Aujourd’hui encore, le comportement de nos dirigeants nous interpellent à plus d’un titre. La confusion est encore de mise entre les deniers publics et les comptes personnels». En le disant, le RJPG n’épargne guère l’opposition. Pour Gaël Koumba Ayouné, elle est composée, en grande partie, d’anciens barons du PDG, qui ne peuvent être «la solution à (leurs) problèmes». Il estime que ces personnalités sont «comptables d’un passif accablant». «Le constat est amer d’autant plus que l’opposition d’aujourd’hui est moribonde. Il suffit de regarder comment chacun est surtout galvanisé par un intérêt personnel d’autoréalisation», a-t-il indiqué.
A l’évidence, ce groupe de jeunes a déjà pris position pour la majorité au pouvoir. Car, ses propos vis-à-vis de l’opposition ne sont pas pour clarifier son positionnement. N’empêche, ayant annoncé une conférence de presse dans les jours à venir, on ne saurait aller vite en besogne. Ce jour-là, on en saura sans doute un peu plus.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine56 dit :

    quand des jeunes viennent comme cela « canarder » les leaders de l’opposition (expression empruntée à mon cher Yove » c’est qu’ils sont manifestement nourris par des Opiangah et Ali Akbar , mais comme le conseille Désiré, attendons leur conférence de presse pour nous faire une idée définitive de ces jeunes

  2. YOVE dit :

    Un groupe de pression n’a pas vocation à s’opposer à qui que ce soit, surtout pas à l’opposition. Son rôle est d’amener ceux qui ont les rênes du pouvoir entre leurs mains à prendre de bonnes décisions, à opérer les bons investissements en faveur de la cause que défend ce lobby. Sachez, jeunes gens, qu’un lobbyiste doit être conduit par des valeurs en acier trempé. Sur la base de quelles valeurs fonctionnez-vous? Quel est le carburant qui crée des étincelles dans votre coeur? Nous attendons vos réponses lors de votre conférence de presse ici annoncée.

  3. gael koumba ayouné dit :

