Le directeur général de la Société nationale des hydrocarbures jette un regard panoramique sur son entreprise.

Arnauld Engandji. © D.R.

 

Nommé à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) en octobre dernier, Arnauld Engandji a, depuis, pris de nombreuses initiatives. «Les conditions dans lesquelles j’ai pris les rennes de la compagnie sont connues de tous. Mon prédécesseur a été suspendu, notamment du fait d’un audit initié par l’Etat, auquel l’ancien collaborateur n’a pas pleinement collaboré. Et à l’issue de l’audit, il s’est avéré que la situation (…) n’était pas très reluisante», a-t-il affirmé dans un entretien à afriqueinside.com.

Selon lui, ses premières réformes concernaient le contrôle des coûts. «Il nous a fallu réduire nos effectifs, avec le départ négocié de près d’une cinquantaine d’employés. Ce qui a, d’ailleurs, été très difficile car le recrutement avait été quelque chose de très réussi au sein de l’entreprise : nous avions vraiment des collaborateurs de qualité», a-t-il indiqué.

A en croire ses dires, la SNH a pu économiser environ 50% des frais de fonctionnement avec, en prime, la stabilisation de sa gestion et la maîtrise des contrats. «Maintenant, nous sommes dans une phase dite prospective, où nous regardons les opportunités qui s’offrent à nous pour que nous puissions rapidement les saisir», s’est avancé Arnauld Engandji, revenant sur le mandat de cette entreprise publique. «Les gens pensent souvent que les revenus principaux du secteur pétrolier sont tirés de la production et la commercialisation, alors que beaucoup plus d’argent passent dans les services connexes», a-t-il précisé, soulignant que la SNH vise la création de valeurs et l’optimisation des revenus de la production pétrolière. «La chaîne des valeurs c’est avant tout contrôler l’outil de production, s’assurer nous-mêmes que nous avons l’expertise nationale pour produire», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «L’idée d’avoir le contrôle sur l’outil revient à contrôler les coûts et à avoir une maîtrise plus profonde de tout ce qui est coût lié à l’exploitation pétrolière, qui nous permet d’améliorer nos revenus. Et en temps de crise, il devient important pour nous d’avoir une parfaite maitrise des coûts et des coûts associés à la production pétrolière pour nous assurer que nous tirons le maximum de l’exploitation pétrolière dans notre pays».

Alors que le secteur pétrolier est en pleine crise, la SNH se porterait bien. «(La SNH) se porte comme elle se porterait en temps de non crise, vu que nous sommes une entreprise en pleine croissance (…) Et nous pensons que la crise est beaucoup plus à l’avantage de (la SNH) que l’inverse pour des raisons simples», a lancé son directeur général. «Le fait que les cours soient très bas, nous permet des acquisitions à moindre coût. Pour l’Etat par contre, c’est une autre histoire car les revenus sont obérés par la chute des cours du baril», a-t-il poursuivi.

Avec 7 millions de barils produits en 2015, la SNH entend aller au-delà en 2016. «Nous sommes dans des stades de négociation très avancées, notamment pour récupérer le champ de Mboumba qui rentré dans le domaine public depuis bientôt trois mois. C’est un champ opéré par Total Gabon et nous sommes quasiment à la fin des négociations avec l’Etat pour signer le CEPP sur ce champ-là. Nous avons également l’autre projet d’acquisition de production non opérée dans des champs existants et opérés par des sociétés internationales», a conclu Arnauld Engandji.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. ROSOTOTATE dit :

    Depuis que Gabonreview s’est invitée a la table du prince, l’information n’est plus recoupée.
    Êtes vous allés a la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon (SNHG) et non SNH poser la question sur la gestion d’ENGANDJI depuis seulement 6 mois?
    Se comportant en véritable roi avec les faveurs de son grand frère Ngoubou, son oncle Accrobessi et son père Ali Bongo, le gaillard est intouchable et peut traiter les employés de tous les noms des vilains insectes de l’Amazonie.
    Au point même que le bureau des délégués du personnel a jetés l’éponge faute de l’arrogance de bonhomme en face.
    Arrêtez de faire lire et faire croire au peuple n’importe quoi s’il vous plait.
    Vous a-t-il dit qu’il a décidé unilatéralement de baisser les salaires de ses collaborateurs de près de 60%, pendant que lui même se fait payer des factures en coulisses pour arranger son train de vie?
    Le peuple ne baisse pas les bras, le combat continue nous sommes dans l’endurance.

  2. Emmanuel dit :

    Proverbes, 29:12 – Quand celui qui domine a égard aux paroles mensongères, Tous ses serviteurs sont des méchants.
    Proverbes, 29:16 – Quand les méchants se multiplient, le péché s`accroît; Mais les justes contempleront leur chute.

  3. L'Observateur dit :

    « Alors que le secteur pétrolier est en pleine crise, la SNH se porterait bien »

    Pourtant cette seule phrase donne un aperçu de toute la prudence dont a fait preuve le rédacteur de cette article. L’emploi du conditionnel l’indique.
    Plutôt que de faire un procès d’intention à Gabonreview.com , il faut apporter des éléments d’information nous permettant de nous rapprocher de la réalité.

