Juste après la formation du premier gouvernement du nouveau septennat, la fille aînée d’Omar Bongo fut parmi les premières personnalités mises à l’écart : dès le premier conseil des ministres de l’équipe Issozé Ngondet, le 4 octobre 2016, elle était limogée de ses fonctions de Haut Représentant personnel du président de la République ! Le secrétariat général de la présidence de la République vient de transmettre à l’intéressée son attestation de cessation de service.
Pascaline Mferri Bongo, le 2 novembre 2014, sur Gabon Télévision. © Photographie d’écran/Gabonreview
 
Datée du 27 mars 2017, et portant le n°00051/PR/SG/DGRH, l’attestation de cessation de service signée du Secrétaire général de la présidence de la République précise la fin des fonctions de la fille aînée d’Omar Bongo. Le signataire du document, le Pr. Guy Rossatanga-Rignault, «atteste que par décision du Conseil des Ministres en sa séance du 4 octobre 2016, il est mis fin aux fonctions de Haut-Représentant personnel du Président de la République assurées par Mme Mferri Bongo Ondimba, matricule 103021/W». Le document a été confirmé officiel par son signataire, joint au téléphone.
Fraternelles salutations entre Ali et Pascaline Mferri Bongo, le 2 décembre 2014 à Franceville pour l’inauguration du mausolée Omar Bongo. © DCP-Gabon
Quels déterminismes ?
L’attestation ajoute en outre que l’intéressée «a cessé le service le 5 octobre 2016», donc le lendemain du tout premier conseil des ministres du septennat en cours. Les raisons de cette mise à l’écart ne sont pas connues, mais l’on croit savoir qu’elle est due à une trop grande discrétion de celle-ci pendant la dernière campagne électorale au cours de laquelle le principal adversaire d’Ali Bongo était Jean Ping, le père de ses enfants. Mais sans doute, y a-t-il d’autres sujets de divergence entre «les deux panthères» des armoiries du Gabon… En tout cas, le limogeage de cette ancienne élève de l’ENA de Paris pourrait donner à penser que les liens entre son jeune frère et elle se sont à nouveau distendus.
En dépit du soutien qu’avait apporté Pascaline Mferri Bongo à Ali Bongo en octobre-novembre 2014 après la sortie du livre de Pierre Péan qui mettait en avant les «origines étrangères» de l’actuel chef de l’État, cette mise à l’écart semble surtout démontrer que les rumeurs sur «la froideur de leurs relations» depuis le décès d’Omar Bongo n’étaient pas si infondées que ça !  En tout cas, même les chancelleries occidentales et africaines bruissaient de ces relations «particulières». Comme d’autres diplomates en poste à Libreville, un chef de mission diplomatique européen s’était demandé, en 2011, «pourquoi la sœur du chef de l’État gabonais préfère vivre à l’étranger depuis l’accession de son frère au pouvoir» alors qu’elle a des fonctions officielles !
Au sein de l’opinion, notamment sur les réseaux sociaux où le fac-similé de l’attestation de cessation de service a eu un effet viral époustouflant, les questions et commentaires fusent : Pourquoi, Maixent Accrombessi, également absent durant la campagne électorale et depuis la prestation de serment d’Ali Bongo, certes officiellement pour des raisons de santé, n’a-t-il pas lui aussi été demis de ses fonctions de Haut Représentant du président de la République ? Les dernières images publiées de Pascaline Bongo font douter de sa bonne santé physique, pourquoi ne pas la maintenir en poste sur cette fonction-sinécure, ainsi que cela s’est parfois fait au Gabon, notamment dans le cas de feu le Général Ella Ekogha avant son décès ? Pourquoi un Bongo Ondimba éloigne-t-il de lui une Bongo Ondimba ?
Règlement de la succession ?
Pour rappel, en décembre 2014, La Lettre du Continent signalait une «perquisition opérée par le régime de Libreville dans une étude d’une notaire proche de Pascaline Bongo (soulignant ainsi) la permanence des tensions entre les héritiers d’Omar Bongo.» Le média d’information confidentielles indiquait alors que «déclenchée dès le décès de leur père en juin 2009, la guerre d’influence que se livrent l’actuel président gabonais Ali Bongo et sa sœur Pascaline ne faiblit pas. Sur instruction du cabinet présidentiel et de Claude Dumont Beghi, avocate du chef de l’Etat, l’étude de la notaire Lydie Relongoué-Bevignat, située dans le centre-ville de Libreville, a été perquisitionnée le 24 novembre par l’huissier de justice Mohamed Mhintcho Soufiano. Ce dernier a effectué cette opération avec l’appui d’une vingtaine de policiers
Pascaline Mferri Bongo Ondimba fait ainsi partie des toutes premières personnalités limogées dès le premier conseil des ministres du nouveau septennat. Elle occupait les fonctions de Haut Représentant personnel du président de la République depuis le 19 octobre 2009, après avoir été pendant plus de quinze ans  -d’octobre 1994 à juin 2009-  directeur de cabinet du Président Omar Bongo, et pendant trois ans, de juin 1991 à octobre 1994, à la tête de la diplomatie gabonaise.
On se demande, dans l’opinion, si la perte de cette fonction est le déterminisme de la mise en vente, par la fille aînée d’Omar Bongo, de quelques pans de son patrimoine immobilier, notamment à Miami et à Libreville.
 

 
GR
 

19 Commentaires

  1. Emeno dit :

    C’est le temps avec ce mr,mais il paraît que le linge sale se lave en famille.

  2. Àllo 241 dit :

    Elle n a jamais bossé de sa vie.
    Et l autre qui touche notre pognon sans levé son petit doigt depuis Londres on en fait quoi ?