    LETTRE OUVERTE A LA JEUNESSE GABONAISE
    Il est temps que la jeunesse gabonaise se pose les vraies questions. Car il faut le reconnaitre et le dire, ni le pouvoir en place, ni l’opposition actuelle n’arrivent à susciter un brin d’espoir comme ce fut le cas il y a encore quelques années.
    Le constat est amer d’autant plus que l’opposition d’aujourd’hui est moribonde. Il suffit de regarder comment chacun est surtout galvanisé par un intérêt personnel d’autoréalisation. La matérialité s’est observée aux dernières élections à Bitam où les gabonais ont pu comprendre qu’une grogne sourde couvait à l’intérieur du front dit ‘’uni’’.
    Mais disons-nous la vérité, ce front ressemble plus à un PDG bis qu’à un regroupement de partis de l’opposition. Ceux qui sont débarqué ou qui chavire, disons-le ainsi, étant incapable de créer un parti optent pour la facilité en basculant dans le front. Ce front qui devient une sorte de poubelle où l’un des critères majeur pour y être reversé est de claquer la porte au PDG. C’est pathétique.
    Certains qui veulent représenter l’espoir aujourd’hui ont regardé mourir leurs frères de sang sans lever le petit doigt pour se contenter du rang et de l’argent que le défunt président Omar Bongo Ondimba leur donnait, et disent aujourd’hui vouloir nous défendre, mais pour qui nous prennent-ils ?
    Comptable d’un passif de plus de 50 ans de pillage systématique des deniers publics, comme le disait l’illustre Pierre Mamboundou, ils ne peuvent rien nous apporter de bon ! Durant toutes ces années ils ont été nommés à des postes de responsabilités pour représenter leur région, si l’on s’en tient à la géopolitique que pratiquait Omar Bongo Ondimba. Au regard, meme dans leur village, ils n’ont fait qu’ériger leur propre famille en plus riche du village pour que le reste vienne mendier. Ces villageois étaient-ils des gabonais comme eux ? Ils disent s’en rendre compte aujourd’hui, mais quel mépris !!!
    Le constat est amer et la liste des bandits qui aujourd’hui veulent nous distraire est longue. Mais l’objet de notre rencontre c’est d’abord qui sommes-nous ?
    Nous sommes des gabonais à bout de souffle. Abusés depuis tellement de temps, nous avons décidé que n’étant pas nés pour subir, nous allons devenir les acteurs du changement du destin de notre pays.
    Si les jeunes qu’on vous présente dans les médias passent leur temps à organiser des réjouissances avec l’argent du pays que leurs mentors détournent, nous ne nous inscrivons pas dans cette culture de la bêtise. Car il suffit de se retourner et de se rendre compte que les jeunes de mon quartier qui m’ont soutenu sont toujours dans les mêmes conditions alors que moi je roule désormais en grand carrosse. Non, quand on est jeune et qu’on mène un combat pour son pays, toute la jeunesse devrait en recevoir les fruits. Mais ces ingrats qui viennent vous rassembler pour aller applaudir contre des sommes injurieuses ne vous respectent pas, pourtant pour vous avoir rassemblé ils reçoivent des millions.Ils sont à l’image des personnes qui les utilisent.
    Nous disons qu’il est temps que les jeunes arrêtent de brader leur valeur pour du vent ! Ils ne savent pas quel groupe de pression politique ils peuvent constituer et ceux qui gouvernent jouent avec cette ignorance.
    Je prends par exemple les artistes qui ont été floués en 2009, ont-ils leurs droits d’auteurs ? Les conditions des étudiants se sont-elles améliorées ? Il suffit de compter le nombre de grèves depuis 2009 pour avoir la réponse. A l’exemple des ainés tout le monde devient tricheur dans notre pays et c’est normal puisque ceux qui gouvernent trichent. Mais peut-on tricher avec l’histoire ?
    Pour cette première sortie nous voulons lancer un message fort car la jeunesse est de plus en plus marginalisée, excepté celle qui opte pour la prostitution physique et intellectuelle. L’heure est réellement arrivée pour qu’un coup de balai soit donné dans la maison Gabon. Si nous sommes les plus nombreux et que nous constituons cet avenir dont on parle, nous avons le droit de décider comment doit être cet avenir. Parce que pour l’instant l’avenir dont on parle est en réalité un paradis taillé sur mesure pour les vieux qui le conçoivent actuellement.
    Le régime actuel a montré ses limites. Il devra faire l’objet d’un vote sanction au moment opportun et la jeunesse doit se mettre en équipe ; une véritable équipe nationale constituée de toutes les couches sociales.
