Dans une interview accordée à Radio France International (RFI), le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique a implicitement fait comprendre que le «système» ne pourra pas rejeter le dossier de candidature de l’actuel chef de l’État, en dépit des problèmes relatifs à sa situation administrative.

Ali Bongo durant la campagne électorale pour la présidentielle de 2009. © D.R.

Ali Bongo durant la campagne électorale pour la présidentielle de 2009. © D.R.


 
François Soudan parle comme un «Émergent», diront de nombreux auditeurs gabonais de RFI. Il estime que le «système» est ainsi fait. Il affirme, comme eux, que c’est plié. Il laisse entendre que l’élection ne peut avoir qu’un vainqueur, et, pour lui, c’est Ali Bongo. S’il ne l’a pas dit de manière aussi crue, il l’a laissé entendre. Le directeur de la rédaction de Jeune Afrique a peut-être raison, puisque cet habitué des palais présidentiels africains avait écrit, sur le Congo de Sassou Nguesso par exemple – un pays qui lui est familier pour y compter de la famille – que le referendum relatif au changement de la Constitution serait bel et bien organisé dans ce pays, et que le Oui l’emporterait. «Madame Soleil» de Jeune Afrique, comme l’appelle Francis Kpatindé, ancien journaliste de cet hebdomadaire, avait aussi prédit que Denis Sassou Nguesso l’emporterait lors de l’élection du 20 mars 2016. Ce qui fut fait ! Les résultats du referendum du 25 octobre permirent à Sassou Nguesso de solliciter un troisième mandat, et de se maintenir à la tête du Congo.
Mais les résultats annoncés étaient-ils les vrais ? L’opposition congolaise menée par Jean-Marie Michel Mokoko en a contesté les chiffres et donné les siens. Quand il s’agit de prophétiser sur les élections présidentielles en Afrique centrale, Madame Soleil et des «experts» comme Georges Dougueli savent faire…
En fait, dans une zone – l’Afrique centrale – qui a soif d’alternance, François Soudan n’avait pas besoin d’en rajouter. Il semble que, pour eux, c’est la seule partie du continent où les populations seraient ultraconservatrices. Paul Biya sera certainement reconduit en 2018 à la tête du Cameroun, comme l’ont été Denis Sassou Nguesso en mars dernier au Congo, et Idriss Déby en avril au Tchad. L’élection de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en Guinée-Equatoriale, elle, s’est déroulée en l’absence des figures emblématiques de l’opposition.
Le décret prophétique de François Soudan est donc clair : il n’y aura pas – il ne peut y avoir – d’alternance au Gabon. Le «système» veille.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. MARCEL dit :

    C’est bien le « roi soleil « , Ce beau-fils de Sassou-Nguesso , il a également prédit que Doléguélé fera une bouchée de TOUADERA , en centre afrique , résultat de ces « visions », jeune Afrique est interdit a Bangui car c’est bien TOUADERA qui gagna envers et contre tous les nouveau « franceafricain » …..

  2. Lekori dit :

    @Gerald Mounomby. Pourquoi relayer François Soudan ? Qui croit que Soudan est un journaliste hormis les dictateurs africain ? Sauf si c’est pour mettre les Gabonais au défi, je ne vois pas pourquoi relayer un type dont on ne retiendra rien….. Avez-vous déjà entendu quelqu’un vous parler d’un article de Soudan par sa qualité ou sa pertinence ? Soudan, comme ses maîtres les Ben Yahmed sont des corrompus jusqu’à la moelle…. Ils ont découvert un jour que les Trabelsi étaient des gens infréquentables en Tunisie….. Faites comme les Tunisiens et vous verrez ce qu’ils découvriront sur les Bongo…. Ces gens n’ont pas de cerveaux ni de convictions, juste des ventres et des gros intestins….