  3. MWANE NYAMBI dit :

    affaire familiale

  4. Patrick ANTCHOUET dit :

    Pascaline, la fille aimée et aînée d’Omar, a aujourd’hui 61 ans. Elle va donc, avec son attestation de cessation de service, faire ses formalités pour jouir de sa retraite et de sa pension. Elle n’occupe plus de fonction politique. Elle est administrateur civil en chef, donc la retraite à 60 ans. Bon vent à ce grand commis de l’Etat gabonais !

  5. Patrick ANTCHOUET dit :

    un jour, on nous dira ve qui a toujours opposé, dans le fond, les « deux panthères » des armoiries du Gabon. Patience a beau dire que « la soeur de l’autre s’entend bien avec son frère », on sait que ces relations n’ont jamais été bonnes, même du vivant d’Omar.

  6. Airborne dit :

    Affaire de famille, où est Patience dans tout cela dans sa chanson  »la soeur de l’autre », qu’elle vienne regler ce probleme entre grande soeur et petit frere.
    La destitution et demission d’Ali viendra dans sa propre maison.

  7. Martin Edzodzomo Ela dit :

    C’est ainsi l’Hebdomadaire Jeune Afrique, d’écrire sa publication du 15 septembre 2016 : GabonBen venu chez les Borgia : Famille, pouvoir, argent, trahison, complots Enquête dans la guerre que se livrent Ali Bongo Ondimba et Jean Ping.
    Borgia est le nom italianisé de la famille Borja, originaire du Royaume de Valence (Couronne d’Aragon), qui a eu une grande importance politique dans l’Italie du XVe siècle. Elle a fourni deux papes, plusieurs cardinaux, ainsi que plusieurs autres personnages, dont quelques-uns ont acquis une fâcheuse renommée.La famille Borgia a subi une légende sinistre forgée par ses ennemis politiques. Les Borgia furent accusés pêle-mêle d’empoisonnement, de fratricides, d’incestes… Cette légende a contribué à faire des Borgia les symboles de la décadence de l’Église à la fin du Moyen Âge.

  8. FINE BOUCHE dit :

    Nous ne sommes pas dans une république nous sommes dans un clan car comme il a été dit c’est une affaire de famille. Les citoyens ne sont que des figurants assistant à une scènette de la vie de comédiens .

  9. MITTERAND dit :

    Bof je m’en tappe. A t-elle eu au moins le culot de refuser le pognon qui accompagnait ce poste depuis son eviction?
    Sinon, merci de nous dire quand elle ira a son tour a sans famille?

  10. howard dit :

    ouvre nous la boite de pandore on veux tout entendre partant de l,acte de naissance jusq,a tout les pb actuels

  11. jean -jacques dit :

    C’est la ou les faux opposants criminels qui continuent de vivre sous l’ere OBO doivent comprendre qu’Ali c’est pas le pere. ceux qui accedaient au gouvernement en faisant du bruit aujourd’hui ça ne marche pas vous pouvez crier, insulter invanter les histoires bidons. Ali est le seul et capable de finir avec les mauvaises pratiques des malettes, privileges, que certains avaient depuis les année 60.

  12. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    Nous sommes à la croisée des chemins au Gabon, les dés sont entrain d’être lancés : une autre histoire est entrain de s’écrire et c’est celle « D’Ali Bongo ». C’est une séparation avec le passé. Et une division de forces à l’intérieur qui est entrain de faire mourir l’héritage d’Omar Bongo dans le fond. Qui perd et qui gagne ? Mais les français ce n’est pas les gabonais. C’est toujours eux qui gagnent au Gabon. Ils sont choisis Léon Mba ensuite Albert Bernard Bongo et aujourd’hui c’est le tour d’Ali Bongo « sans que ces personnes ne soient choisis par nous ». En tout cas, c’était prévisible : « Pascaline Bongo prend sa retraite c’est bien ». Elle a servi le Gabon dernière son père biologique comme elle a pu. Je pense que cela ne lui fait absolument rien du tout. Mais une chose est sûre : « Les français au Gabon » doivent être assez fort parce que le dragon qui sommeil dans les convictions nouvelles de gabonaises et gabonais « purs laines » ne sommeillera pas assez longtemps. Le serpent ne mord jamais sa queue et le jour qu’il mord sa queue, c’est le jour qu’il meurt.
    Révérend pasteur Israël Nahum

  13. Makinda dit :

    La femme là aime son frère, arrêtez de nous traumatiser. ALI prépare sa fille Malicka et Nourredine a lui succéder.

    • Pasteur Israël Nahum dit :

      Bonjour Makinda,
      Tes renseignements sont erronés et fausses. Oui, il y a eu des liens affectifs mais c’est du passé. Et non pas forcément à cause de son ex mais de plusieurs choses et qui semblent êtres des intérêts occultes. Mais la politique c’est comme un pied de bananier et qui peut pousser n’importe où. Alors il se peut que tu aies raison.
      Pasteur Israël Nahum

  14. Jones dit :

    Le plus important est que lorsqu’il s’agit de la conservation du pouvoir et la préservation des intérêts de la famille, ils se serrent les coudes.

  15. serges dry dit :

    bjr comment les politiques traitent les enseignants de politiciens alorque eux meme sont ministres du gabon et non du parti politique, voila comment un gouvernement est composé que de politique et non de societe civile…

  16. serges dry dit :

    le ministre de l education nationale apres avoir rayer les enseignants des effectifs il decide de payer la PIP aux autres quelle faiblesse de la part du gouvernement?

  17. MOIMEME dit :

    Oui est le probleme a son age elle merite la retraite.

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