    Nous nous adressons à ces jeunes filles et fils de riches mais qui savent que tout ce que leur père racontent n’est que tissus de mensonges, ils en ont même honte à les écouter à la télé ; Ces jeunes que la mauvaise politique à réduit au braquage pour vivre au point de perdre l’humanité qu’il y a en eux et donner la mort à leurs semblables, et à tous ceux qui se posent des questions sur un avenir propre contrairement à toutes les saletés qu’on leur propose sans la moindre décence. Que ces jeunes viennent nous rejoindre et ensemble commençons à montrer que dans ce pays la force des urnes c’est d’abord nous !
    Nous disons non aux dirigeants actuels comme nous disons non aux vendeurs d’illusion. Le fils devant toujours faire plus que son père, l’actuel président de la République a réussi à 100% puisqu’il est pire !!!!
    Les vieux du front Uni dont on croyait l’apport en expérience auprès des jeunes et la sincérité dans le revirement viennent finalement pour se positionner encore eux-mêmes dans la gestion du pays, ils sont à chasser !!!
    Il faut changer, mettre des hommes nouveaux pour de nouvelles idées. Tous ceux qui ont participé à la gestion calamiteuse de notre Gabon doivent être mis de côté. Ils n’ont pas appris à faire autre chose que la gestion scabreuse et même s’ils essayent de bien gérer ils ne sauront pas le faire puisqu’ils n’ont jamais appris à le faire.
    Regardez autour de vous ! Tout l’argent sale et donc issu du vol systématique dans les caisses publiques sert à construire des immeubles pour son blanchiment. Les chantiers du Gabon traînent, mais leurs propres investissements poussent comme des champignons même dans un centre ville saturé.
    Une famille qui insulte tout un pays en le faisant passer pour mendiant d’un héritage qui en réalité n’est que sa propriété. De quel héritage parle-t-on si ce n’est ce que feu Omar Bongo Ondimba avait ravi à ce pays. Ce ne serait que justice que le contenu des comptes en Suisse et dans toutes l’Europe revient dans le trésor public du Gabon.
    En réalité il faut que les Gabonais sachent que ce qui est présenté comme un don est en fait la mauvaise foi du président actuel. Ne pouvant pas prouver sa filiation et partant, son appartenance à cette famille, ni par un document, ni par un test d’ADN dit de paternité ou même de maternité, il joue la carte de « personne ne gagne si moi je perds » et c’est plutôt malheureux !
    Le président actuelle, rappelez-vous, a insulté les ministres, les députés et même les Sénateurs disant que c’est lui qui les investit, oubliant même que c’est le parti qui investit tout candidat et que lui-même a été investi par ce parti ! Mais nous comprenons qu’il est inculte en politique puisqu’il reconnaît même commettre des erreurs de casting. C’est dire que même dans le choix d’un bon collaborateur on ne peut lui faire confiance. La question reste alors comment les choisit-il donc ? D’aucuns lui avaient pourtant dit qu’il n’était qu’un amateur mais il ne veut pas le reconnaître.
    La marche des communautés d’Akanda contre les brimades qu’ils subissent. Le président actuel et ses sbires leur arrachent systématiquement leurs terres pour construire leurs châteaux et leurs chalets au mépris de ces Gabonais qu’ils spolient en leur faisant croire qu’ils ne seront heureux que lorsque ceux-ci seront heureux. Or, on voit qu’ils ne seront heureux que lorsque les Gabonais seront les plus malheureux du monde. Faut qu’ils sachent, et c’est également notre message, qu’ils n’y arriveront pas ! C’est aussi vrai qu’ils n’ont pas d’ancêtres enterrés sous nos pieds. Donc même la terre et toute la nature ne sauront l’accepter !!!
    Nous n’allons pas vous garder longtemps pour cette première sortie qui, nous le précisons, annonce plusieurs autres au cours desquelles nous échangerons, nous débattrons et vous aurez toutes les réponses aux questions que, dès aujourd’hui vous pourrez préparer.
    Pour terminer, nous organiserons très prochainement une conférence de presse après des rencontres de sensibilisations prévues dans plusieurs quartiers, d’abord de la capitale, et de l’intérieur du pays ensuite. Toute la jeunesse Gabonaise est interpellée au premier chef dans cet appel à la mobilisation générale.
    Nous communiquerons, dans quelques jours, le programme de nos activités de sensibilisation qui débuterons le mois prochain dans la capitale.
    Le bureau exécutif

  4. Nkomgane dit :

    Monsieur le journaliste, vous etes alle tres vite en besogne en affirmant «  »A l’évidence, ce groupe de jeunes a déjà pris position pour la majorité au pouvoir. Car, ses propos vis-à-vis de l’opposition ne sont pas pour clarifier son positionnement » » La lettre ouverte ecrite par le porte parole du RJPG indique bien le contraire. Il faut laisser le temps au temps disait Francois Mitterand. Cette lettre ouverte est pleine de verite et de sagesse et demontre que l’intention est bonne.

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