L’agence de notation Fitch Ratings a fait passer la note souveraine du Gabon de «BB-» à «B+» avec une perspective stable. Un déclin consécutif à la baisse du prix du pétrole, qui va lourdement peser sur la capacité du pays à diversifier son économie.

© static.yabiladi.com

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Face à la baisse du prix du pétrole, le Gabon a vu sa note souveraine dépréciée, le 8 mai dernier, par Fitch Ratings. Celle-ci passe de «BB-» à «B+» avec une perspective stable. «Le déclin de la production gabonaise de pétrole augmente la sensibilité aux chocs pétroliers de la note souveraine et de l’économie dans son ensemble», souligne l’agence de notation, qui rappelle que les gisements continentaux arrivent à maturité et que l’exploration off-shore ne fait que débuter. Selon elle, «le Gabon ne peut pas s’appuyer sur sa production pour compenser les chocs sur les prix». «Les conséquences budgétaires de la baisse des prix vont peser sur la capacité du pays à développer ses gisements off-shore», souligne-t-elle. Pour Fitch Ratings, la diversification de l’économie est lente et va sans doute subir l’impact de la réduction du programme d’investissements publics.

Dans ce contexte, l’agence de notation prévoit que le déficit budgétaire devrait atteindre 3,5% du Produit intérieur brut cette année et se poursuivre sur les années suivantes, «même si ces prévisions dépendront des prix du pétrole et de l’application du programme de réduction des dépenses». Fitch Ratings estime également que, contrairement à d’autres pays exportateurs de pétrole, le Gabon n’a pas mis en place un fonds souverain, tandis que les dépôts à la banque centrale régionale sont relativement faibles, environ 5% du Produit intérieur brut (PIB). En retour, la dette extérieure est relativement faible (environ 34% du PIB en 2015). Mais elle devrait grossir puisque le pays devrait faire appel aux marchés internationaux de la dette cette année. L’absence de marges de manœuvre budgétaires suffisantes limite les possibilités du gouvernement, soutient l’agence de notation, évoquant notamment un déficit du compte courant d’environ 3,7% en 2015. «Bien que les performances de croissance 2014 soient restées soutenues pour l’année dans son ensemble, la croissance non pétrolière est fortement dépendante du programme d’investissement», explique l’agence de notation.

Par ailleurs, si le Gabon a longtemps bénéficié d’un climat politique réputé stable, l’élection présidentielle de 2016 pourrait se révéler plus difficile que les précédentes. Du moins, selon Fitch Ratings, qui ne prévoit pas une «acidification significative de la situation politique», mais note que «la légitimité du président sortant est contestée par des accusations de malversations». Comment réagira le gouvernement à ces prévisions ? En décembre 2014, le ministre de l’Economie avait, en effet, commenté le dernier rapport de l’agence de notation, qui avait déjà placé la note souveraine sous perspective négative. Régis Immongault évoquait notamment une révision à la baisse, «à la fois précipitée et très discutable», et qui entrait dans le cadre du «repricing» général de la notation des pays exportateurs de pétrole, du fait de la chute des cours du pétrole.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. alice boo dit :

    bon quoi le roi ALI continue de couler notre pays et de le reasservir aux pouvoirs etrangers….et qu’il s’ exile il recoltera sa fortune amassee a notre dos….par lui et son soi disant pere….ne le laissez pas s’en tirer si facilement, lui et sa famille de brigands

  2. Ozavinoga77 dit :

    Mais où est cette diversification de l’économie tant vantée par les pourfendeurs de l’émergence?

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