Le jeune ingénieur marocain aurait été accusé et incarcéré injustement dans le cadre de l’enquête liée au piratage à la carte Visa prépayée de BGFIBank. Son avocat et ses proches demandent sa mise en liberté provisoire.

Rachid Kourss, incarcéré depuis le 10 février 2017, est poursuivi pour «association de malfaiteurs et complicité de vol aggravé». © D.R.

 

Ils en sont convaincus. La mise en cause et l’incération de Rachid Kourss ne se justifient pas. Les proches du jeune ingénieur marocain emprisonné depuis le 10 février dernier à Libreville assurent qu’il est innocent. Ils demandent sa libération provisoire le temps que l’enquête diligentée par le parquet de Libreville livre ses résultats. D’autant que plusieurs jours après son arrestation, ils n’ont pas pu lui rendre visite ni lui parler, pour s’informer de ses conditions de détention.

De plus, la lenteur qu’ils décrient quant à la conduite de cette affaire n’est pas pour les rassurer. «Ce n’est que le 31 mars que l’avocat de Rachid Kourss a pu avoir accès au dossier et aux charges retenues contre lui», informe le site marocain Telquel.ma, précisant que «le jeune ingénieur est poursuivi pour « association de malfaiteurs » et « complicité de vol aggravé »». Ces dernières semaines, ses proches n’ont pas cessé de multiplier les initiatives pour obtenir sa libération provisoire. «(J’ai) frappé à toutes les portes. J’ai été reçu à Libreville par l’ambassadeur du Maroc qui m’a assuré suivre le dossier de près», a confié Lahcen, le frère du jeune ingénieur, qui a dit avoir également transmis une lettre au Cabinet royal. Selon Telquel.ma, «L’action de l’ambassade a permis d’améliorer les conditions de détention du ressortissant marocain et d’informer sa famille de manière régulière. Le 5 avril, l’avocat de Rachid Kourss a pu avoir accès aux procès-verbaux de la police gabonaise. Il demandera au juge d’instruction la liberté provisoire de son client. La décision devrait être rendue dans une semaine».

Tout aurait commencé le 31 janvier 2017, soit trois jours avant le piratage dont a été victime BGFIBank sur ses cartes Visa prépayées. Rachid Kourss avait découvert «une activité suspecte» sur le réseau de la banque, rapporte le site marocain, s’étant entretenu sur le sujet avec Aïssa Slimani, le directeur de Pay Logic, le prestataire marocain de service pour lequel travaille le jeune ingénieur. Pour ses proches, si Rachid a été mis en cause puis interpelé au même titre que six autres personnes travaillant au département informatique de BGFIBank Gabon, c’est parce qu’il avait «participé à l’enquête qui a permis de déterminer l’origine de la fraude et le modus operandi, sans pouvoir déterminer l’identité des pirates». Pourtant, Pay Logic l’assure : «les attaques informatiques dataient de plus d’un mois avant le piratage». Or, Rachid Krouss est arrivé à Libreville le 10 janvier 2017. C’est dans la nuit du 3 au 4 février que le piratage de la base de données de la banque depuis des adresses IP étrangères a été découvert. Aujourd’hui, BGFIBank dit avoir enregistré une perte sèche de 1,9 milliard de francs CFA.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Samuel dit :

    C’est un marocain….Il ne sera pas inquiété au finish

  2. Hicham dit :

    J’aimerai bien vous croire.
    Il n’a rien avoir dans cette histoire et sa détention n’est pas justifiée !

      • Mohamed Amine BOUAZ dit :

        Cher monsieur joly,

        Ce que demande la famille de RACHID, ses amis et toute personne ayant un minimum de logique c’est que la justice soit faite rien de plus. Par contre emprisonné un jeune ingénieur pendant plus de 2 mois sans preuve et sans possiblité de libération provisoire excusez moi mais je pense que cela est abusé et exagéré peu importe sa nationalité !
        La question n’est pas est de prouver le contraire mais d’accélérer la procédure …

        Cordialement

        • jude dit :

          Il n’y a pas de justice au Gabon je vous comprends pas vous vivez dans quelle partie du Gabon…vous êtes aveugle il n’est pas le seul jeune ingénieur emprisonné sans preuve et sans libération provisoire.
          vraiment désolé pour lui.

  3. Herve Bivegue dit :

    L’enquête le montrera cher HICHAM…

    Mais, une activité suspecte qui a été décelée unmois auparavant par le fournisseur (dixit le fournisseur), il doit y avoir un rapport qui a été certainement transmis à la banque et qui a du passer par Rachid…

    Pourquoi celà n’a pas t ‘il été bloqué par le fournisseur ou par l’informaticien Rachid dans le cadre de Protocoles de validation? Il y’a certainement une telle clause dans le contrat avec la Banque…

    Si il n’ont pas bloquéé sachant ce qu’il se passait, c’est une faute professionnelle très grave qui est passible de poursuites et que l’on peut assimiler à de la complicité passive.

    SVP Quand on ne sait pas… vaut mieux ne rien dire et laissser la police faire ses enquêtes.

    • Hicham dit :

      Je suis entièrement d’accord avec vous, on a pas plus d’éléments vu que son avocat n’a pu avoir accès aux VP de la police dans le cadre de l’enquête qu’en fin mars. Rachid avait découvert une activité suspecte et a avisé son hiérarchie qui à son tour alerté la banque. D’autant plus qu’il est chef de projet et non responsable de sécurité informatique de cette banque. La question pour moi est comment a-t-on laissé les choses en arrivé au point ou nous sommes. Ce que je souhaite c’est que la justice Gabonaise accélère les investigations pour qu’il retrouve sa liberté.

  4. LeBakota dit :

    Le piratage informatique des banques est présente partout dans le monde. sauf que le Gabon a toujours tendance a sauter sur toutes les dernières technologies sans avant tout maîtriser les contours;
    le prestataires est marocain, le jeune ingénieur est marocain et il a découvert ce piratage; non mais sans blague, c’est comme si la SEEG vous disais je vous fournis de l’eau potable mais quelqu’un y à rajouté du poison.
    mais c’est toutes l’entreprise marocaine qui est poursuivable en plus de jeune ingénieur; de plus savez vous qu’en matière de piratage informatique les marocain très forts.
    est ce que BGFI a fait une étude à fin de vérifier la fiabilité de ces entreprises informatiques. s’il y a eu piratage aujourd’hui on est capable de déterminer le pays et la zone ou ces piratages ont eu lieu; je mettrait ma main au feu que nous gabonais ne possédons pas les gadgets et outils pour réaliser ces attaques; mais combien d’acteurs avons nous dans cette histoire; si c’est pas l’un, c’est l’autre et ce dossier d’enquête ne sera jamais complet si c est pas une boite neutre qui mène les investigations. à bon entendeur…

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