Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, certaines personnalités cachent de moins en moins leur ambition : se porter candidates à ce scrutin.

© Gabonreview/Shutterstock

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Il s’agit tout d’abord de Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre, vice-président de l’Union nationale (UN). En une dizaine de jours, il a été l’invité politique de deux émissions radio, à Radio Gabon et à Urban FM. Il a saisi ces occasions pour dire que l’élection présidentielle du mois d’août l’intéressait. Elle ne l’intéresse pas, parce qu’elle constitue un grand moment historique pour le Gabon, mais parce qu’il estime qu’il doit s’y présenter. Oublié le «retrait», le «départ précipité» de 2009, Casimir Oyé Mba tient à participer absolument, mais l’annonce officielle de la candidature de l’ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) interviendra plus tard. Sans doute, à la fin du mois de juin, selon un de ses proches. Serait-ce sous la bannière de son parti, l’UN, ou sous une candidature hors parti ? Cette formation politique n’a pas désigné de candidat lors de son congrès de la fin du mois de mars dernier, estimant qu’il devait d’abord se focaliser sur la destitution d’Ali Bongo, avant de désigner un porte-drapeau. Depuis lors, l’UN s’est alliée avec d’autres partis politiques et des personnalités de la société civile dans une nouvelle coalition, l’Union sacrée de la patrie (USP), dont la principale visée est de faire barrage à la candidature d’Ali Bongo.
Comme en 2009, Bienvenu Mauro Nguémah, Secrétaire général du Moréna-Unioniste, devrait lui aussi se lancer dans la course. Lors d’une réunion des cadres de ce parti, il y a deux semaines, il a laissé entendre que son parti ne soutiendrait pas un candidat hors de ses rangs, et qu’il serait bien présent lors de la prochaine présidentielle. Faut-il rappeler qu’en 2009, le (toujours) n°2 du Moréna-Unioniste n’avait obtenu que 293 voix pour un score de 0,09 % ! Faut-il rappeler aussi que le Moréna-Unioniste s’était mis en hibernation pendant cinq ans, et qu’il vient tout juste de relancer ses activités dans son siège ravalé et rhabillé d’Akébé-Ville ? Combien de militants se reconnaissent-ils encore en lui après une si longue cessation d’activités ?… Son père, Adrien Nguémah Ondo, un des fondateurs du parti, avait obtenu 1842 voix pour un score de 0,44% lors de la première élection présidentielle post-conférence nationale. Mauro Nguémah prendra-t-il le pari de faire mieux que son père en 1993, ou tentera-t-il simplement de battre son score personnel de 2009 ? En tout cas, depuis 1993, aucun candidat du Morena, toutes tendances confondues, n’a obtenu 1% au cours de l’élection présidentielle. Que ce soit Simon Oyono Aba’a, Luc Bengone Nsi, Adrien Nguémah Ondo ou Bienvenu Mauro Nguémah !
Pour sa part, Mike Jocktane semble n’avoir pas remisé au placard toutes ses ambitions. Le vice-président de l’UN attend le congrès d’investiture de son parti pour se relancer. Ses partisans se disent «en éveil» et toujours prêts à lui apporter leur soutien. Depuis trois ans, l’Évêque président de l’Église Christ pour les Nations faisait, jusqu’au dernier congrès de mars dernier, chaque jour un pas vers cette candidature. Par discipline, il s’était déclaré candidat à la candidature. Serait-ce toujours le cas, si d’ici début juillet, son parti ne parvenait pas à se choisir un porte-flambeau.
En tout cas, pour de nombreux observateurs, il ne serait pas étonnant de voir sur la ligne de départ au mois d’août prochain Casimir Oyé Mba ou Mike Jocktane et Bienvenu Mauro Nguémah…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Kem Wr dit :

    Ah, la politique ! Au lieu de nous entredéchirer, nous devrions plutôt en rire parfois. Ah, la politique ! Eux-mêmes ne se prennent pas trop au sérieux parce qu’ils savent que c’est un jeu alors pourquoi les enfants du Mapane se dressent-ils si souvent les uns contre les autres au point de devenir des ennemis qui ne se regardent plus dans les yeux, ne partagent plus leur Regab en toute amitié ni leur couper-couper en toute convivialité ? Ah, la politique politicienne ! Quelle belle fiction ! A vos écrans de télévision, chers compatriotes et personne dans les rues, c’est inutile ! Ah, la politique !

