Invité de l’émission « Et si vous me disiez toute la vérité » de Denise Epoté sur TV5, Guy Nzouba Ndama, ex président de l’assemblée nationale et allié de Jean Ping à la dernière élection présidentielle a ironisé sur les déclarations du président tchadien, lors de sa récente visite à Libreville.

Guy Nzouba Ndama, ex-président de l’Assemblée nationale sur TV5 © D.R.

Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale sur TV5 © D.R.


 

Le président tchadien, président en exercice de l’Union africaine, avait déclaré le 28 octobre à Libreville qu’«il y a toujours un avant et un après événement», ajoutant que «le calme est revenu. Je félicite la manière dont le président Ali Bongo a géré la situation», allusion aux violences postélectorales qui ont éclaté après l’annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba.

Pour Guy Nzouba, ces propos sur la situation postélectorale au Gabon sont conformes à ce qu’il fait chez lui. «Vous pouviez attendre autre chose du président Déby ? Lui-même sur le plan intérieur, il venait de vivre une élection présidentielle chez lui, qu’est-ce que vous vouliez qu’il dise d’autre. Moi, il ne m’a pas surpris, c’est conforme à ce qu’il fait chez lui», a-t-il déclaré.

Dans la même veine, l’ancien président de l’Assemblée nationale est revenu, dans un accent ironique, sur les méthodes peu orthodoxes des missions d’observation de l’Union africaine (UA). «L’Union africaine et autres (…) sont restés à Libreville. On sait comment ça se passe, j’ai appartenu au système à un moment donné. Donc, ils sont restés à Libreville, ils ont dit tout est bien, il n’y a pas eu de problème. Donc, leur prise de position ne m’a pas surpris outre mesure», a apprécié Nzouba Ndama.

S’il ne s’est pas dit surpris par ces propos d’Idriss Déby et par le rapport de l’UA, Guy Nzouba Ndama a apprécié en revanche le travail accompli par la mission d’observation de l’Union européenne qui, a été la première à dénoncer les irrégularités. «La mission d’observation de l’Union européenne a fait un travail remarquable parce que ces observateurs ont été répartis sur l’ensemble du territoire et ils ont observé véritablement», a-t-il relevé.

Convaincu toutefois qu’aucune communauté ne se substituera à la communauté gabonaise pour résoudre ses problèmes, Guy Nzouba Ndama a tout de même expliqué la démarche initiée par Jean Ping en Europe et aux USA. «Ce serait vain de notre part de penser que c’est la communauté internationale qui viendra résoudre nos problèmes, qui se substituera au peuple gabonais. C’est à nous-mêmes de trouver des solutions et les autres pourront nous accompagner», a-t-il argumenté, avant de préciser que Jean Ping avait également le devoir de rapporter plus amplement ce que les chancelleries avaient rapporté.

Pour lui, l’appel au dialogue d’Ali Bongo s’assimile à «une légitimation de son coup». De nombreuses familles frappées par le deuil, enfants disparus. Le problème est d’abord de faire toute la lumière sur les morts et les disparus avant d’envisager un dialogue. «Pourquoi pas, la politique est faite de discussions. On ne peut jamais exclure la discussion de la politique», a-t-il assuré.

Guy Nzouba Ndama a approuvé la plainte introduite à la Cour pénale internationale (CPI) qui, pourra faire la lumière et établir les responsabilités sur les émeutes postélectorales..

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

0 Commentaires

  1. DoanESS dit :

    Garde le cap.Nous trouverons une solution et une seule. D’ailleurs elle existe et nous la connaissons depuis toujours: le depart pur et simple d.Ali et sa clique. Pendant qu’on y est, son affaire pour le Maroc là n’est -il pas l’exil par hasard? Dans tous les cas, leurs jours sont comptés

  2. Christian dit :

    Il y a un temps pour toutes choses.Même à Hittler, le petit frère de Satan ,DIEU lui a donné le temps pour BIEN MOURIR.