  3. Rhody Junior dit :

    Bah concrètement il n’a pas tort. On crie tous les jours ici que nous ne sommes pas dans un pays de droit au point qu’il serait illusoire de penser qu’un système créer pour perdurer va subitement changer et se saborder.
    D’ailleurs le ministre de la communication vient d’affirmer pour la seconde fois plein d’assurance et sans trembler que le président organisera son dialogue après les élections… On ne peut être plus clair…
    Montrez moi un seul geste qui prouve que ce pouvoir est préparé à l’alternance? Demandez aux opposants, ils vous expliqueront toutes les barrières que dressent l’état pour simplement les empêcher de s’exprimer face aux populations.
    Alors ne comptons pas sur nos administrations et institutions. Ce sont celles d’Ali avant d’être celles du peuple (instruments d’assujettissement). imaginez un seul instant Aboghé Ella au soir du 27 Aout annoncer la victoire d’Oyé Mba dans les urnes, puis confirmer par Bouyeya et enfin entérinée par Marie Madeleine. Puis après avoir vu ses recours rejetés, Ali Bongo se résout à faire une passation de pouvoir suivi de ses ministres et sans heurts l’alternance du Gabon fut. Qui d’entre vous y croit? Eux ils sont prêts au pire car ils ont tout à perdre… Le sommes nous?
    https://m.youtube.com/watch?v=dZFvhp44nYw

  4. Alex dit :

    Il ne prend pas partie. Il dit ce qui sera. Parce qu’il connaît les système politiques

  5. LIBOTA WONGO dit :

    M. Soudan, bjr… Ne vous en faites pas, contre vent et marée, Bongo Ondimba Ali ne sera pas candidat parce qu’il ne marchera pas une fois de plus sur la loi fondamentale de mon pays. Je vous informe que le MYTHE Bongo va être DECONSTRUIT cette fois et chutera après 50ans de règne sans partage. Des choses sont en train de se bousculer en sourdine, je vous informe. Car le système BONGO-PDG non seulement les Gabonais n’en veulent plus, mais aussi la NATURE. Il y a des signes qui ne trompent pas, alors rassurez-vous, les gabonais vont en découdre avec ce pouvoir d’amateurs. Qui vivra, verra.

    • Ngozo dit :

      François Soudan n’a pas tort, au contraire il amène les gabonais à regarder la réalité en face. Qui va empêcher la candidature d’ABO? La CENAP? La Cour Constitutionnelle? Rêvez toujours ! Ce sont ces hommes et femmes qui sont opposants aujourd’hui qui ont mis en place ce « système » pour que la famille Bongo règne à vie au Gabon. Tant que les leviers du pouvoir sont entre les mains des Pédégistes, le candidat du PDG sera toujours proclamé vainqueur même s’il n’obtient que 5%. Pacôme MOUBELE vous a déjà prévenus que tant qu’il sera ministre de l’Intérieur aucun opposant ne sera déclaré vainqueur à la présidentielle. MOUBELE est pédégiste, c’est lui qui va déclarer que son candidat a échoué ? François Soudan n’a rien prédit, il a dévoilé une réalité que nous connaissons tous au Gabon mais les opposants font l’autruche.

      • GABON D'ABORD dit :

        @Ngozo,
        Cet article est pour changer l’opinion publique. François Soudan a prédit quoi ? Il a prédît les grandes défections, le retournement des amis politiques, de la famille « biologique »…Francois Soudan a prevu quoi ? Il fait une technique que les media ont l’habitude de faire, celle de faire des affirmations pour inverser l’opinion publique. Mais les mensonges du pouvoirs sont tels que le peuple ne croit plus en rien pas mêmes aux expatries, pas même a un journal comme jeune Afrique qui fait des publi reportages pour arrondir les fin de mois.
        Continuez a faire de  » l’autosatisfaction »….système de « jouisseurs »

  6. nzam ata dit :

    Alain Bongo espère dans la peur des gabonais c’est cela son projet de société.Il sait que,il est foutu il est mort.

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