  2. La Fille de la Veuve dit :

    Soyons précis.
    Lors de son congrès ordinaire, l’Union Nationale a renvoyé à un Congrès extraordinaire la désignation de son candidat à l’élection présidentielle prochaine. L’UN n’a jamais dit qu’elle ne présenterait pas de candidat.
    Casimir Oye Mba et Mike Jocktane ont clairement fait savoir leur intention de présenter leur candidature dans le cadre de ce Congrès extraordinaire. Ils ont également précisé l’un comme l’autre qu’ils ne seront candidats que dans le cadre de cette démarche de parti et pas autrement. Il est donc contraire à la vérité de laisser croire que Casimir Oye Mba pourrait être candidat indépendant.
    Enfin, pour l’Union Nationale, Ali Bongo ne peut participer à cette élection car il n’a pas d’acte de naissance. L’election présidentielle aura donc lieu sans Ali Bongo.

  3. Ange Boussamba dit :

    Mike Jocktane ossouuuu ! Mike Jocktane goreee !

  4. Axelle MBALLA dit :

    Je suis toujours surpris par les choix de nos hommes politiques. La réalité est qu’aujourd’hui, le régime ACCOMBESSI-BONGO est obligé de parvenir à l’émiettement de l’espace électoral de l’opposition par l’incitation à l’infinité des candidatures. Cela lui donnera les coudées franches pour son nouvel holdup électoral.
    Dites-moi quel mal il y a à cent jours pour que tous ces leaders en parlent franchement?
    J’espère que MYBOTOI et NZOUBA NDAMA vont se parler et se rapprocher des autres. Sans leur unité auprès de PING, comment allons-nous gagner?
    Si l’on replie cette élection à l’ethnisme, la peine ne vaut d’aller voter.
    A moins que cela relève pour l’instant des simples manipulations.

    • charles P. Assembe dit :

      Tu as raison, il y a une opposition spontanée qui fait le lit d’Ali Bongo. Mais on se demande si n’est pas plutôt toi qui demande à Myboto de se rapprocher de PING; comme tu peux le demander à NZOUBA. Mais franchement, on se moque de qui ? NZOUBA a conduit le pays avec ALi BONGO. IL est responsable des 7 ans de la malgouvernance. PING aussi, entendu que s’il n’avait pas été désavoué à l’UA, il aurait été comme en 2009, un homme sans ambition.
      Chère Axelle, apprenez à cultiver votre engagement. Il ne s’agit pas de coup de coeur, mais de persevérance et d’endurance. Avoir traversé le désert pendant 7 ans sous Ali Bongo et maintenir ses positions comme el font Oye Mba ou MYBOTO, ce n’est pas faire les petits calculs à deux bals comme NZOUBA et PING. A l’avenir, épargnez-nous des opposants spontanés !
      Merci !

  5. bonga bonga dit :

    Oye Mba, Myboto, Ping, Jocktane, nzouba ndama, voici le visage de vraie-fausse opposition gabonais qui n’est en realite qu’un groupe de detourneurs de deniers publics

    • charles P. Assembe dit :

      Cher BONGA BONGA, il est difficile de parler de peinture si non connait pas les couleurs. manifestement, c’est votre cas. Changer de bord, si tu veux vraiment faire la différence entre ceux qui ont mis en place « un fonds pour et les générations futures » et ceux qui ne peuvent pas en parler aujourd’hui !
      Tu es sans doute émergent ! Demande à ton Président où est le fonds pour les générations futures que les personnalités que tu traites par ignorance de « voleurs » ont mis en place pour la jeunesse gabonaise ?

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