  3. Tulipe noir dit :

    Vous parlez faut agir qui le fera a ta place LEKORi prend L’arme ou tu te tais a jamais

  4. DoanESS dit :

    @Lekori
    le départ d.Ali et sa clique constitue pour moi la la crise politique. Et l’objectif à la fin de cette crise politique c’est la relance des activités dans tous les secteurs

  5. MOI MEME dit :

    Guy NZOUBA NDAMA vie les effects perverts d’un system qu’il a contribuer a mettre en place.

  6. Nkembo dit :

    Mr GUN genez vous. Est ce que c’est doss Déby qui initié le code électoral au Gabon?
    Est ce que c’est lui qui a brisé les fondamentaux de la conférence nationale?
    Est ce que c’est lui qui des années a été président de l’assemblée nationale?
    Quel candidat a t-il investi en 2009?
    Vous avez réussi à corrompre Moundounga après avoir échoué à la cenap. Maintenant vous tentez par le moyen de la corruption de diviser les membres de la cours constitutionnelle. Honte à vous Nzouba.
    Jour après jour vous un soutien,c’est la preuve que Dieu vous a tourné le dos malgré les prières haineuses de Ngoussi et compagnie.

  7. Pierre Manganga dit :

    Jean Ping a 74 ans et veut être président de la République; Nzouba Ndama 72 ans; Myboto 78 ans… Il faudrait leurs partisans et eux-mêmes lisent cet article.
    Alain Juppé est né le 15 août 1945. Il postule actuellement à la Présidence de la République à compter de 2017. Ceci signifie qu’il aura près de 80 ans à l’issue de son mandat. Est-ce bien raisonnable ?
    Quelles que soient ses qualités, ou ses défauts, la charge d’homme d’État demande aujourd’hui des qualités mentales et physiques exceptionnelles. Déjà voici deux ans, il a été hospitalisé en urgence au Val de Grace pour un malaise d’épuisement, alors que sa charge n’était pas si intense. Plusieurs de ses tentatives de « faire moderne » sur les réseaux sociaux ont tourné au fiasco ringard comme sa fameuse inversion de Fontaine et Durrenger en cinéma, qui valait bien le Zadig et Voltaire de Frédéric Lefebvre.
    Au même âge, Silvio Berlusconi est hospitalisé pour une opération à cœur ouvert de quatre heures qui le tiendra à jamais éloigné d’une vie politique plus active. Tony Blair, de huit ans le cadet d’Alain Juppé, a déjà été l’objet de deux hospitalisations pour problèmes de santé. Nawaz Sharif, le Premier Ministre pakistanais, 66 ans, vient de subir sa deuxième intervention à cœur ouvert à Londres, tenu éloigné des affaires pour plusieurs semaines.
    En cette période de fortes turbulences ou la société exige des réactions immédiates, une compréhension totale des phénomènes contemporains, un vieillard peut-il assumer cette mission ? Alors que les parachutes dorés des présidents de sociétés sont décriés, la réglementation interdit à tout président de société de continuer à exercer au-delà de 65 ans et parfois de 70 ans par exception, l’âge qui serait déjà dépassé de deux ans par Alain Juppé au début de son mandat… est-ce bien plausible ? Tout dirigeant de conseil d’administration, de Directeur Général de société, ou de Président du Directoire est réputé démissionnaire d’office au plafond légal de 65 ans. L’âge de 70 ans est la limite de référence des administrateurs et Présidents de société.
    Depuis 1984, la limite d’âge des plus hauts responsables de l’Etat a été ramenée à 65 ans et exceptionnellement 68 ans pour certains postes sensibles, comme le Conseil d’Etat ou la Cour des Comptes. Philippe Seguin est brutalement décédé à son poste de Premier Président de la Cour des Comptes à l’âge de 66 ans en 2010, en raison de l’intensité de la charge. Henri de Castries se conforme aux usages en abandonnant la présidence d’Axa à 62 ans, estimant naturel qu’une nouvelle équipe prenne le relais. L’exemple doit venir du haut. Il serait souhaitable qu’Alain Juppé le donne, avant de devenir ridicule.
    Jean Ping, Nzouba Ndama, Oye Mba, Myboto,… bien plus âgés devraient nous dire à quel âge pensent-ils aller en maison de retraite.

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