  4. Alain Mezui dit :

    On ne ment pas a l’œil qui voit!
    L’œil a vu les routes bitumées;
    L’œil a vu la construction des hôpitaux;
    L’œil a vu la hausse des primes et des salaires des fonctionnaires;
    L’œil a vu la couverture de la CNAMGS
    L’œil a vu la constructions des salles de classes a l’uob et dans les lycées et collèges;

    Mais……

    L’oreille a entendu que nous ne sommes pas des cafards a exterminer.

  5. Ignorant en petrole dit :

    Bonsoir, sur l’ensemble du web, nous lisons des cas de faillites et même Exxon, Shell se séparent des assets à cause des bas prix. Pourriez vous nous édifier sur votre bonheur de cette situation ?

    Avec 7 millions de barils produits en 2015, la SNH entend aller au-delà en 2016.

    Vous avez eu une production de 19000 barils jour, quelles sont les compagnies si ont produit ce pétrole ?

    Merci.

  6. Jean Cruz (Canada) dit :

    Cet article relève de l’économie financière, et plusieurs contre-vérités suscitent ma réaction. D’abord, quelle est l’activité principale de la SNGH, production ou trading du pétrole? Quels sont ces produits connexes que produit l’entreprise susceptibles de lui gérer plus de revenus que la production du pétrole? Pourquoi l’Alberta où ce DG résidait jadis n’y a jamais pensé? Au niveau opérationnel, une entreprise fonctionnelle qui réduit jusqu’à 50% de sa capacité de production peut-elle, toutes choses égales par ailleurs, atteindre ses objectifs de rentabilité à si court terme? Les possibilités d’affirmation demeurent une technologie puissante pour tripler la production, une forte augmentation du prix des biens produits ou des nouveaux produits révolutionnaires. Mais ces conditions d’optimisation n’ont point vu le jour à la SNGH, encore qu’elles requièrent du temps aussi.
    Au demeurant et pour l’économie des lecteurs, les propos de ce brillant DG, produit autant moi du Lycée de Franceville, ne passent pas la rampe de l’analyse financière ou économique. Une embellie économique ne se constate qu’après une divulgation conforme des livres comptables de l’entreprise.

  7. Hismajestia dit :

    Salut à vous,
    est ce le DG qui a dit que la GOC se porterait bien?? non le journaliste. Ce qui est dit est précisément que la GOC se porte comme elle se porterait crise ou pas? pourquoi?

    Les revenus de la GOC:
    – Production pétrolère et vente de cette production. La GOC ne produit rien nulle part, elle n’a aucun champs donc n’est pas affectée par la crise sur ce plan

    – La vente du brut de l’état. la GOC vend le pétrole de l’état et recoit 50% de tout ce qu’elle réalise au dessus du prix de vente officiel le PCO donc, que le baril soit à 20, 30 ou 40 la GOC ne gagne que 50% de la différence entre 20, 30 ou 40 dollar et le prix de vente qu’elle a réussi à obtenir sur les marchés….donc la encore la GOC ne subit pas le fait de la baisse des cours….

    donc en termes de revenus pour la GOC qui ne produit rien la crise a quasiment zero impact.

    Enfin en termes d’opportunités un champs de 100 millions de barils de réserve coute moins cher à 20 dollars le baril qu’a 100 donc; la crise pour la GOC qui cherche à obtenir des blocks en production est une aubaine….

  8. le compatriote dit :

    Je tiens juste à rappeler au DG de la GOC, qu’il a mis plusieurs jeunes Gabonais au chômage alors que le chef de l’Etat prône le plein emploi, tu parles de départ négocié alors que beaucoup sont parti sous la contrainte à cause du climat que tu avais installé à ton arrivée dans l’entreprise, tu as fait croire aux employés que l’entreprise était en méforme, pourquoi n’as tu pas proposé à ces jeunes un chômage technique ou la révision de leurs salaires à la baisse, Te libérer d’eux était réellement la bonne option; si tu as été capable de payer plusieurs millions de FCFA à ces personnes que tu as eu à licencier, tu aurais donc bien pu les garder. Tu avais eu à rassurer les employés de Libreville qui avaient eu des entretiens individuels avec toi. Avais-tu rencontré les employés de Port-Gentil pour le même exercice??? . Certains d’entre eux étaient en CDI dans leurs anciennes boîtes et vous êtes venu avec votre histoire de GOC, deux ans après vous les mettez à la porte chose que votre prédécesseur M. Serge TOULEKIMA n’a jamais voulu faire car il était humain, social et conscient que ce personnel avait été débauché dans les entreprises de la place, avec la crise que nous enregistrons actuellement à Port-Gentil ou irons t’ils postulé? Tout le monde sait que la GOC ne produit rien, elle vit grâce à la vente du brut de l’état donc la crise ne vous affecte en rien. Monsieur Arnaud ENGANDJI, retenez que vous avez mis plusieurs jeunes Gabonais au chômage penser à leurs familles. Il est parfois mieux d’être dans une entreprise ou nous sommes mal rémunérés que de rester à la maison sans rien faire. Battez vous réellement pour que ces jeunes retrouvent leurs postes de travail, et pense aussi à les faire suivre par des psychologues

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