A l’initiative du ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères, les agents de police sont formés du 30 au 31 mars, à Libreville, aux mécanismes d’assistance des représentants diplomatiques accrédités au Gabon.

Les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères lors de l’ouverture de la formation des policiers, le 30 mars 2017. © Service communication de l’Intérieur

 

Des policiers, lors de l’ouverture de la formation des policiers, le 30 mars 2017. © Service communication de l’Intérieur.

Les fonctionnaires de police ont débuté ce 30 mars à Libreville, dans les locaux du ministère de l’Intérieur, un séminaire de formation à leur intention, dans l’optique de cerner de manière effective les privilèges et immunités auxquels doivent prétendre les agents diplomatiques en poste au Gabon.

Organisé conjointement par le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères, ce séminaire s’achevant ce 31 mars, va offrir aux agents une somme de connaissances pratiques dans les engagements et actions posées au quotidien en faveur des agents diplomatiques et leurs représentations.

Quatre articulations principales sont retenues dans le cadre de ce renforcement des capacités : la nécessité de présenter les sources légales de la protection des diplomates issues du droit international, concernant les locaux officiels et les agents diplomatiques vivant sur notre territoire pour mieux appréhender tout l’intérêt qui y est attaché.

Il s’agit également de la présentation des privilèges et immunités, mais aussi des conséquences des violations des immunités et du non respect des privilèges reconnus aux diplomates. Ces violations sont susceptibles de générer des tensions avec les pays partenaires. Les obligations des pays accréditaires en matière de protection et de sécurité des missions et représentants diplomatiques et consulaires seront également rappelées aux participants.

© Service communication de l’Intérieur.

«Pour la première fois depuis l’indépendance, les agents des Forces de police nationale vont recevoir pendant deux (2) jours, une formation qui permettra d’améliorer leur capacité d’analyse, d’adaptation qui s’appuie sur un benchmark international des meilleures formations diplomatiques en la matière, pour répondre de manière optimale aux besoins auxquels vous êtes souvent confrontés, face à des « citoyens spéciaux » que sont les diplomates étrangers accrédités dans notre pays», a indiqué le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha.

La formation assurée par les experts du ministère des Affaires étrangères s’inscrit dans le rayon du droit international et des engagements de l’Etat gabonais. « Ces privilèges et immunités diplomatiques sont des droits et obligations qui offrent aux diplomates ainsi qu’aux membres de leur famille une protection par tout Etat accréditaire. Leur but n’est donc pas d’avantager des individus qui en bénéficient mais d’assurer plutôt l’accomplissement efficace de leurs fonctions, en tant que représentants des Etats», a confié Pacôme Moubelet Boubeya, le ministre des Affaires étrangères.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jeanne Ngoleine Ossouka dit :

    Très bonne initiative des Hautes Autorités Administratives de ces deux Ministeres. Ce séminaire de renforcement de capacités permettra de mieux assimiler les textes fondateurs de la Convention de Vienne à laquelle le Gabon est signataire, d’assurer la protection du corps diplomatique et leurs représentations respectives, et apprendre le langage diplomatique, la courtoisie et agir de manière pro-active en cas de besoin. Des conditions préalables pour la création d’une police diplomatique en or et redonner au Gabon ses lettres de noblesse.

    • Le Villageois dit :

      C’est bien beau tout ça, mais je pense que la Police doit d’abord apprendre à respecter et à bien protéger les citoyens. Naturellement, tous les habitants du pays, diplomates y compris, bénéficieront des mêmes protections. C’est simple !

  2. jean -jacques dit :

    Tres bonne initiative M.le Ministre des affaires etrangeres, il reste encore et beaucoup à faire dans ce domaine la diplomatie gabonaise, les nominations mettre fin à cette pratique qui existe depuis l’independance, on nomme les diplomates(ambassadeurs, conseiller) ceux qui ne sont pas du ministere) en oubliant ceux du propre ministere.)

    La constructure d’une academie diplomatique. comme iric au cameroun.
    meliorations des contitions de travail pour les diplomates, salaires, equipement.

  3. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    C’est vraiment INCROYABLE, ce n’est pas que l’initiative dans le fond soit mauvaise : « la police à l’école du respect des privilèges et immunités diplomatiques…» Mais quand on la compare avec les mêmes initiatives venant d’un environnement politique républicain, progressiste, démocratique, etc. « AUTRE ». Nous voyons, nous remarquons, nous observons « Les turpitudes des forces armées au Gabon », et nous concluons, qu’il y a là deux poids et deux mesures : on allège le fardeau pour les « citoyens spéciaux » étrangers au Gabon en rendant lourd de conséquence celui des gabonaises et gabonais, cependant sur leur propre terre, c’est-à-dire sur la terre de leurs aïeux depuis des millénaires. LE GABON APPARTIENT AUX GABONAISES ET GABONAIS. Pourtant quand on revient d’une manière penser et réfléchie, cette police aux turpitudes d’un gouvernement de la honte au Gabon est à l’origine d’une brutalité la plus sanguinaire à l’endroit des gabonaises et gabonais. Ça fait à peu prés un à deux ans au Gabon que cette même police à filmé des mamans gabonaises nues (je crois des commerçantes) ou simplement à parmi qu’elles soient amenées nues au commissariat de cette façon là ; un jeune gabonais a été immolé par le feu, toujours par la même police ; la brutalité la plus sévère envers des jeunes écoliers ou étudiants grévistes qu’on a pris comme cible à la place des opposants gabonais « JUSTE DES ENFANTS » ; la brutalité envers des enseignements qui ma foi on le droit de grever par rapport à leurs conditions d’enseignants sont pris malheureusement comme cible à la place des opposants gabonais et enfin, n’oublions pas le temple de nos morts, lors des différentes élections présidentielles avec Ya Ali Bongo et compagnie (2009-2016). Ce que nous remarquons comme chantait l’un de nos chanteurs gabonais (NONO) de Mbigou : « Aujourd’hui mangez le manioc sans condiment… » Cependant malheureusement, les gabonaises et gabonais mangent tous les jours la misère sous le bâton de pharaon à l’honneur des étrangers au Gabon. Eux ils mangeant la baguette, la salade et la Charolaise juteuse venant de France ou d’ailleurs des grandes chancelleries impériales.
    Oui, les diplomates étrangers accrédités dans notre pays doivent être protégés mais JAMAIS AU DÉTRIMENT DES NATIONAUX. Aujourd’hui plusieurs gabonaises et gabonaise vivent dans la peur journalière des autorités de leur propre pays et qui sont censés les protéger. Ce qu’aujourd’hui, au Gabon, avant de dire quoique ce soit, il veut réfléchir 7 fois, si non, c’est la prison mais tendre et très savoureuse au Gabon est la vie des plusieurs étrangers comme ses diplomates étrangers accrédités dans notre pays. Certainement ceux qui me trouvent en ennemi, ils me diront que je suis xénophobe ou chauvin, je dis non, car je suis pasteur, mon ministère me demande de protéger l’orphelin, la veuve, le démunis et l’étranger à ma porte, mais jamais au prix des enfants de la maison de mon PÈRE. Autant je protège l’étranger à ma porte (L’ENTRÉE DU PAYS) autant je protège le fils de ma maison (NATION OU PAYS).
    C’est vrai notre pays est malade et nous n’avons pas besoin d’un dialogue qui sort de ténèbres mais plutôt d’une profonde réflexion HUMAINE.
    Révérend pasteur Israël Nahum

Poster un commentaire